LE BEA LIVRE LES RAISONS DU CRASH
ACCIDENT DE L’AVION DE SENEGAL AIR ET DE CELUI DE CEIBA INTERCONTINENTAL
Le Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile du Sénégal (Bea) a présenté hier, vendredi 18 août, son rapport final sur l’accident de l’avion Sénégal air et celui de la Guinée Equatoriale, Ceiba intercontinental survenu le 5 septembre 2015. Après moult recherches, l’accident proviendrait du «non respect de niveau de vol, des problèmes altimétriques par l’avion sénégalais». L’avion qui s’est crashé en mer, n’a pas pu être retrouvé ainsi que ses 7 occupants.
Deux ans après son accident avec l’avion de Ceiba intercontinental (5 septembre 2015), l’avion de Sénégal Air n’a toujours pas pu être retrouvé encore moins ses sept occupants. Le Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile du Sénégal (Bea) a présenté hier, vendredi 18 août, son rapport final sur l’accident. Selon l’enquêteur désigné de l’accident, Adama Diaw, «l’avion était à plus de 90 km de nos côtes et pendant la période où l’avion s’est crashé, il y’avait beaucoup de houles et beaucoup d’éléments et c’est une zone où on a au moins 4mille mètres de profondeur».
Parmi les causes de l’accident, l’enquête technique fait état de «non respect de niveau de vol» par l’avion de Sénégal air. Pis, ajoute Adama Diaw, «pendant le choc, l’avion n’était pas en couverture radar et quand il a été en sous couverture radar, on s’est rendu compte à ce moment précis qu’il n’était pas au niveau de vol assumé ».A en croire le directeur du Bea, des antécédents tels que des «problèmes altimétriques» pourraient contribuer à l’accident de l’avion. A cela s’ajouterait un «problème de dépressurisation» qui pourrait probablement être à l’origine de sa passivité. Et d’ajouter que la «disparition du 6V-AIM avec les membres d’équipage et les enregistreurs de vol, entre autres conséquences, limitent les possibilités d’analyse des facteurs causaux de l’accident».
Adama Diaw a mené son enquête en collaboration avec les enquêteurs du Bea France, de la Guinée équatoriale et du NTSB Américain. L’Asecna, l’Anacim, les compagnies Sénégal air et Ceiba, les Autorités de l’Aviation civile Algérienne, Burkinabé et Sud Africaine ont aussi apporté leurs contributions aux recherches.
Dans son enquête sur l’accident d’avion, Adama Diaw précise : «on a demandé à la Guinée Equatoriale de sortir tous les éléments concernant cet avion et de les sécuriser. Je me suis rendu en Guinée Equatoriale, on a audité tout le personnel. On a été en France avec les instruments concernant les enregistreurs du Ceiba que nous avons récupérés et ramenés par Dakar puis sortir les éléments qui ont pu causer cet accident».
Rappelons que l’avion Sénégal air faisait un vol d’évacuation sanitaire d’Ouagadougou sur Dakar et avait à bord 7 personnes dont 3 sénégalais, 2 algériens, un congolais et une française qui était la patiente. Quant au Ceiba intercontinental, il était un avion de transport public de passagers. Paradoxalement, après l’abordage entre les deux avions, il a poursuivi son vol en direct sur Malabo en s’affranchissant de l’escale programmée de Cotonou avec la partie supérieure de son volet d’extrémité d’aile droit arrachée et non retrouvée.
Il faut noter que l’enquête technique sera suivie d’une enquête judiciaire qui est en cours pour que de pareils accidents ne se reproduisent plus.