DONALD TRUMP A BÂTI SA CARRIÈRE SUR LE RACISME
Le président américain s’est lancé en politique en jouant de la corde anti-Noirs. Il l’a poursuivie en surfant sur des thèmes anti-immigrés. Il n’a jamais abandonné cette vieille tactique, jouant souvent sur les mots
Le précédent président républicain George W.Bush avait de nombreux défauts, mais à la différence d’autres (comme Nixon, Reagan ou même son propre père), il s’est gardé de jouer sur la corde du racisme. Trump a renoué avec la tradition, multipliant les messages à peine cryptés vers ses électeurs blancs racistes.
Les affrontements de Charlottesville
Dans la crise qui a suivi la mort de George Floyd, il ne s’en est pas privé. Ainsi, quand il a tweeté « when the looting starts, the shooting starts » (« quand les pillages commencent, les tirs commencent ») il s’agissait d’une référence directe aux années 60 (et plus précisément à la déclaration martiale du du chef de la police de Miami, en 1967).
Donald Trump n’en est pas à ses premiers dérapages racistes. On se souvient de ses sorties, quand il était encore candidat, contre les immigrants mexicains (« Ce sont des violeurs »). Devenu président, ce n’est pas un hasard s’il a concentré ses coups contre les quatre élues de la chambre des représentant que sont Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ayanna Pressley, et Ilhan Omar : « Pourquoi ne retournent-elles pas d’où elles viennent, pour aider à réparer ces lieux totalement dévastés et infestés par le crime ? » avait-il ainsi déclaré.
A propos des affrontements qui ont opposé les suprémacistes blancs à des militants antiracistes à Charlottesville (Virginie), en 2017, contre les suprémacistes blancs, il avait refusé de trancher sur les torts des uns et des autres : « Vous avez des gens très bien des deux côtés. » La liste des anecdotes sinistres de ce genre est très longue, comme on peut en juger en lisant la notice wikipédia qui leur est consacrée.
L’affaire des « Cinq de Central Park »
Qu’il soit lui-même le mari d’une Slovène, le fils d’une Ecossaise, le petit-fils d’Allemands ne le freine pas. Car sa carrière politique doit tout au racisme. Il l’a bâtie ainsi, par pur calcul, et il est fidèle à ce fil directeur.