L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
KEEMTAAN GI - CES PATENTES VIOLEURS !
Nous en sommes là ! Des habits déchiquetés, les cheveux hirsutes, le regard hagard et l’âme en peine. Notre si belle démocratie, chantée sur tous les toits et donnée en exemple, complètement balafrée. La démocratie sénégalaise, cette belle dame qui faisait perdre la tête aux voisins d’en face devenue méconnaissable à force d’être agressée. Après l’élimination d’adversaires ombrageux pour la présidentielle, ils sont en passe de réussir un autre coup. Eux qui appelaient au combat vont devoir combattre sans adversaire. Celui qui représente l’opposition et qui les empêche de dormir risque d’être écarté de l’Assemblée nationale par un jeu de yoyo de prétendus Sages qui risquent de mettre le bordel dans ce doux pays. Leur crainte ? Une cohabitation. Et pendant qu’une opposition légale appelle à un rassemblement, de l’autre côté, on soupçonne une insurrection. Un mot d’ailleurs dont ils usent et abusent jusqu’à se faire peur eux-mêmes. Et pince sans rire, ils disent qu’ils feront face et le braillent sur tous les toits. C’est même devenu leur slogan de précampagne. Il faut qu’ils se calment et répondent par des arguments autres que les muscles. Nous ne sommes pas dans une arène de gladiateurs. Et s’ils doivent faire face, ils ont un autre combat à mener. Celui contre la vie chère, la grande pauvreté, l’insécurité, la famine qui n’épargnent personne. Sauf eux, si fortunés et qui ont des banques à domicile ! Et pourquoi donc pensez-vous à Farbanquier Ngom ? Les chantiers auxquels s’attaquer sont nombreux plutôt que de livrer des combats Don quichottesque contre une opposition qui mérite quand même d’avoir droit de cité. Car disposer de forces de l’ordre surarmées n’a jamais été une assurance tous risques. Demandez donc à tous ces potentats qui ont dû fuir leurs pays en abandonnant leur pouvoir…
KACCOOR BI
LIQUIDATION D’AIR AFRIQUE DÉBUT DES PAIEMENTS DES INDEMNITÉS DÈS CE MARDI !
Dans le dossier de la liquidation de la défunte compagnie Air Afrique, « Le Témoin » quotidien vous file que le Trésor public va commencer le paiement effectif des indemnités dues aux 223 ex-travailleurs sénégalais restants. Ce sera dès ce mardi 07 juin 2022. Des paiements de façon graduelle c’est-à-dire que les ayants-doits aux plus petits montants à savoir les personnels au sol et autres agents de l’air (hôtesses, stewards, agents de piste, manutentionnaires etc.) seront les premiers à être payés. Les anciens employés sénégalais détachés à Abidjan font partie du lot. Ensuite, ce sera le tour des pilotes de ligne d’être indemnisés après 20 ans de longue attente. Comme quoi, tous les bénéficiaires doivent se tenir prêts (avoir leurs cartes d’identité et leurs comptes bancaires) pour un ultime atterrissage financier marquant la fin d’un très long voyage de « niakhtou » social. Rappelons-le, lors de la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales, le 03 Mai dernier, le chef de l’Etat avait déclaré sur l’affaire des anciens d’Air Afrique que l’Etat a fait de gros progrès pour indemniser les ex-travailleurs pour un montant budgétisé estimé à près de 4,1 milliards cfa. « Ce montant sera payé au plus tard ce 09 mai 2022. Une fois que j’aurai validé la ventilation d’un sous compte, et cela devra régler le problème » avait-il promis. Presque un mois après les promesses du président de la République, l’espoir de se faire payer est permis pour les anciens d’Air Afrique ! Et une fois de plus, le président de la République a tenu parole.
TUÉ DANS UNE ATTAQUÉ AU MALI LA DÉPOUILLE DE MABOURY DIOUF ATTENDUE AUJOURD’HUI
Dans notre édition du vendredi, nous avions révélé en exclusivité la mort du fonctionnaire international Maboury Diouf tué dans une attaque au Mali, précisément sur l’axe Bamako- Ségou. Considéré comme un homme aux qualités humaines et professionnelles reconnues par ses pairs, Maboury Diouf était à bord d’un véhicule humanitaire de la Croix Rouge tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés. Sa dépouille est attendue ce mardi à l’aéroport Blaise Diagne de Diass. La levée du corps est prévue demain mercredi à l’hôpital militaire de Ouakam suivie de l’enterrement à Touba. Originaire de Bambey et domicilié au quartier « Firdawsi » de Keur Massar, Moubary Diouf était un jeune fonctionnaire sans épouse, ni enfant. Ul reportait tout son amour sur sa vieille maman pour laquelle il considérait que rien ne saurait être de trop. Rappelons-le, le chauffeur malien du véhicule et un délégué médical expatrié (Néerlandais) ont également trouvé la mort dans l’attaque.
GESTION STADE ABDOULAYE WADE LA SORTIE LAMENTABLE DU MINISTRE MATAR BA
Les Sénégalais ont été sidérés de voir la rapide détérioration du nouveau stade Abdoulaye Wade lors du match des Lions de ce samedi. Présenté comme un bijou hors du commun dans la sous-région, ayant coûté la bagatelle de 156 milliards de frs, le stade est doté d’un gazon hybride (moitié naturel, moitié synthétique). Une pelouse qui demande donc un entretien et un suivi spéciaux. Toutes les dispositions devaient être prises dès le départ pour assurer cet entretien et ce suivi. Entre l’Etat, la Fédération de football ou le constructeur turc, on devait désigner le responsable du suivi de cette belle infrastructure. Alors lors qu’on surprend le ministre des Sports Matar Ba raconter des conneries du genre que l’infrastructure est nouvelle et qu’il faut aller chercher des compétences pour sa gestion, une déclaration faite 6 mois après l’inauguration du bijou, on se dit qu’il y a des coups de pied qui se perdent. Une sortie lamentable de Matar Ba qui renseigne à suffisance sur son incurie. Hélas, il se sent pousser des ailes depuis que les Lions ont remporté la coupe d’Afrique des Nations en février. Il oublie que ce n’est guère sa vista ou sa baraka encore moins sa compétence qui nous ont valu ce trophée. Mais il faut compter sur Matar Ba pour ne pas comprendre cela.
FESTIVAL DE JAZZ DE ST-LOUIS BICIS, UNE BONNE PARTITION ENCORE CETTE ANNÉE
Si le Festival de Jazz tient debout depuis près de 30 ans, il doit en partie cette longévité à la Bicis. L’édition 2022, qui s’est terminée ce dimanche dans la ville tricentenaire, a été un véritable succès tant du point de vue de l’animation que de la programmation du festival. La 30e édition a été clôturée sur de mémorables prestations du trompettiste italien Flavio Boltro et du contrebassiste israélien Avishai Cohen. Des chanteurs de renom, dont le Malien Pédro Kouyaté, le Guinéen Sékouba Bambino et la Française Sélène Saint-Aimé, African Jazz Roots de la France, y ont pris part. Les musiciens sénégalais Djiby Diabaté et Alune Wade, la chanteuse mauritanienne Noura Mint Seymali et le Tunisien Mounir Troudi se sont également produits à Saint-Louis. Le directeur général de la Bicis, Bernard Levie, a confirmé tout l’intérêt que sa banque continue à accorder à ce grand événement culturel qui entre dans le cadre de sa politique de Responsabilité sociale et environnementale (RSE) d’entreprise. Bernard Levie a déclaré à la presse que « nous sommes heureux d’associer, de nouveau, notre marque à cette grande manifestation qui est l’une des plus réputées en la matière au Sénégal et en Afrique, ce d’autant plus que cette édition marque les 30 ans du festival ». « L’organisation était techniquement très professionnelle, avec une très bonne programmation artistique’’ s’est-il félicité. ‘’La place Baya (ex-place Faidherbe, où s’est tenu le festival de musique) était pleine, mais elle pouvait l’être davantage. Il est encore possible d’avoir plus de monde et plus de succès, avec la construction de deux ou trois hôtels de plus d’une grande capacité d’accueil’’, a ajouté le directeur général de la BICIS, assurant le Festival international de jazz de Saint-Louis du soutien de l’établissement qu’il dirige. L’engagement de la Bicis et de la Fondation BNP Paribas était perceptible à travers la forte délégation qui les représentait et au sein de laquelle on pouvait aussi remarquer le DG adjoint Samba Katy Mbaye. La Bicis s’est aussi illustrée à travers son soutien à l’artiste koriste sénégalais Abdoulaye Cissoko qui a animé tous les soirs en OFF les concerts sur la scène « Autour de minuit » à l’Institut Français de St-Louis. Une Masterclass organisée avec le groupe « Jam Ji », le samedi 04 juin 2022 au Prytanée militaire Charles Ntchorere de StLouis a été l’occasion d’échanges musicaux entre jeunes talents et musiciens confirmés. La prochaine édition de l’événement aura lieu du 25 au 29 mai 2023. Espérons que la Bicis et la BNP seront encore là et que leur participation à l’édition de cette année marquant les 30 ans du festival de jazz de Saint-Louis n’aura pas été un chant du cygne…
MALI LA JUNTE SE DONNE DEUX ANS AVANT UN RETOUR DES CIVILS AU POUVOIR
Le décret signé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a été lu ce lundi soir à la télévision d'État malienne. Il s’agit d’un pas en avant car, en début d'année, les militaires projetaient de diriger le Mali jusqu'à cinq ans et la Cédéao a adopté des sanctions très dures contre Bamako. « La durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 », selon le décret signé par le chef de la junte Assimi Goïta et lu à la télévision d'État ce lundi soir. La junte se donne donc jusqu'à mars 2024 pour rendre le pouvoir aux civils. L’annonce a surpris à Bamako. Même des ministres du gouvernement ont confié en privé avoir appris la nouvelle comme tout le monde à la télévision. Dans l’entourage du colonel Assimi Goïta, on justifie le décret : « Il faut aller vite pour ne pas perdre du temps », explique à RFI l'un de ses conseillers. « La durée d’une transition de 24 mois, poursuit la même source, est déjà la base de discussions avec la Cédéao, et ce que l’organisation attend de nous maintenant ce sont des précisions sur le chronogramme des activités devant conduire aux élections. » Du côté de la Cédéao, un responsable se dit « surpris » par cette annonce. L’idée arrêtée après le sommet est que le médiateur dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, rencontre les uns et les autres et propose un plan de sortie de crise au prochain sommet prévu début juillet à Accra. « En annonçant les 24 mois, le gouvernement malien met les charrues avant les bœufs », commente de son côté un diplomate d’un pays membre de la Cédéao qui ajoute : « Mais il faut comprendre la junte malienne. Elle a besoin de bomber le torse pour galvaniser son opinion publique plutôt fatiguée par l’embargo. »