LES JEUNES DE OUAKAM DESCENDENT ENCORE DANS LA RUE
DECIDES A METTRE FIN AU BRADAGE DE LEURS TERRES
Les jeunes de Ouakam qui manifestent, depuis mardi, contre le bradage de leurs terres ont remis ça, hier. Ils sont encore allés au front et se sont heurtés aux gendarmes, après avoir mis le feu au gazon sur les flancs du monument de la Renaissance, aux Mamelles.
Nouvelle matinée mouvementée, hier, à Ouakam. Après les affrontements qui ont opposé les jeunes du village lébou aux forces de l'ordre, mardi après-midi, ils ont remis ça, hier. En effet, ce mercredi à la mi-journée, les jeunes de Ouakam sont retournés au front. Ils sont descendus encore dans la rue et se sont frottés aux gendarmes. Une seconde manifestation qui prouve la détermination des Ouakamois à mettre fin au bradage des terres de leurs ancêtres. Terres qu’ils réclament et qui, selon eux, sont accaparées par des promoteurs véreux et par les autorités étatiques.
Les jeunes qui s'étaient passés le mot d’ordre la veille, se sont ainsi retrouvés dans la matinée, vers les coups de midi, au terrain de Ouakam, avant de rallier le site du monument de la Renaissance africaine, aux Mamelles. Ils étaient plus d'une centaine à envahir les lieux pour mettre le feu au gazon qui entourent le monument. Auparavant, ils avaient installé des barricades à chaque coin de rue, avec des pneus incendiés.
Il a fallu la prompte intervention des sapeurs pompiers pour stopper le feu qui commençait à prendre des proportions inquiétantes sur les flancs du monument de la Renaissance africaine. Ce, après quoi, les manifestants qui sont passés devant la brigade de gendarmerie de Ouakam, comme pour les provoquer, ont rallié l'entrée du village de Ouakam, juste à côté du restaurant «Le Régal». Là, il y a eu des échanges entre les jeunes et les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes pour les contenir. Mais la manifestation s'est poursuivie jusqu'aux environs de 15 heures, sans qu’aucune arrestation ne soit enregistrée, ni que des blessés ne soient notés, comme ce fut le cas la veille.
Entre temps, nous signale Pape Fodé Wade, un des manifestants, le commandant Mbengue de la zone a joué les bons offices pour dissuader les jeunes. Une réunion était également prévue entre le préfet et les jeunes, pour des négociations. Car, pour rappel, ces jeunes de Ouakam dénoncent l’accaparement de leurs terres sur le site de l'aéroport par l'homme d'affaires Mbackiou Faye.