LES RIVERAINS DE L’AIBD RÉCLAMENT LEURS TERRES
Les peuples Safy et Palor, riverains de l’aéroport international Blaise Diagne, crient au scandale pour avoir été dépossédés de leurs terres
Les peuples Safy et Palor, riverains de l’aéroport international Blaise Diagne, crient au scandale pour avoir été dépossédés de leurs terres. les populations de la commune de Diass ont battu le macadam pour demander au président Macky Sall de corriger les «gravissimes erreurs» de son prédécesseur qui leur avait pris près de 65% de leurs terres.
Après plus de 5 ans d’attente, les riverains de l’Aibd ont décidé de se faire entendre. Elles ont battu le macadam, ce weekend, pour protester contre la spoliation des terres dont elles sont victimes depuis l’ère du régime d’Abdoulaye Wade.
Selon El Hadj Diouf, coordonnateur de l’Association «Safènes unis», seul le président Macky Sall est habilité à corriger cet erreur parce qu’il y a une continuité de l’Etat. «Nous sommes mécontents car la quasi-totalité des terres de Diass a été titrée d’une manière abusive au nom de l’Etat et attribuée à des privés. Ceci a été fait sans prendre en charge les préoccupations des populations sur ce domaine. Certes, la quasi-totalité des décrets ont été signés du temps de l’ancien président, Abdoulaye Wade, mais la question est toujours là et la seule personne qui est habilitée à le régler, est le président Macky Sall qui peut apporter des rectifications à ces décrets qui menacent l’existence de notre communauté», dénonce El Hadji Diouf. «Nous ne méritons pas la situation que nous traversons. Nous avons besoin de nos terres pour continuer à exister parce que sans cette terre, nous ne pourrons pas nous développer», s’est insurgé encore le porteparole des manifestants.
CHOMAGE DES JEUNES
Malgré le fait que Diass abrite l’un des plus grands projets de l’Etat du Sénégal avec l’installation de l’AIDB, les jeunes sont laissés en rade. La plupart d’entre eux n’ont pas de qualification ni de métier. C’est pourquoi, la seule chose sur laquelle, ils peuvent s’appuyer reste l’exploitation des terres. Or, il ne leur reste plus que 35% des terres y compris leurs habitations.
Les populations des 17 villages qui se sentent abusées et dépossédées de leurs terres ont pris part à la marche en compagnie des imams et des notables . «Nous demandons au président Macky Sall d’essayer de désamorcer cette bombe qui pourrait un jour exploser. Jusqu’aujourd’hui, on nous parle d’un plan Sénégal émergent donc si on veut émerger, il faudra d’abord trouver une solution à nos souffrances. En fait, on a pris plus de 65% de nos terres et il ne reste plus que 35% y compris la superficie dans laquelle on vit. Pour survivre nous avons besoins d’un espace pour exister parce que nous n’avons pas d’emplois et nous n’avons pas été impliqués», martèle-t-il.