L’IMPERATIF DE L’AUSTERITE DES CONTROLES ET L’ACCUEIL DES DEPLACES
OPERATIONS DE RESTAURATION DE L’ORDRE CONSTITUTIONNEL EN GAMBIE
La crise post-électorale en Gambie inquiète et motive un profond remue-ménage social. Le mystère plane toujours sur les modalités de transmission du pouvoir à la grande angoisse des populations déjà sur le chemin de l’exil. Beaucoup de véhicules immatriculés Gambie partent pour l’intérieur du Sénégal, mais ce flux massif n’est manifestement pas soumis à un contrôle routier sévère, alors que le contexte sécuritaire reste tributaire à la menace terroriste. D’autres part, l’accueil et la prise en charge des déplacés se posent avec acuité.
Partira, partira pas, le mystère persiste toujours sur la crise post-électorale en Gambie. Le désormais ex président Yaya Jammeh tient tête à toutes les offres de médiation, ce qui dénote sa forte propension à demeurer au pouvoir. Ce que les chefs d’Etat de la CEDEAO ne veulent pas du tout entendre.
Sur le terrain, l’heure est au sauve-qui-peut général aussi bien au sein de la population civile, des forces de l’ordre gambiennes et même des officiels dont Abdou Kolley, le ministre de l’économie réfugié, à Kolda depuis le 17 janvier dernier. Le trafic est dense sur les axes routiers des régions du sud avec des immatriculations de la Gambie. S’il est vrai que la Téranga sénégalaise réserve toujours un accueil chaleureux aux étrangers, des voix s’élèvent de plus en plus pour demander plus de rigueur dans le contrôle des véhicules venant de l’étranger ; un souhait d’autant plus légitime que le contexte d’insécurité reste tributaire à la menace terroriste.
Du côté des forces de l’ordre, l’on rassure que le dispositif de veille est bien en marche. Les troupes des forces multinationales et inter armée sont déjà au sol pour dresser le cordon de sécurité, mais surtout lancer l’offensive déjà en cours avec le vote par le conseil de sécurité des nations unies du mandat d’intervention sous l’autorité de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel en Gambie.
Par ailleurs, il reste constant et évident qu’aucun dispositif d’accueil ni de prise en charge des déplacés n’est perceptible sur les points d’affluence. Les familles d’accueil sont les foyers qui hébergent les étrangers et dans des conditions précaires et qui peuvent se détériorer si la crise perdure, mais jusqu’à quand ?