LA STRATÉGIE NATIONALE 2020-2026 PÈSE 17 MILLIARDS
Inclusion financière - Abdoulaye Daouda Diallo et Zahra Iyane Thiam Diop, ont exposé à la Reine Maxima des Pays-Bas, avocate spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal

Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et sa collègue de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam Diop, ont exposé à la Reine Maxima des Pays-Bas, avocate spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal.
Après la Côte d’Ivoire, la Reine Maxima des Pays-Bas, non moins mandataire spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour le financement inclusif du développement a échangé hier, jeudi 16 juin 2022, à Dakar, avec le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et celui de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidiaire, Zahra Iyane Thiam Diop, sur la stratégie nationale de l’inclusion financière 2022-2026 du Sénégal. Cette visite de la Reine Maxima vise à porter le plaidoyer auprès de l’Onu et autres bailleurs pour développer l’écosystème en Afrique, notamment dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
Pour ce qui est du financement de cette stratégie, chiffré à 17 milliards de FCFA, soit 28,3 millions dollars, dont l’essentiel sera mobilisé sur fonds propre de l’Etat et le reste sur concours des partenaires, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo a mis en exergue les contraintes et défis de l’inclusion financière au Sénégal.
Le financement de la Stratégie nationale d’inclusion financière est ainsi structuré : 1 190 millions, soit 7% pour la promotion et la vulgarisation des produits financiers innovants ; 9 150 millions, soit 53% pour l’élaboration et la mise en œuvre du PNEF et la sensibilisation sur la protection des consommateurs ; Etat 7 milliards (40%), soit un peu moins de la moitié du montant global ; 3 710 millions, soit 22%, pour la promotion de la digitalisation (forums, ateliers, vulgarisation) et enfin 3 155 millions, soit 18%, pour le dispositif de suivi de la mise en œuvre. Au chapitre des contraintes, il liste, entre autres, l’insuffisance de revenus, le faible niveau de littératies financière et numérique, l’absence de besoin, le manque de confiance et les considérations religieuses. Pour ce qui est des défis, il énumère la meilleure diversification et adaptation des produits, le cadre réglementaire propice à l’innovation notamment la digitalisation des services financiers, la technologie et la cyber sécurité, l’accès à des sources de refinancement diversifiées en interne comme en externe pour les institutions de microfinance, l’éducation financière et la protection des consommateurs, entre autres.
Fort de cela, Abdoulaye Daouda Diallo, n’a pas manqué de relever les efforts du gouvernement allant dans le sens de développer l’écosystème. Sur cette base, il dira : «C’est donc tout naturellement que le FMI, la Banque mondiale et l’Agence de notation Moody’s sont venus étayer nos propres prévisions économiques, quant à une économie nationale en bonne santé, résilience face à la crise et qui dispose, à travers son potentiel pétrolier, gazier, fiscal et financier, d’énormes atouts pour envisager l’avenir avec sérénité».
La Reine Maxima, pour sa part, a invité les autorités à mettre en place, en parfaite synergie avec les organes, les structures et les institutions, une coordination commune qui se chargera de faire la veille et le suivi des actions menées ou à mener.