LE MAL A L’INTERIEUR
Ce n’est pas pour demain le changement tant souhaité au Sénégal, parlant de gestion du pouvoir. En ces temps de passation de service, l’on voit nettement combien le peuple, de manière générale, les familles et proches des personnes à qui des responsabilités sont confiées dans le gouvernement ou aux niveaux d’autres services comme les directions générales, poussent ces derniers à l’erreur. Il est normal que famille et amis assistent à la cérémonie officielle de prise de service ou d’au revoir, mais il est anormal d’en faire une cérémonie familiale.
Ce qui finit par prendre le dessus sur l’aspect officiel de la chose. Ce fut le cas lors de la passation de témoin entre l’ancien et le nouveau ministre de l’Intérieur. Les trois tentes dressées sur la terrasse du ministère étaient pris d’assaut par les proches des deux politiques dès les premières heures de la matinée. Par conséquent, les journalistes venus couvrir l’événement étaient debout. Les plus chanceux étaient assis, mais sous un soleil de plomb.
A la fin de la cérémonie, à l’heure des ITV, la presse se heurtera aussi aux inconditionnels qui voulaient chacun poser avec « son ministre » qui n’osait pas dire non. Il est temps de changer les mentalités si l’on aspire vraiment à l’émergence d’un nouveau type de Sénégalais.