MACKY DESSINE SON TYPE D’HABITAT
OUVERTURE DE LA DEUXIEME EDITION DU SALON DE L’HABITAT DE DAKAR
Des habitations en hauteur attractives garantissant confort et sécurité. Tel est le souhait du chef de l’Etat, Macky Sall. A l’ouverture de la deuxième édition du salon international de l’habitat de Dakar, hier, mardi 10 octobre, il est revenu sur sa vision de ce que devront être les habitations sénégalaises.
Le chef de l’Etat Macky Sall, venu présider hier, mardi 10 octobre, l’ouverture de la 2éme édition du salon international de l’habitat de Dakar, a décliné ses attentes pour ce que devront être les logements des Sénégalais. Pour Macky Sall, il est nécessaire de respecter les normes environnementales dans la construction de logements. Il faut que les logements sociaux garantissent le confort, la sécurité en ayant au moins trois chambres et des toilettes intérieures, pour renforcer l’attractivité des espaces de vie a-t-il dit.
Le président de la République trouve, par ailleurs, qu’il est nécessaire de songer à un nouveau type d’habitat autre que les villas dans ce contexte marqué par une forte urbanisation. « Le taux d’urbanisation qui était à 23% en 1960 est passé à 45, 2% en 2013. Il sera selon toutes les projections à 50,3% en 2030. Et 2030 c’est demain. Nous sommes quasiment en 2018. Donc, c’est dans 12 ans, cela veut dire que dans 12 ans plus d’un Sénégalais sur 2 sera citadin. Si cette prévision se confirme, le chef de l’Etat pense donc qu’il faut anticiper sur la politique de la ville, sur l’habitat en hauteur. Macky Sall, trouve que les Sénégalais ne peuvent plus continuer à habiter dans des villas.
Par conséquent, il fait appel à la promotion de la construction en hauteur. « J’invite nos compatriotes, j’invite surtout les architectes et les promoteurs à faire la promotion pour que nous dépassions cette idée que nous devrons toujours vivre dans des villas surtout pour un pays dont la superficie n’est pas trop importante», affirme-t-il. «Le système de construction accentue le déficit de logements qui est estimé à 2013 à 300.000 unités d’habitations pour une offre inférieure à 10.000 logements par an», a-t-il ajouté.
LA CONSTRUCTION BRIQUE PAR BRIQUE DEPASSEE
«La construction brique par brique est dépassée. Il faut que les nouvelles technologies de construction soient adaptées pour qu’on réalise 30.000 logements par an d’ici les prochaines années», a dit le chef de l’Etat qui plaide pour une application immédiate de la loi 2016/31 du 8 novembre 2016 portant loi d’orientation sur l’habitat social. En appliquant cette loi, il s’agit de «mieux prendre en charge les aspects liés au foncier, à la fiscalité au financement et à la formation afin d’intensifier la production de logements sociaux sur l’ensemble du territoire national et de faciliter l’accès à un logement décent», selon le Chef de l’Etat.
Le président de la République pense que le Sénégal doit relever le défi de la production suffisante et diversifier des logements afin de satisfaire toutes les couches sociales. Il invite en conséquence, les maires à travailler en synergie avec le ministère en charge de l’habitat.
CESSATION DES LOGEMENTS SOCIAUX : Les maisons vendues entre 10 et 20 millions
Les logements sociaux coûtent entre 10 et 20 millions de F Cfa. L’annonce est du ministre du renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie, Diene Farba Sarr, qui s’est exprimé, hier, mardi 10, octobre, à la deuxième édition du salon international de l’habitat de Dakar. Par ailleurs, le directeur de la promotion de l’habitat social, Mamadou Lamine Diouf soutient qu’un financement annuel de 120 milliards de F Cfa est nécessaire pour résorber le déficit de logements au Sénégal. Il faisait la présentation de la communication : «l’habitat social dans le contexte du nouvel agenda urbain. Quels leviers d’accélération ? Reconnaissant que la construction brique par brique est un frein à l’habitat au Sénégal, le directeur de la promotion de l’habitat social, a dit que des efforts doivent être faits pour l’atteinte des objectifs fixés.