PRÈS DE 1500 JEUNES TROUVENT UN EMPLOI TEMPORAIRE
PRODUCTION CARTE D’IDENTITÉ
Dakar, 31 jan (APS) - Près de 1500 jeunes sont chargés, dans le cadre du projet de confection des cartes d’identité biométrique CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), de la classification, de la saisie et du tri des dossiers de demande venant des citoyens sénégalais, a indiqué le directeur de l’automatisation du fichier (DAF), le commissaire Ibrahima Diallo.
Ces jeunes prestataires déployés sur l’ensemble du territoire national reçoivent un salaire mensuel de 75.000 frs CFA, a dit Commissaire Diallo, ajoutant que cela a nécessité une enveloppe financière annuelle de 112 millions de frs CFA.
Plusieurs dizaines d’entre eux sont mobilisés dans les ateliers d’exploitation et du centre de production de cartes d’identité biométrique, a constaté l’APS qui participait, lundi à la visite guidée organisée par la direction de l’automatisation du fichier (DAF).
Les cartes produites passent, d’abord par le contrôle qualité, avant d’être retournées au niveau du premier étage à la DAF où se trouve la salle de tri. Ici le produit fini est livré dans des boxes par lot de 500.
"La production de carte d’identité biométrique est un véritable travail à la chaine qui demande beaucoup de temps, de l’espace et du personnel pour faire le travail de classification, de saisie et de tri nécessaire de demande de carte d’identité", a lancé M. Diallo, avant de démarrer la visite par le 3-e étage de la DAF.
"Dans cette partie, arrivent les fichiers enrôlés venant de tout le pays", dit Ibrahima Diallo qui montre, à l’entrée de la salle, une grosse valise noire remplie de fichiers, tirée par un de ses agents.
A l’intérieur de la salle de réception, une dizaine de jeunes s’occupent à classer les fichiers par lot de 50 soumis à la vérification en amont et en aval par les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) avant leur acheminement à l’exploitation.
Un tour à la grande salle de saisie. Ici, les lots de fichiers déjà vérifiés par la CENA sont déposés dans une grande table et attendent d’être récupérés par les personnes chargées de la saisie.
Ensuite, après vérification des données saisies par un autre groupe, les dossiers sont installés à l’autre bout de la salle pour validation et ordre de fabrication au centre de production de cartes d’identité biométrique.
Dans ce centre, sept machines mises côte à côte vont fabriquer les cartes.
"Le responsable fait travailler toutes les machines au fur et à mesure en fonction du nombre de dossier prêt. Jeudi on a produit 54 000 et vendredi 65000", a dit M. Diallo montrant un registre où est répertorié le nombre de cartes produits.
Le Directeur de la DAF explique que durant les premiers jours, les chiffres de productions tournées autour de 12000. "Nous avons eu ces chiffres jeudi et vendredi grâce à nos quatre brigades de 20 qui travaillent 24/24", a-t-il dit.
Dans la salle, plusieurs box sont placés sur une longue table en bois. Quelques personnes s’affairent à les trier par ordre alphabétique avant de les envoyer au niveau des commissions de distribution.
Déjà au niveau de la DAF, une grande tente de distribution installée par la préfecture de Dakar est mise en place. Il en existe d’autres à l’école de police et à la Foire. Sur ce site de la DAF, les personnes notamment âgées sont venues en masse pour récupérer leur carte d’identité.
Profitant de la visite du directeur de la DAF, un groupe de vieux s’est plaint des difficultés et de la lenteur du processus de distribution et demande à ce qu’on le leur facilite le retrait afin qu’ils n’aient plus besoin de venir vers 6h du matin pour faire la queue.
"Tout ce que vous entendez comme récrimination nous ont poussé à retarder la distribution pour faire le tri afin de faciliter la distribution et éviter ces genres de problèmes", a dit Ibrahima Diallo, promettant que toutes les difficultés seront levées.
Quelque 350 000 cartes d’identité confectionnées par le centre de production des cartes d’identité biométrique sont prêtes à être distribuées. Près de deux millions de personnes ont été enrôlées sur un objectif de quatre millions au Sénégal et à l’étranger, 100 000 autres personnes ont été enregistrées, sur un objectif de 200 000. "L’objectif est en train d’être atteint" a rassuré M. Diallo.