LA CEDEAO POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES SECURITAIRES DE SES ETATS MEMBRES
CIRCULATION DES ARMES LEGERES
Le chef de la division, armes légères et petits calibres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) trouve nécessaire le renforcement des capacités des Etats membres de la Cedeao à assurer leur sécurité. Piex Joseph Aipri Ahoba s’exprimait lors de la troisième conférence des Etats parties sur les armes légères clôturée, vendredi 15 Septembre, à Genève.
La difficulté à maitriser les armes, les petites guerres qui font que les armes qui ont été utilisées tournent dans les Etats en plus de la porosité des frontières font qu’il est nécessaire de renforcer la sécurité des pays membres de la Cedeao.
«Il faut aussi renforcer la capacité des Etats membres en matière de sécurité. Ce qui est un programme assez chargé. La difficulté est de pouvoir réunir les Etats à un même lieu. C’est un souci majeur. Par exemple, actuellement, le Mali subit la présence des groupes terroristes. Il est difficile donc de demander aux Maliens de venir participer à un symposium pour faire ceci ou cela. Il n’y a plus la préoccupation de sauvegarder l’intégrité du territoire qui prime sur les rencontres », a-t-il dit.
Par ailleurs, selon Piex Joseph Aipri Ahoba, la circulation des armes légères dans l’espace Cedeao a quand même diminué. «Avec le projet ma case, mon traçage, on n’a une meilleure maitrise des armes qui entrent et qui circulent entre nos Etats mais aussi avec le respect de la convention de la Cedeao, on a une pratique parce quand un Etat membre commande des armes c’est la Cedeao qui donne l’exemption. Mais avant cette exemption, les 14 autres pays membres doivent donner leur avis. Si au moins 5 refusent d’accepter la commande des armes, la Cedeao refuse l’importation des armes à ce pays là».
La Cedeao pour un meilleur contrôle des frontières poreuses
«La porosité des frontières est une question très importante. Nous sommes en train d’y travailler. Il y’a un programme qui va être mis en place avec la police, la douane mais aussi avec la division sécurité régionale de la Cedeao, la direction des affaires humanitaires et la direction du genre», a dit le chef de la division armes légères et petites calibres de la Cedeao.
Le développement du terrorisme dans l’espace Cedeao n’est pas lié à la circulation des armes légères pense Piex Joseph Aipri Ahoba. «Les armes légères ne favorisent pas le terrorisme. Par rapport à la porosité des frontières, il y’a eu des éléments que nous n’avons pas tenu compte après la chute de Momar Kadhafi. C’est pour cela que nous sommes actuellement confrontés à un certain nombre de problèmes. Mais, ce problème est actuellement géré par la division sécurité régionale parce qu’elle entre en dehors de nos prérogatives de la division des armes légères et de petites calibres», a-t-il soutenu.
A signaler que la Cedeao est donné en exemple par les Etats parties de la convention sur les armes légères et de petits calibres. 14 Etats ont adhéré à la dite convention. Seule la Gambie ne l’a encore fait.
La Guinée-Bissau quant à elle, quatorzième Etat à adhérer à la dite convention attend d’avoir un parlement pour ratifier ce traité.