VERS LA CREATION DE BRIGADES DE SECURITE ET D’UN CENTRE DE FORMATION AUX METIERS DE LA ROUTE
LUTTE CONTRE LES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
La recrudescence des accidents de la circulation causant plusieurs morts inquiète plus d’un. C’est pourquoi hier, jeudi 9 février, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé un Conseil interministériel sur la sécurité routière, en présence de l’ensemble des acteurs routiers. Il ressort de cette rencontre que beaucoup d’accidents sont liés, entre autres, à l’état des routes, des véhicules et le comportement humain. Et pour lutter contre ces accidents, il est prévu la construction d’un Centre de formation aux métiers de la route dans un cadre multisectoriel, la mise en place de brigades de sécurité mais également le durcissement des sanctions et des contrôles.
«80% des accidents de la route surviennent la nuit, dans le cadre du déplacement interurbain, et près de 600 personnes en ont perdu la vie au cours de l’année 2016». Le ministre, Porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye l’a fait savoir hier, jeudi 9 février au sortir du Conseil interministériel sur la sécurité routière hier, jeudi 9 février. «Une situation d’autant plus inacceptable puisque nous sommes dans une période où l’Etat du Sénégal a fait des efforts extraordinaires liés au renouvellement du parc automobile, à la réhabilitation des routes et avec un ambitieux programme de nouvelles des routes et de construction d’autoroutes», a déploré Seydou Guèye.
A l’issue de la rencontre qui a regroupé presque tous les acteurs routiers et beaucoup de membres du gouvernement, un diagnostic des causes des accidents a été fait. Et parmi ces causes, on retrouve l’état des routes, l’état des véhicules mais également le comportement humain. A en croire Seydou Guèye, «pour l’essentiel des facteurs aggravants, le comportement humain est en cause, avec un problème de déficit de formation qui est remarqué». Qui plus est, les comportements dangereux qui sont liés à l’inconscience et à l’insuffisance dans les mécanismes de contrôle. Sur ce, le Porte-parole du gouvernement a fait remarquer «qu’il y a un taux d’échec sur le contrôle technique pour l’année 2016: 37% des véhicules qui passent au contrôle technique ne sont pas habilités».
Lors du conseil interministériel, les acteurs ont également fait savoir que parmi les causes des accidents de la circulation, il y a des problèmes liés à l’occupation anarchique des voies publiques et le comportement des populations dans notre rapport à la loi. L’âge du véhicule est aussi loin d’arranger les choses. Car, selon Seydou Guèye, «il y a aussi un facteur aggravant lié à l’âge du véhicule, l’âge moyen du parc automobile au Sénégal est à peu près de 20 ans».
PERMIS A POINTS, RENFORCEMENT DU CONTROLE, DURCISSEMENT DES SANCTIONS
Ces pertes en vies humaines liées aux accidents de la circulation inquiètent au plus haut niveau les autorités sénégalaises. C’est pourquoi, l’Etat du Sénégal a décidé d’instaurer dans le plus bref délai, le permis à points. Pour Seydou Guèye, «cette mesure a fait l’objet d’une réflexion partagée de tous les acteurs dans une logique de tolérance zéro». Toujours, selon le Porte-parole du gouvernement, il a été décidé de renforcer le contrôle axé sur la sécurité routière et de durcir les sanctions.
«Dans ce cadre, des brigades mixtes composées de Forces de police de gendarmerie et parfois des eaux des forêts devront être visibles le long des routes pour exercer les contrôles, appliquer la réglementation sur la circulation des véhicules en essayant d’identifier les sources de difficultés que sont la surcharge, le maraudage, le respect des horaires de circulation et le règlement de la circulation des deux roues», a laissé entendre Seydou Guèye.
Toujours, dans cette dynamique de lutter contre les accidents, il est également prévu la création d’un Centre de formation aux métiers de la route dans un cadre multisectoriel et la mise en place de brigades de sécurité ainsi qu’une dotation du pays d’ambulances médicalisées, selon le Porte-parole du gouvernement. Mieux a-t-il révélé, pour l’année 2017, 160 ambulances médicalisées seront mis en service pour la prise en charge des questions d’urgence.