UN CONDUCTEUR DE MOTO JAKARTA ATROCEMENT TUE PAR DES AGRESSEURS
INSECURITE AU QUARTIER DIXIEME A THIES
Les problèmes d’insécurité sont récurrents au quartier Dixième de Thiès, dans les environs de la Chambre des métiers. Il ne se passe pas un jour sans qu’un cas d’agression n’y soit noté. Le comble a été atteint avant hier nuit, avec un conducteur de moto Jakarta, atrocement tué par des agresseurs vers les coups de 23 heures
Le quartier résidentiel de Dixième à Thiès, qui abrite d’importantes institutions comme la Chambre des métiers, l’Unité de formation et de recherche (UFR) santé de l’Université de Thiès, le Centre national d’éducation populaire et sportive (CNEPS), le Centre forêt, la région médicale, le pôle régional qui est une entité du Centre régional de formation des personnels de l’éducation, les Inspections de l’éducation et de la formation (IEF) du département et de la ville, etc... est plongé dans une profonde insécurité. Les cas d’agressions y sont monnaie courante et ce sont les étudiants étrangers de l’UFR/ Santé qui, pour la plupart, logent dans le quartier et les membres du Corps de la paix américain, qui en paient le plus lourd tribut.
Dans la nuit du Mercredi 21 au Jeudi 22 juin vers 23 heures, un conducteur de moto Jakarta âgé de 42 ans et habitant le quartier Darou Salam est passé à la trappe. Il a été atrocement tué par des agresseurs aux environs de la Chambre des métiers. Selon le tenancier de la boutique située juste en face de la Chambre des métiers, le conducteur de moto Jakarta a été découvert par un passant qui conduisait une voiture et qui a constaté un homme anormalement couché dans la rue. Il était inanimé, la tête ruisselant de sang. Certains voisins ont accouru mais personne n’osait le toucher, tellement la scène était atroce. La police et les sapeurs pompiers ont été immédiatement informés et une fois sur place, ils ont vu qu’il était déjà décédé. La police a procédé aux constats d’usage avant que les éléments des sapeurs n’évacuent le corps à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène.
Selon le boutiquier, les agressions sont fréquentes dans la zone et cette situation est favorisée par le défaut d’éclairage public. En effet, la quasi-totalité du quartier est plongée la nuit, dans l’obscurité et la mairie a été interpellée à maintes reprises, mais en vain. Il révèle en avoir lui-même, fait les frais. Il y a juste quelques semaines des bandits se sont signalés au niveau de la boutique alors qu’il était absent des lieux. Pour accéder à l’intérieur, ils ont taillé le mur pour ensuite emporter des cartes de crédit téléphoniques et diverses marchandises d’une valeur de plus de 1,8 million Fcfa. Un huissier avait été commis aux fins d’une évaluation du préjudice et une plainte contre X déposée à la police, mais les voleurs courent toujours. D’après ce boutiquier, il n’y a pas mille solutions pour venir à bout de cette équation qui risque d’occasionner d’autres victimes si l’on y prend garde. Il estime que la seule clé de l’affaire c’est d’assurer l’éclairage public du quartier, qui se trouve dans un endroit bien fourni en arbres, ce qui concourt à densifier l’obscurité pendant la nuit. Et dans ce cadre, il a interpellé le ministre de l’Energie, le aire de la ville et même le président de la République car dit-il, il s’agit d’un problème d’insécurité qui met en péril les vies des habitants de tout un quartier.