LES FOURNISSEURS DU DEFUNT MANNEQUIN MATY MBODJ ENCOURENT TROIS ANS FERME
OFFRE OU CESSION DE COCAINE
Les ressortissants nigérians considérés comme les fournisseurs de drogue dure du défunt mannequin Maty Mbodj risquent trois ans de prison pour offre ou cession de drogue, si le tribunal suit le parquet dans ses réquisitions. Par contre, les mis en cause, godewine O. Okoko et Udoka ebube ont écarté toute relation d’affaires avec la défunte. Délibéré le 9 mai prochain.
Thierry Ngom et Mouhamed Kama, inculpés pour homicide involontaire et non assistance à une personne en danger suite à la mort par overdose du mannequin Maty Mbodj en juillet 2015, ont été plus chanceux que les deux Nigérians, Godewine Okechuku Okoko et Udoka Ebube, considérés comme les fournisseurs de drogue dure de la défunte fille des planches. Si les premiers ont été mis en liberté par le juge d’instruction du 5e cabinet qui a classé le dossier sans suite, les Nigérians ont été en revanche inculpés pour détention et trafic de drogue. En détention préventive depuis octobre 2015, ils ont comparu, hier, à la barre de la troisième chambre du Tribunal correctionnel de Dakar pour détention de drogue en vue de l’offre ou de la cession.
Des faits établis, selon le représentant du parquet qui a requis contre eux trois ans de prison ferme. Ils seront édifiés sur leur sort le 9 mai prochain, jour du délibéré. En effet, les mis en cause ont été pris en filature par les éléments de la Sûreté urbaine (Su) après le décès du mannequin Maty Mbodj. C’est ainsi qu’ils ont été interpellés à Nord-Foire dans la nuit du 20 au 21 septembre 2015 alors qu’ils procédaient à la livraison de drogue dure à leurs clients respectifs qui, eux, avaient réussi à prendre la fuite. La fouille corporelle effectuée a permis aux enquêteurs de constater que les mis en cause étaient détenteurs chacun de deux grammes de cocaïne.
En plus des numéraires considérés comme le produit de leurs activités illicites. Godewine O. Okoko et son compatriote avaient respectivement 77.000 et 12.000 Fcfa. Cependant, à l’enquête comme devant le juge, ils ont contesté être les fournisseurs de la défunte fille des planches. Mieux, le duo soutient qu’il ne connaît pas la défunte. Toutefois, ils avaient reconnu les faits d’offre et de cession lors de leur arrestation. Godewine Okoko indique qu’il a acheté cette drogue à 40.000 francs auprès d’un fournisseur établi aux Parcelles Assainies. Avant d’ajouter qu’il devait livrer la drogue à un certain Doudou. Même son de cloche chez son compatriote Udoka Ebube qui révèle avoir acquis la drogue à 35.000 Fcfa auprès d’un dealer ivoirien. Il révèle que la cocaïne était destinée à la vente moyennant un bénéfice de 2.500 Fcfa. Seulement, à la barre, les Nigérians sont revenus sur leurs déclarations pour affirmer que la drogue trouvée par devers eux était destinée à leur consommation personnelle. Mais, c’était sans compter avec le substitut du procureur qui n’a pas disqualifié les faits d’offre ou de cession en détention et usage de drogue. La balle est désormais dans le camp du tribunal qui rendra son délibéré le 9 mai prochain.