MAGATTE DIOP ET SOULEYMANE TELIKO EN POLE POSITION
PRESIDENCE DE L’UNION DES MAGISTRATS DU SENEGAL
Le Président sortant Magatte Diop et le juge Souleymane Teliko seraient en pôle position pour diriger l’Union des Magistrats du sénégal (Ums). La troisième candidate Marième Diop Guéye n’est pas en si mauvaise posture mais, de la promotion de 1989, comme l’ancien Procureur de la république Ousmane Diagne, il semblerait qu’elle n’est pas très connue par les «jeunes».
Plus que quelques heures, avant la fin du suspense. L’Assemblée générale de renouvellement de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) se tient aujourd’hui à Saly Portudal. Trois candidats briguent le fauteuil de Président : le sortant Magatte Diop, Souleymane Teliko, Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Thiès et Marième Diop Guèye, avocat général près la Cour suprême.
Si Souleymane Teliko est présenté comme le porte-voix de l’élan révolutionnaire, Marième Diop Guèye bénéficierait d’un soutient de taille en la personne du magistrat Ibrahima Hamidou Dème. Substitut général près la Cour d’appel de Dakar, il a claqué la porte du Conseil Supérieur de la magistrature (Csm). « Si le Conseil ne marche pas comme il se doit, il est difficile pour la justice d’être indépendante», avait-il dit. Quant à Souleymane Teliko, il a dénoncé, entre autres, dans un courrier électronique adressé à des collègues, les consultations à domicile, «une exception qui semble devenir la règle dans la justice», avait-il fustigé. Une réaction qui lui avait valu une convocation devant le Conseil de discipline avant que Me Sidiki Kaba ne se rétracte et renonce à l’ouverture d’une procédure judiciaire.
Pour ce qui est du Président sortant Magatte Diop, il incarne la continuité. Il a su gérer avec tact les multiples agressions et crises dont a été victime Dame Justice durant ces deux dernières années. Il est cependant attendu sur ce qu’il compte proposer pour son prochain mandat d’autant que son mandat en cours n’a pas été reluisant avec les nombreuses agressions subies par la justice.
Souleymane Teliko et Maguette Diop, plus jeunes, bénéficieront du soutien de la jeune garde. Car entre 2006 et 2009, il y a eu un recrutement massif de juges. Ainsi donc, ils pourraient profiter de cet avantage auprès de magistrats de leurs générations qui feraient au moins 200 magistrats sur les 500 qui composent le collège électoral total. Rien que pour l’année 2006, 63 magistrats sont sortis. Mais on ne sait jamais, une surprise pourrait venir de Marième Diop Guèye, plus sage…
Il faut signaler, que contrairement à ce qu’on pourrait croire, Marième Diop Guèye n’est pas la première femme à se présenter pour la Présidence de l’Ums. Lors des élections de 2015, Fatou Banète était de la course mais Magatte Diop l’a devancée de loin.