«DESSINER ET PUBLIER DEVIENT UN ACTE DE RESISTANCE »
Michel Kichka est un artiste israélien, caricaturiste, dessinateur de bande dessinée, enseignant et conférencier. Il est à Dakar depuis quelques jours, invité par l’ambassade d’Israël au Sénégal
. Dans un entretien avec‘’EnQuête’’, il explique sa conception de la caricature, les menaces qui pèsent sur ce métier avec un recul de la liberté d’expression. Il donne son avis sur la décision du ‘’New-York Times’’ de ne plus publier de dessin de presse.
Qu’est-ce que la caricature, pour vous ?
C’est une façon de traiter les malheurs du monde, en essayant d’y trouver une consolation pour le sourire. Les malheurs du monde peuvent être des problèmes politiques ou écologiques. On est dans un monde où il se passe plein de choses et il faut regarder ce qui se passe autour et décider sur quoi on veut dessiner ; quels sont les sujets qui nous importent. On va essayer de sensibiliser les lecteurs, l’opinion par nos dessins et un peu éclairer, à travers ces derniers, des zones sombres. C’est un peu ça.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir caricaturiste ?
J’habite en Israël depuis 45 ans, mais j’ai grandi en Belgique. Quand j’étais petit, il y avait plein de bandes dessinées et de caricatures. J’adorais ça et c’est cela que j’ai voulu faire. Je n’ai pas attendu d’avoir 18 ans pour décider du métier que je vais faire. Je l’ai su, disons depuis le primaire. Depuis l’âge de 6 ans, quand on me demandait ce que je voulais, quand je serai grand, je disais : je veux dessiner. Maintenant, je dessine, mais je ne suis pas grand, il faut que je grandisse encore (il le dit avec le sourire).
Suffit-il juste d’avoir des talents de dessinateur pour être caricaturiste ou faudrait-il plus que cela ?
Quand on a un talent de dessinateur, on peut être peintre ou dessinateur, illustrateur. Un caricaturiste est quelqu’un qui a une capacité de réfléchir sur des problèmes et d’imaginer des choses, parce qu’une caricature est toujours une exagération, une prolongation de la réalité. On voit une chose qui se passe, elle peut être un conflit, un accident, une guerre, etc., et nous les dessinateurs avons une espèce de système qui nous permet de voir des images qui s’associent à notre esprit. On se laisse aller, on se laisse porter par nos idées pour essayer de les visualiser et de faire des dessins qui interpellent. On regarde et on s’arrête un peu sur l’image. On est dans un monde de l’image. Pour que ceux qui regardent aient le temps de s’arrêter sur nos caricatures, il nous faut faire des dessins qui marquent un peu l’œil, l’esprit et qui ont un message, qui veulent dire quelque chose. Ça ne doit pas nécessairement être beau. Ça doit être intéressant, surprenant. Ça ne doit pas être nécessairement bien dessiné. On peut très bien être un dessinateur moyen avec des idées brillantes et faire des dessins qui marchent très bien. Par contre, on peut être un excellent dessinateur avec des idées pas tellement intéressantes ; alors nos caricatures ne sont pas terribles. Personne ne s’en souviendra. On pensait, avant, que la condition c’était de savoir très bien dessiner. Aujourd’hui, moi qui enseigne depuis 36 ans aux Beaux-Arts à Jérusalem, je peux vous dire que j’ai des étudiants qui, des fois, ne sont pas de grands dessinateurs, mais sont des gens avec des idées extraordinaires. Avec ce qu’ils savent, ils parviennent à donner à leurs caricatures la force dont elles ont besoin pour marquer les esprits. Souvent, il y a des gens qui me disent : ‘’J’aimerais bien dessiner, mais je n’ai pas d’idées.’’ Nous, on en a tout le temps. On a tout le temps des idées. Il faut juste choisir la bonne, au bon moment.
Une caricature doit-elle forcément faire rire ?
Disons que, si elle fait rire, c’est bien, mais ce n’est pas obligatoire. Il y a énormément de dessins qui portent sur des problèmes de société, d’inégalités avec des thèmes comme le racisme qui n’est pas une question politique, mais humaine. Sur ces thèmes, on fait des questions qui font réfléchir et non pas rire. Il y a des sujets qu’on ne peut pas traiter en rigolant. On n’est pas des amuseurs publics. Je pense qu’on est un peu des lanceurs d’alerte et qu’au lieu de crier dans un mégaphone, on fait des dessins. Si on parvient à éveiller les consciences et en même temps en faisant sourire, c’est très bien. Je pense que l’humour est un vecteur extraordinaire de communication. Quand on parle à quelqu’un d’une façon énervée, en criant, il n’écoute pas. Quand on le fait sourire, il écoute. On essaie de trouver chacun avec ce qu’il porte en lui. On essaie de trouver le moyen de traduire ses idées d’une façon originale dans laquelle on peut parfois mettre de l’humour. Quand on en met, ce n’est pas toujours compris de la même manière partout. Il y a un humour qui marche très bien dans un pays, dans une culture et dans une autre, il est considéré comme inacceptable ou vexant. Il y a des tas de problèmes connus dans le monde de la caricature et dans celui de l’art. Il y a des gens qui détruisent des œuvres d’art qu’ils ne veulent pas du tout voir. Il y en a qui condamnent des dessinateurs ou aimeraient les condamner. Il y en a qui ont assassiné des dessinateurs, parce qu’ils ne comprennent pas qu’un dessin est une nécessité et est là pour avertir, éveiller les consciences et pour dire la vérité du monde dans lequel on vit. Cela nécessite une certaine construction du mental et une certaine chimie interne entre la tête (le rationnel), le cœur (l’émotionnel) et la main qui traduit tout cela. La chose que je ne peux pas expliquer à mes étudiants, c’est comment on devient dessinateur. Je leur dis que le meilleur moyen est d’essayer. Si ça marche, c’est très bien ; si ça ne marche pas, il faut réessayer. C’est un métier qu’on ne peut apprendre qu’en le faisant. Ce n’est pas de l’artisanat. Ce n’est pas comme apprendre à faire un pot en terre ou une chaussure en cuir et quand on connait la technique, on peut faire cela. Non ! Le dessin de presse n’est pas une question de technique.
La caricature est liée à l’histoire de la presse ?
Absolument ! Quand la presse est née, disons quand elle s’est vraiment développée vers le milieu du XIXe siècle, dans les pays industrialisés, il y avait des journaux partout, à Paris, à New York, à Berlin, etc. Je ne connais pas l’histoire de l’Afrique, donc je ne peux pas dire quand la presse est née ici. Il fallait donc, à la naissance de la presse, quelque chose de visuel pour attirer l’œil. Il n’y avait pas encore de photographie. Elle est arrivée vers la fin du XIXe siècle. Donc, il y avait à côté des dessinateurs qui dessinaient des évènements historiques. Et, à côté, il y avait les caricaturistes qui dessinaient le monde tel qu’ils le comprenaient, en disant qu’il y avait des problèmes. Les journaux étaient vendus dans des kiosques. La caricature permettait de taper dans l’œil des passants. Donc, plus un journal avait de bonnes caricatures, plus il avait des chances de se vendre. C’était un argument commercial pour le journal. C’était également l’occasion, pour le dessinateur, de développer leur savoir-faire et de vérifier quelles sont les limites de la critique qu’on peut mettre dans un dessin. C’est pour cela qu’il y a des dessinateurs, comme en France Daumier (Ndlr : Honoré Victorin Daumier) en 1832 qui a été condamné par le roi pour un dessin qu’il avait fait et qui avait déplu au roi. Voilà comment une démocratie s’est faite ou comment la presse a appris à se développer et à être critique et libre. On a écrit des articles qui ont été censurés. Des journaux ont été saisis et fermés. Des rédacteurs en chef ont été jetés en prison et ils ont dû payer des amendes ainsi que des dessinateurs. Petit à petit, tout le monde s’y est mis et on ne pouvait pas mettre tout le monde en prison. Il a bien fallu que le pouvoir comprenne qu’il est exposé à la critique et qu’il ne peut pas tout contrôler. On ne peut pas empêcher les gens de penser ou de penser comme vous. Le dessin et la presse sont absolument liés. Je pense que les problèmes dont on entend parler ces 20 dernières années, avec les dessins de presse, sont des problèmes liés à la presse elle-même. La presse s’est beaucoup affaiblie. La presse papier est dépassée par la presse en ligne. Elle a des difficultés à survivre économiquement, parce qu’il y a maintenant les réseaux sociaux. Les gens n’achètent plus nécessairement le journal. Avant, pour s’informer, on était obligé d’acheter le journal. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce qu’on voit sur les réseaux sociaux, ce n’est plus de l’information. C’est superficiel. La vraie presse fait de l’investigation avec des dossiers qui enquêtent sur des sujets, révèlent des scandales sur le gaz, sur le pétrole chez vous, comme chez moi d’ailleurs. Il y a les mêmes problèmes, j’en entends parler. L’information n’est pas juste un titre. C’est un travail en profondeur.
En tant que caricaturiste, comment analysez-vous ce qui s’est passé avec ‘’Charlie Hebdo’’, après la publication d’une caricature ?
‘’Charlie Hebdo’’ n’est pas un journal, c’est un journal satirique. Donc, c’est autre chose. C’est un journal qui se permet beaucoup de choses, qui ne fait pas de l’information, mais traite l’information, la critique, l’analyse, la détourne et la ridiculise. Il y a des fois des informations qui sont de la propagande d’Etat ; il faut faire le tri dans tout ça. La presse satirique se donne la liberté d’abattre des vaches sacrées et de ne pas marcher dans les sentiers qu’on vous indique. Donc, ‘’Charlie Hebdo’’ n’est pas ‘’Le Monde’’, ni ‘’Le Figaro’’. C’est un petit journal libre et comme un enfant terrible dans la presse. Il est même différent du ‘’Canard enchainé’’ qui fait des investigations et a fait éclater des scandales comme les diamants de Bokassa à l’époque, entre autres. ‘’Charlie Hebdo’’, en 2006, après l’éclatement des caricatures de Mahomet dans un journal danois, a choisi de les montrer, alors que les autres journaux avaient peur de montrer le dessin pour expliquer pourquoi ça a éclaté. ‘’Charlie Hebdo’’ est devenu célèbre après le massacre. Avant New York, on n’avait jamais entendu parler de ce journal. Quand ‘’Charlie Hebdo’’ a montré les dessins de Mahomet, ils ont été poursuivis en justice par des organismes musulmans en France. Ils ont gagné ce procès, parce qu’en France, le blasphème n’est pas punissable, il n’existe plus dans la loi française, parce que l’église et l’Etat sont séparés. On a alors commencé à voir des fatwas contre les dessinateurs. Une fois, de temps à temps, le journal décidait de montrer qu’il n’avait pas peur et de remettre un peu cela sur le tapis en se disant que nous, si on se moque du pape, de l’église, de Le Pen, d’Israël, du président, on peut aussi se moquer des musulmans intégristes. Il y a eu la dérive. Je veux dire par là que cela a fini par un massacre. Le 7 janvier, on a pensé que ce massacre était contre la liberté qu’on a en France de s’exprimer. Mais deux jours après, on a assassiné quatre juifs dans un supermarché. Ils n’étaient pas dessinateurs. Ils étaient juste allés faire leurs commissions. Donc, en France on a tout d’un coup compris que ce n’est pas la liberté de la presse qui est attaquée, ni ‘’Charlie Hebdo’’, mais la France entière. C’est la société française dans ce qu’elle représente comme modèle de République laïque dans laquelle il y a une liberté de culte et d’expression protégée par la loi.
N’ont-ils pas cherché ce massacre aussi ?
Ce que je dis est long, c’est de l’histoire. Mais c’est important de le savoir parce qu’après le 11 janvier, dans les manifestations, les gens qui se solidarisaient en disant ‘’Je suis Charlie’’, il y a eu des réactions qui disaient ‘’Je ne suis pas Charlie’’ et d’autres disaient ‘’Ils l’ont bien cherché’’. Que des gens et surtout des enfants pensent que quelqu’un qui fait un dessin qui a déplu, on a le droit de l’assassiner, est grave. La vie en société est basée sur des principes et l’un d’entre eux est le respect de la vie humaine qui est au-dessus de tout. L’égalité entre les hommes devrait en principe être au-dessus de tout.
Mais est-ce qu’à partir de ces principes comme le respect de la vie humaine, on a le droit de s’attaquer aux croyances des autres ?
Moi, je pense qu’il n’y a pas de réponse absolue à cette question. Tout dépend des sujets. Je me rappelle que le pape avait fait une visite officielle au Sénégal. En Afrique, on sait qu’il y a le danger du sida et qu’une protection est nécessaire. Le pape continuait à interdire l’utilisation de préservatifs, alors que c’est une protection nécessaire dans un pays où la non utilisation des préservatifs peut être catastrophique pour la population. Donc, je pense que cette déclaration du pape, il était juste de la critiquer (…). On a fait des caricatures du pape pour le critiquer pour cette déclaration qu’il n’aurait pas dû faire. Il y a eu des dessins qui ont blessé les gens d’église et des croyants. Mais le pape, ce n’est pas Dieu. Dieu, on ne sait pas qui c’est. Le pape est un être humain et il n’aurait pas dû dire cela. Il aurait dû être mieux conseillé. Il pensait que c’était la bonne parole, or ce n’est pas cela. À partir de ce moment-là, je crois qu’on est en mesure et même en obligation de se moquer un peu de lui.
Vous, vous vivez en Israël. Est-ce qu’il y a des sujets sur lesquels vous vous interdisez de faire des caricatures ?
Il n’y a pas de sujet qu’on évite. Il n’y a pas véritablement un tabou, quelque chose d’intouchable ou de sacré. Mais il y a des sujets qui sont un peu casse g… C’est vrai que quand on dessine sur les religieux juifs, on risque toujours de se faire critiquer en disant qu’on incite à la haine antisémite. Mais moi, je suis juif, j’ai le droit de dessiner des juifs sans qu’on me taxe d’antisémitisme. Disons que c’est un sujet un peu délicat. Tout ce qui est sexuel, on en voit rarement dans les caricatures. C’est parce que, justement, la caricature étant une image, elle agresse l’œil très vite. On peut écrire ce que l’on veut, mais on ne peut toujours dessiner ce qu’on veut. Un texte, il faut du temps pour le lire et le digérer, cela met quelques minutes. Un dessin, en une seconde, on l’a déjà vu. C’est une arme. Quand on veut militer pour une cause à travers un dessin, on sait que si on fait un bon dessin, son impact doit être immédiat comme un poing dans la figure ou dans le ventre. C’est cela qu’on aimerait faire, quand on a des choses qui nous dérange beaucoup. D’un autre côté, c’est justement à cause de ça qu’un dessin peut faire des ravages malgré lui et en plus la culture diffère d’un pays à l’autre. Un dessin peut être très bon au Danemark et tout le contraire en Afghanistan. Il peut être très bon en France et pas du tout bon en Belgique. Tout dépend. Il faut donc un peu connaître le monde pour faire des dessins intelligents. On ne peut pas faire n’importe quoi.
Quand, aujourd’hui, le ‘’New-York Times’’ décide de ne plus publier de dessin de presse, n’est-ce pas un signe qu’on ne peut pas rire de tout ?
Il y a un certain recul dans la liberté d’expression et c’est un danger. Le ‘’New-York Times’’ est vraiment l’exemple type de ce qui est en train de se passer. Ce journal, qu’on pensait démocratique, éclairé, libéral, suite à la polémique sur un dessin (une caricature de Trump et Benyamin Netanyahou) a pris peur. Au lieu de prendre la défense du dessin qu’ils ont mis ou du dessinateur et de s’expliquer à leurs lecteurs, ils ont préféré leur dire, pour les caresser dans le sens des poils, de peur de les perdre, qu’ils ne mettraient plus de dessin de presse. Je trouve que ce n’était pas courageux. Ils n’étaient pas intelligents. Ils n’étaient pas justes. Ils auraient dû s’expliquer et continuer.
Est-ce parce que vous considérez que dessiner et publier est un acte de résistance ?
Oui, je pense que dessiner et publier devient un acte de résistance. A cause de tout ce qui se passe finalement. D’un côté, il y a la terreur exercée, la fatwa, le massacre qu’il y a eu à ‘’Charlie Hebdo’’. D’un autre côté, il y a à la Maison-Blanche, il y a Trump qui refuse de recevoir certains journalistes. Il n’aime pas la Cnn, le ‘’New-York Times’’. Il n’aime pas la façon dont il parle de ce qu’il fait. Donc, ils sont persona non grata à la Maison-Blanche. Il y a aussi des dessinateurs. J’ai des amis américains dessinateurs qui sont sur une liste noire qu’on n’invite pas dans les choses officielles dans l’Amérique de Trump, parce que les dessins qu’ils font les gênent. Vu qu’ils ne peuvent pas les empêcher de parler, ils ne les invitent pas. Finalement, il y a deux façons de réagir à ces formes de terreur plus la terreur des réseaux sociaux. Il y a des gens qui vous insultent et vous menacent à cause de vos dessins et vous traitent de tous les noms. Il faut avoir une carapace solide pour les lire et jeter, après ce qu’ils disent. Il ne faut surtout pas réagir. On est un peu attaqué sur plusieurs fronts. Si on arrête de dessiner, on a perdu. Si on continue, on résiste. La meilleure réponse, c’est donc de continuer.
Etes-vous de ces caricaturistes qui sont plus pour déranger, démanger et critiquer que de faire plaisir aux autres ?
Au Sénégal, j’imagine que vous avez des humoristes qui montent sur scène, comme il y en en Amérique, en France, en Israël, etc. Ils sont tellement effrontés et disent des choses que les gens n’osent pas dire et pensent tout bas et tout le monde rigole. Même ceux qui sont choqués rigolent en se disant ‘’Oh, quel culot !’’. On fait exactement la même chose et les gens aiment cela. Ils aiment voir jusqu’où nous pouvons aller. Cela leur fait plaisir, même s’ils ne sont pas d’accord avec nous. J’ai souvent vu des gens qui m’ont dit ‘’J’ai aimé votre dessin mais je ne suis pas d’accord avec vous’’. C’est la réaction qui me fait le plus plaisir, parce qu’il y a d’autres qui pourraient vous dire ‘’Je ne suis pas d’accord avec votre dessin, donc je vais vous tirer une balle dans la tête’’. Au moins, je sais que les gens font attention à ce que je fais. Ils ne sont pas obligés d’être d’accord avec moi, mais ils reconnaissent que cela leur plait et que j’ai le droit de le faire. C’est cela la démocratie. C’est bon, je trouve.
Etes-vous un caricaturiste politique ?
Un caricaturiste politique est quelqu’un qui écrit sur la vie politique de son pays et du monde. Il fait des commentaires qui sont des éditoriaux dessinés. Une caricature est un éditorial ou un article qu’il faut regarder et il faut parvenir à le voir et le voir au second degré. Un dessin est très sophistiqué. Il y a plein de petits détails qu’il faut regarder pour comprendre le dessin. C’est tout l’art du dessin de presse, de la caricature politique. Il faut arriver à condenser dans une seule image et des fois même sans texte, toutes les choses qu’on veut expliquer et faire comprendre. C’est du grand art. Je suis un caricaturiste politique.