RIFIFI AUTOUR DE 50 MILLIONS
DEVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT A MEKHE
De grands projets avaient été annoncés par le président Macky Sall lors de la journée nationale de l’artisanat célébrée à Mékhé le 22 décembre 2014. mais la mise en oeuvre ne satisfait par le mouvement d’alerte et de veille sur les intérêts de Ngaye Mékhé (MAVi), qui a servi une sommation puis une plainte à la chambre des métiers de thiès, en ce qui concerne le projet de 50 millions Fcfa du conseil sénégalais des chargeurs (cosec), au profit de l’union des artisans de mékhé et environs (UAME)
Le Mouvement d’alerte et de veille sur les intérêts de Ngaye- Mékhé (MAVI) s’est retrouvé ce week-end pour faire le point sur la mise en oeuvre des projets annoncés par le Chef de l’Etat Macky Sall, lors de la célébration de la journée nationale de l’artisanat le 22 décembre 2016 à Mékhé. Les mesures phares annoncées par le chef de l’Etat tournaient autour de la dotation en équipements pour un financement de 50 millions par le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) au profit de l’Union des Artisans de Mékhé et Environs (UAME), notamment pour les acteurs de la filière cuir, l’accompagnement aux artisans de Mékhé pour des machines-outils additionnels pour au moins 150 millions et la construction du Site d’Exposition et de Commercialisation Artisanales (SECA) qui coûterait 350 millions Fcfa.
Pour le premier projet, Oumar Ben Khatab Guèye du MAVI affirme qu’il est financé par le COSEC, mais porté par le Conseil départemental de Tivaouane et mis en oeuvre par la Chambre des métiers de Thiès. A ce jour d’ailleurs, dit-il, le Conseil départemental détient encore un reliquat de 5 millions parce qu’en réalité 45 millions ont été utilisés pour l’achat de ces équipements. Il ajoute « dans la réalisation, nous avons demandé que la Chambre des métiers implique les acteurs locaux notamment les artisans, ce qui n’a jamais été fait.
C’est ainsi que le président de la Chambre a fait en solo toute la procédure d’octroi des marchés et d’achat des équipements. Un niet catégorique nous a été opposé quand nous avons interpellé l’autorité sur la nécessité de la mise en place d’un comité de suivi des acteurs pour qu’il y ait la transparence dans la mise en oeuvre de ce projet. Nous avons alors pris le soin de lui servir une sommation. Et n’ayant pas obtenu de satisfaction, le MAVI a porté plainte contre la Chambre des métiers, pour que justice soit faite en terme de transparence sur la réalisation de ce projet».
A l’en croire, dans la mise en œuvre de ces projets, il y a eu des manquements qui à la limite, peuvent être considérés comme des malversations. En ce qui concerne le projet de 150 millions pour des équipements additionnels aux artisans de Mékhé dit-il, le ministère de tutelle a mis ces fonds à la disposition exclusive des acteurs de la filière cuir au détriment des autres acteurs. Quant aux manquements, le MAVI souligne le fait que ministère et la Chambre des Métiers n’aient pas établi un état des lieux pour se rendre compte de l’existant, avant d’acheter ces machines. Au finish se désole Oumar Ben Khatab Guèye, il y a eu un flou entretenu par la remise inédite «des machines-outils additionnels» par le ministre Mamadou Talla le samedi 07 mai 2016 dans l’enceinte du chantier en cours du SECA qui était à 30% d’exécution. « Ces machines outils additionnels acquis dans des conditions opaques, sont en train d’être convertis en équipements de production au sein du SECA alors que cette structure est perçue comme une vitrine moderne, clés en main. C’est donc dire que, le SECA sur lequel les acteurs de la commune ne sont ni informés ni préparés, ne devrait pas intégrer la fonction de production que le ministère, avec ses «machines-outils additionnels», est en train de lui conférer». De l’avis du MAVI, la conséquence logique de cette orientation circonstancielle, est le doublon de vocation entre les deux infrastructures que sont la Maison de l’Outil et le SECA distantes seulement de quelques centaines de mètres. Lesquelles structures comportent des équipements similaires, là où les autres filières de production sont laissées en rade.
AMADOU MOCTAR SEYE PRESIDENT CHAMBRE DES METIERS : «Tout s’est fait dans les règles de l’art»
Interpellé sur les récriminations du Mouvement d’alerte et de veille sur les Intérêts de Ngaye Mékhé (MAVI), Amadou Moctar Sèye président de la Chambre des métiers de Thiès a affirmé que tout a été fait dans les règles de l’art, en ce qui concerne le projet des 50 millions du COSEC, déroulé par la Chambre. Selon lui, le Président de l’Union des artisans de Mékhé et environs (UAME) est bel et bien informé de tout ce qui s’est passé et c’est ensemble que la réception du matériel a été faite. «Quand ils ont réclamé une meilleure implication, une réunion a même été tenue avec procès-verbal à l’appui. En ce qui concerne les 5 millions qui sont dans les caisses du Conseil départemental, le président Sèye révèle que les artisans ont émis le voeu dans l’achat de matières premières, mais puisqu’il s’agit de l’argent venant du trésor public, il y a une procédure à respecter qu’ ils ne peuvent pas jusqu’à présent satisfaire.»