MARY TEUW NIANE PRET A REPONDRE DE SA GESTION
Profitant de la même tribune à iRadio, Mary Teuw Niane s’est lavé hier en grande eau
Son passage au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche était marqué par l’entame de nombreux projets pour entre autres désengorger l’université de Dakar. Mais Mary Teuw Niane n’a pas pu les terminer tous. Pis, il avait laissé certains chantiers aux arrêts et un contentieux à régler entre le gouvernement et le consortium attributaire du marché. Sa gestion pointée du doigt, le responsable «apériste» de Saint-Louis sort du bois et se lave en grande eau.
D’aucuns veulent imputer à Mary Teuw Niane les retards dans la construction des établissements universitaires et particulièrement de l’université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio. L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne, avait même, dans l’émission Jury du dimanche (JDD), déploré le coût faramineux du projet évalué à 100 milliards. Avant de s’enorgueillir d’avoir négocié la baisse du coût de l’infrastructure à 25 milliards et une livraison de la moitié des travaux en octobre 2021 par l’entreprise turque Summa. Des allégations qui naturellement remettaient en cause la gestion de son prédécesseur à la tête du département.
Profitant de la même tribune à iRadio, Mary Teuw Niane s’est lavé hier en grande eau. Mieux, il dit être prêt, surtout ce qui concerne sa gestion, à répondre devant une quelconque institution. Parce que, ajoute-t-il, toutes les précautions ont été prises pour que ce projet soit réalisé et que des engagements ont été signés par les entrepreneurs. Le Professeur titulaire de classe exceptionnelle et ancien recteur de l’UGB estime que tous ces retards dont on parle sont de la responsabilité de l’entreprise qui avait été choisie. «Nous avions fait un appel clé en main. Tout a été certifié par la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Il y avait un consortium qui a gagné. Après un recul, nous nous sommes rendu compte qu’elle avait sous-évalué le coût du mètre carré bâti. Et en cours de route, les entrepreneurs ont voulu faire réviser cela. Ce que nous avions refusé », a expliqué l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur.
Poursuivant, Mary Teuw Niane a indiqué que le consortium avait obtenu le marché avec 42 milliards et que l’argent a été géré par la Société de gestion des infrastructures publiques (Sogip). Toujours selon lui, le ministère de l’Enseignement supérieur gérait le volet technique et qu’à chaque fois qu’il devait y avoir de décaissements, c’est le ministère qui faisait les évaluations avant de demander à la Sogip de décaisser. «A un moment donné, nous nous sommes aperçus qu’il y avait une trentaine de bâtiments qui devaient être construits et que le Consortium n’avait démarré que 26. J’avais réuni les 3 responsables au plus haut niveau du consortium, et nous avons tenu une séance de réunion en présence du directeur de Sogip et de mon Secrétaire général. Les entrepreneurs ont signé un engagement à livrer les 26 bâtiments, au plus tard en octobre 2018. C’était un engagement. Quand je me suis rendu compte qu’ils n’avaient pas livré les bâtiments, non seulement nous avons arrêté les décaissements, mais nous avons demandé que l’on soit autorisé à résilier le marché », a déclaré Mary Teuw Niane hier lors de l’émission JDD.
MARY TEUW PAS DU TOUT CONTENT DE CHEIKH OUMAR HANNE
A la question de savoir s’il y avait une avance de 33 milliards, Monsieur Niane a répondu par l’affirmative en précisant qu’il s’agissait de l’avance de démarrage. «Après, les gens, on les paie selon leur niveau d’exécution des chantiers », a-t-il renchéri. Avant de confier que par la suite, avec l’autorisation du Chef de l’Etat, il a été entamé les démarches de résiliation du contrat avec les entrepreneurs. « La Dcmp a donné son accord pour la résiliation et avait transmis au ministre du Budget de l’époque pour qu’il prenne l’arrêté de résiliation. Donc, l’arrêté de résiliation était sur le bureau du ministre du Budget, lorsqu’en avril 2019, je quittais le gouvernement », informe-t-il.
Non sans dire qu’il a été surpris d’entendre (Ndlr : Cheikh Oumar Hanne) que le projet, c’était 100 milliards F CFA. «On n’a jamais parlé de 100 milliards », soutient Mary Teuw Niane. Mécontent de la réaction de son successeur, il n’a pas manqué de jeter une pierre dans son jardin. «La continuité de l’Etat voudrait que quand vous remplacez quelqu’un, et qu’il y a un arrêté de résiliation en cours, que vous le fassiez appliquer. Mais j’ai bien vu le ministre lui-même, avec M. Bictogo, visiter les chantiers.
A mon avis, l’Etat devrait poursuivre ces entreprises qui avaient pris l’engagement et qui ne l’ont pas respecté», a affirmé le nouveau Président du conseil d’administration de Petrosen. Avant de se désoler que l’Université Makhtar Mbow, comme toutes les autres en chantier, ne soit pas devenue ce qu’il voulait qu’elle soit. «Cela ressemble plus à des écoles alors qu’elles devraient être des universités pour desserrer l’université de Dakar », a-t-il conclu à ce propos.
MARY TEUW NIANE, PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE PETROSEN HOLDING : «Les premiers puits de production de pétrole ont commencé à être forés à Sangomar»
«Les premiers barils de pétrole, nous les aurons au plus tard en 2022. La semaine dernière, les premiers puits de production ont commencé à être forés au niveau de Sangomar. Ces puits serviront à puiser le pétrole et à le livrer. Avec Sangomar, il y a aussi le gaz. Donc, nous avons dépassé toutes les autres étapes. On est maintenant dans la phase de l’installation de l’infrastructure de production avec la compagnie Woodside qui est la principale compagnie et Petrosen qui avait 10% et qui a anticipé pour s’établir maintenant autour de 20%.Quand je suis arrivé à Petrosen, j’ai fait l’état des lieux avant de faire un rapport au président de la République de ce que nous pensions être des décisions à prendre. Dès que la production sera faite, la commercialisation commencera.»