LE JOUEUR DE FOOTBALL ASSASSINE SON ENTRAINEUR PAR VENGEANCE
RISQUANT LA PERPETUITE
Sidy Loum, qui a comparu hier devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar pour assassinat et détention illégale d’arme sur son entraineur, encourt la perpétuité si les réquisitions du parquet sont appliquées. Il sera fixé sur son sort le 17 octobre prochain.
A cause de la rancune qu’il éprouve à l’égard son entraineur, Sidy Loum risque de ne plus jouer sur un terrain de football car, il risque la perpétuité pour assassinat. En effet, pour un match de football que son équipe devait jouer au stade Alassane Djigo, Sidy Loum n’a pas été sélectionné par son entraineur. Frustré, il a décidé de rentrer chez lui par ses propres moyens tout en gardant une rancune profonde contre son coach, Thiémoko Kondé.
Quelques jours après, ils se sont bagarrés et son entraineur l’a bien tabassé. Depuis lors, Sidy Loum se promenait avec un couteau pour solder son compte avec le sieur Kondé. Le jour des faits, alors qu’il revenait de la mosquée il a été surpris par Sidy qui lui a asséné un violent coup de couteau par derrière lui tranchant ainsi la carotide. Après son forfait, Loum s’est réfugié à Touba où il a été arrêté. A l’enquête, il a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Lors des débats d’audience, l’accusé a reconnu qu’il a tué son coach. Pour minimiser ses responsabilités, il précise que c’est le sieur Kondé qui a commencé la bagarre. « Le jour desfaits, j’étais armé car, j’ai reçu des menaces de la part de mon entraineur», s’est-il dédouané. Naturellement, l’épouse de la victime soutient que les déclarations de l’accusé sont fausses.
Selon elle, le sieur Loum était parti à la mosquée pour tuer son mari. L’avocat de la partie civile argue que les faits ont été prémédités par l’accusé car, il avait une haine viscérale contre le défunt. « Depuis plus d’un an, il ne lui adresse pas la parole», dit-il. Le substitut du procureur a requis les travaux forcés à perpétuité contre l’accusé. L’avocat de la défense a plaidé une application bienveillante de la loi. Délibéré au 17 octobre prochain.