LES TRAVAILLEURS ASSIMILENT LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL A DE L’ESCLAVAGE MODERNISE
VISITE DES PARLEMENTAIRES AUX CHANTIERS D’ILA TOUBA
Les travailleurs de Ila Touba ont laissé éclater hier, leur colère devant ce qu’ils appellent des conditions de travail qui s’assimilent à de l’esclavage modernisé. c’était à l’occasion de la visite des chantiers par une délégation de parlementaires. Moustapha Diakhaté, président du groupe Benno Bokk Yakaar a promis de rendre compte à qui de droit.
Les travailleurs de Ila Touba ne sont pas du tout contents du traitement que leur fait subir l’entreprise chinoise chargée de la réalisation de l’infrastructure. Ils ont profité hier de la visite d’une délégation de parlementaires, pour laisser éclater leur colère et devant Moustapha Diakhaté Président du Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar.
Selon Souleymane Dieng, qui a parlé au nom des conducteurs d’engins, des chauffeurs, des ouvriers, les conditions de travail sont dégradantes et peuvent être assimilées à de l’esclavage modernisé. Selon lui, ils travaillent du lundi au dimanche de 7 heures à 18 heures 30, avec des salaires de misère. Il renseigne que le salaire de base pour un conducteur d’engin lourd est de 76.000 Fcfa.
D’après lui, là où il est annoncé un coût de 400 milliards de Fcfa pour la réalisation de l’autoroute, les travailleurs ne voient absolument rien et certains n’ont jamais acheté un pantalon neuf venant de son salaire. Au-delà des aspects pécuniaires dit-il, l’entreprise chinoise impose également des règles de conduites inhumaines. C’est ainsi qu’il s’agit seulement de mal garer un camion pour faire l’objet d’une mise à pied, sans aucune demande d’explication.
A l’en croire, tout chauffeur qui fait un choc est aussitôt victime d’une retenue sur salaire. Il s’y ajoute que dit-il, ce sont les camions bennes qui servent de véhicules de transport des travailleurs. Pour le député Moustapha Diakhaté, toutes ces doléances seront portées à la connaissance de qui de droit, pour que des solutions durables soient prises. « Je vous demande cependant de toujours vous référer autant se faire que peut, à la direction de l’AGEROUTE ».
Selon Penda Seck Dieng Présidente de la Commission de l’Urbanisme, de l’Equipement et des Transports à l’Assemblée nationale, les députés sont agréablement surpris de l’état d’avancement des travaux. Selon elle, les délais seront respectés, avec même une avance d’un an et c’est ainsi que l’infrastructure pourrait être livré en 2018 et non 2019. De l’avis du député Moustapha Diakhaté, l’autoroute à péage Ila Touba fera du Sénégal, ce que le Nil a fait de l’Egypte. A l’en croire, des correctifs seront apportés sur le système de péage, car avec le premier tronçon, l’usager est arrêté en pleine vitesse pour les besoins de la paie. Mais avec Ila Touba, c’est le principe du péage à la sortie qui est en cours d’étude. Il s’y ajoute dit-il, une nécessité de revoir les tarifs à la baisse. Il poursuit « une baisse de 800 Fcfa a déjà été obtenue sur le premier tronçon par le Président Macky Sall. Une baisse conséquente doit également être retenue pour Ila Touba afin que l’autoroute soit un outil de développement et non d’enrichissement comme le premier tronçon dont l’exploitation est confiée à la SENAC/Sa par Me Abdoulaye Wade, à la suite d’un contrat léonin, injuste »