L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
KEEMTAAN GI - MOI, POLITICIEN !
Je suis un homme sans une once de grâce. Ne m’en voulez surtout pas. Je suis ainsi fait. Je me suis dévêtu de tout ce qui pouvait être une preuve d’élégance pour m’habiller d’oripeaux. Je me suis accommodé de tous les régimes, et à chaque fois, j’ai pu offrir une danse du ventre digne des catins des vieux faubourgs. Mes contorsions rythmiques sont infaillibles. Il me faut bien plaire au Prince. J’ai toujours mon petit secret pour revenir aux affaires. En moins de temps qu’il ne faut, je peux ravaler mes propres vomissures et afficher un large sourire. Plus de trente ans que je résiste. J’ai cette capacité de défendre une chose et demain son contraire avec les arguments les plus agaçants qui puissent exister comme cette idée d’un référendum par rapport à un 3ème mandat. Malgré mon statut de chef de je ne sais quoi encore et dont l’utilité n’est pas prouvée, je me f… de la paix sociale. Un référendum ? Bien entendu, je me moque de son coût pour nos maigres finances exsangues. Il paraît que le Chef pense à un gouvernement de majorité élargie. J’ai entendu dire qu’il n’a plus le choix, tellement il se sent esseulé. Il sait, sans oser se l’avouer, qu’il est lâché par ses plus proches collaborateurs absents du terrain des inondations et qui attendent le bon moment pour lui donner le coup de Jarnac. Croyez-moi, ce n’est pas sorti de ma fertile imagination. Sentant donc un prochain partage du gâteau et ne voulant pas mourir abruti en ces temps de crise, il me fallait bien sortir de mon trou (sans jeu de mots) et épiloguer sur le troisième mandat jusqu’à oser faire des gaffes du genre qu’il n’existe pas de limitation de mandats en France et aux Usa. A moins que tout cela ne soit les remembrances du vieillard idiot que je suis.
Kaccoor Bi
NOTRE CORRESPONDANT A LOUGA, MBARGOU DIOP, N’EST PLUS
Couche-tard, il était celui qui interrompait mon sommeil. D’habitude, j’envoie le Pdf du journal à tous les reporters par Whatsapp. Il m’arrivait de l’oublier d’autant plus qu’il a toujours voulu que je lui envoie le journal en son mail. Et quand il m’arrivait d’oublier comme toujours, il émettait un long appel. C’était son signal. Un sommeil ainsi interrompu. Maugréant, je lui envoyais le journal avant de me recoucher. Difficilement. Ainsi était ma relation avec notre regretté correspondant de Louga, Mbargou Diop qui vient de nous fausser compagnie alors qu’on avait tant besoin de lui. Il savait qu’il interrompait mon sommeil et s’en excusait très souvent. Je pouvais également lui envoyer le Pdf et recevoir plusieurs appels avant qu’il ne revienne me dire qu’il avait oublié de se connecter. Ainsi était le doyen Mbargou que je n’ai pas eu la chance de rencontrer. Je lui avais promis une visite dans la capitale du Ndiambour et lui avais dit en rigolant de me trouver une belle liane pour en faire une « Niarel ». « Je t’attends, mais il faudra venir avec beaucoup d’argent », avait-il répondu. Je ne suis jamais allé le voir. Il y a une semaine, mon rédacteur en chef m’apprenait que le doyen était très malade. On était en train de s’organiser pour aller le voir. Et voilà qu’il a été rappelé à Dieu samedi dernier. Adieu doyen, je ne t’ai jamais rencontré mais on avait une relation tellement intense qu’on pouvait croire que l’on était des intimes. Que la terre de Linguère où repose Mbargou Diop lui soit légère et qu’Allah le compte parmi ses élus.
A. S. GUEYE
Big FAM
La commission politique du Dialogue national a repris ses travaux — et ses empoignades ! — depuis plusieurs semaines. Elle est la seule à travailleur actuellement car toutes les autres sont en vacances prolongées. Pour cause de pandémie du coronavirus d’abord qui a obligé à suspendre les réunions. Puis est survenu un écueil administratif ou légal, c’est selon. En effet, la durée impartie au Dialogue national étant atteinte et même dépassée, l’instance était en quelque sorte en situation de hors-la-loi. Finalement, le président de la République a réglé le problème en prenant un décret prorogeant les activités du Dialogue national, plus précisément des commissions qui le composent. Apparemment, donc, tout était rentré dans l’ordre et les commissions pouvaient recommencer à travailler. Pas si simple puisque le président du comité de pilotage du Dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, lui, n’a pas vu son décret de nomination prorogé. Or, légaliste en diable, Big Fam refuse de poser le moindre acte tant que sa situation ne sera pas régularisée à travers un décret. Ce qui explique la paralysie dans laquelle se trouve le Dialogue national. Il s’y ajoute que le nerf de la guerre fait dramatiquement défaut, Big Fam n’ayant pas reçu les moyens pour faire fonctionner le Dialogue national…
SONKO PARLE DE LA CASAMANCE ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
Ousmane Sonko s’est rendu à Ziguinchor au chevet des populations confrontées aux inondations. Face à la presse, il s’est exprimé sur la crise casamançaise et sa vision pour l’Afrique. « Si je suis élu président, j’irai trouver ceux qui sont dans la brousse et, de gré ou de force, ils sortiront, parce que c'est leur fils, leurs petit-fils, leur frère, qui vient leur dire ''on va bâtir ce pays''. Je ne suis pas président, le dossier est géré d’une certaine manière, il n’y a aucun Sénégalais qui sait ce qui se passe. On considère que c’est un secret d’Etat, l’Assemblée nationale même ne sait pas ce qui se passe dans ce dossier. Je ne peux pas prendre sur moi de poser des initiatives privées personnelles pour que demain on vienne dire que c’est lui qui a fait ceci ou cela. Mais nous sommes préoccupés par cette situation parce que nous avons grandi ici et nous avons souffert de cette situation » a indiqué le patron de Pastef. « Nous nous sommes disposés, si tous les acteurs le souhaitent, à jouer un rôle pour que cette situation soit derrière nous. Mais on ne peut pas prendre une initiative, dans un pays qui s’appelle le Sénégal, avec un Etat. Les gens ont considéré que c’est un secret d’Etat, un dossier défense national, je ne peux pas me lever et dire que je vais faire ceci ou cela (…) » ajoute le député. Parlant de la Fédération des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Ousmane Sonko estime que « la Cedeao doit être transformée en une fédération avec des entités comme les Usa. Le Sénégal sera un pays qui élira son gouverneur, les compétences seront partagées ainsi de suite (…) Le Sénégal ne sera jamais une puissance, le Mali ne le sera pas, ainsi de suite. Pour qu’on soit une puissance, on est obligés d’être ensemble. On peut se développer individuellement, mais on ne sera jamais une puissance. Or, si vous n’êtes pas une puissance, vous n’êtes pas à la table où les questions du monde se discutent.»
PRÉSIDENTIELLE 2020 EXCLU, SORO DECLARE LA GUERRE A OUATTARA
Hier, le Conseil constitutionnel a pris la décision d’exclure l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex- président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, de la présidentielle 2020. Vraiment, les sages ivoiriens n’ont aucune « culture », pour ne pas dire qu’ils n’ont pas pu retenir les leçons du passé. Pour preuve, « Le Témoin » avait révélé ce magistrat ivoirien et membre du constitutionnel qui s’était discrètement refugié à Dakar, précisément au quartier Sacré-Cœur 3-Vdn. C’était en 2010 aux premiers coups de feu de la guerre civile postélectorale ayant provoqué la chute du président Laurent Gbagbo. Rappelons-le, notre hôte magistrat faisait partie des sages qui avaient rejeté la candidature d’Alassane Ouattara alors opposant. Aujourd’hui, l’histoire se répète ! Et le spectre d’une nouvelle guerre plane sur la Côte d’Ivoire suite à la décision de ce même Conseil constitutionnel de rejeter les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro de la présidentielle d’octobre prochain. Une étincelle, et tout peut s'embraser. La preuve, M. Soro a fait, hier, une déclaration de guerre à Ouattara en ces termes : « Je conteste vigoureusement la décision injuste et infondée prise ce lundi 14 septembre 2020 par le Conseil Constitutionnel. Je considère que c’est une décision inique, politiquement motivée, juridiquement boiteuse et qui s’inscrit dans une logique d’anéantissement de la démocratie et de l’Etat de droit », a commenté l’ex-leader de la rébellion des Forces nouvelles sur compte Facebook. Une rébellion armée qui avait porté au pouvoir un certain… Alassane Dramane Ouattara ! « Nous ne pouvons accepter ce Coup d’Etat acté par le Conseil constitutionnel. Dans ces circonstances, j’annonce que nous engagerons une étape nouvelle de notre combat pour la démocratie dans notre pays. Elle sera âpre mais nous la gagnerons » a menacé Guillaume Soro depuis son exil de Paris.
AGEROUTE IBRAHIMA NDIAYE, UNE LONGEVITE DE 13 ANS QUI DERANGE
A l’Ageroute, la longévité de Ibrahima Ndiaye au poste de directeur général commence à installer un véritable malaise dans les rangs de la boite. L’homme a une sacré chance ou, disons, il bénéficie de la protection de son mentor le président Macky Sall. Dégommé du poste de DG de l’Ageroute en août 2012 et remplacé par Oumar Sy ingénieur de conception en Génie civil, Ibrahima Ndiaye, après avoir servi Karim Wade et surtout en tant que l’un des animateurs les plus en vue du mouvement Génération du Concret, n’avait pas chômé pendant longtemps. Il sera nommé en octobre 2012 conseiller du président Macky Sall chargé des infrastructures. Premier pas dans la galaxie mackyiste ! Et puis le jeudi 24 avril 2014, Ibrahima Ndiaye remplace son remplaçant à la tête de l’Ageroute. L’ingénieur en génie civil aura comptabilisé près de 13 ans à la direction générale de cette société particulièrement liquide. Une longévité qui a fini par installer un malaise certain dans les couloirs du siège de la société à Fann. Mais seulement là-bas, on ne bronche pas. On travaille et on se tait. C’est la loi de l’omerta. Personne ne sait pourquoi Ibrahima Ndiaye a pu bénéficier de telles faveurs surtout que son bilan en termes d’infrastructures routières n’est pas fameux. Sa longévité exceptionnelle dépasse en tout cas l’entendement ! Des cadres aussi compétents qu’Ibrahima Ndiaye qui aurait dépassé l’âge de la retraite piaffe d’impatience pour prendre le relais. Bon comme le DG de l’Ageroute est un protégé parmi les plus protégés, il faut attendre que Macky Sall se décide sur la question. Mais quand même 13 ans à la tête d’une société nationale, chapeau ! Pour le reste, évidemment, nous n’insinuons rien…
OPÉRATION «COUP DE POING» LA DOUANE SAISIT 304 KG DE CHANVRE INDIEN A MBOUR
La Douane à travers son Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la Fraude (GPPRF) a saisi 304 kg de chanvre indien au cours d’une opération « Coup de poing » menée sur la Petite-Côte. Le vendredi 11 septembre 2020 vers 01h du matin, au cours d’un ratissage sur l’axe Mbodiène - Pointe Sarène, dans le département de Mbour, les agents de la Brigade des Douanes polyvalente n° 2 du (GPPRF) ont intercepté un attelage (charrette) transportant 06 colis suspects du fait de leur mode de conditionnement. Il s’agit de colis emballés et plastifiés de manière à ce que le contenu ne soit pas affecté par l’humidité. Selon toute vraisemblance, le produit a d’abord été transporté par voie maritime avant d’être débarqué sur l’un des multitudes points de débarquement clandestins de la Petite-Côte, indique un communiqué du Bureau des relations publiques et de la Communication de la Douane. A l’ouverture des colis, les agents des Douanes découvrent 294 paquets de chanvre indien. Au pesage, la quantité totale donne 304 kg pour une contre-valeur estimée à près de 18 200 000 de francs CFA. Le Groupement Polyvalent de Recherches et de Répression de la fraude est une Unité spéciale de la Douane sénégalaise. Elle est basée à Thiès et ses compétences couvrent l’ensemble du territoire douanier.