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28 mars 2024
LES INDICATEURS RECULENT AU 2E TRIMESTRE 2020
Selon l’Ansd le nombre moyen d’employés salariés, recevant une rémunération de leur employeur, dans le secteur moderne hors Administration publique est estimé à 304 003 contre 341 347 à la même période de 2019, soit une baisse de 10,9%
Le nombre moyen d’employés salariés, les rémunérations globales ainsi que les heures de travail dans l’industrie, la construction, le commerce et les services ont connu au 2e trimestre 2020, une nette baisse, relève la dernière enquête de l’Ansd sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (Eerh).
Au deuxième trimestre 2020, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, «le nombre moyen d’employés salariés, recevant une rémunération de leur employeur, dans le secteur moderne hors Administration publique est estimé à 304 003 contre 341 347 à la même période de 2019, soit une baisse de 10,9%.
En outre, les rémunérations globales se sont repliées de 9,4% sur la même période. Les heures hebdomadaires moyennes globales se sont également réduites sur la période de 1,4%». Le recul du nombre d’emplois est imputable, d’après l’Agence, à «la diminution des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs, notamment ceux de l’hébergement et de la restauration, de la construction, des activités extractives, des activités de fabrication, du transport et entreposage et du commerce. Cependant, la hausse du nombre moyen de salariés dans le secteur de l’information et de la communication a atténué cette baisse».
Le fléchissement de l’effectif dans la construction, notent les statisticiens, «est imputable à l’achèvement de certains gros chantiers. Au titre des secteurs de l’hébergement et de la restauration, du transport et de l’entreposage ainsi que du commerce, les baisses enregistrées sont essentiellement liées aux mesures prises par l’Etat pour limiter la propagation de la nouvelle maladie à coronavirus (covid-19). Sur le premier semestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique s’est contracté de 7,5% par rapport à celui enregistré à la même période de 2019».
L’enquête trimestrielle sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail montre aussi que «la masse salariale est ressortie à 306,3 milliards de francs Cfa au deuxième trimestre 2020 contre 338,0 milliards un an plutôt. Cette évolution est consécutive à la baisse de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs suite à la réduction de leurs nombres d’employés. Sur les deux premiers trimestres de 2020, la rémunération dans le secteur moderne s’est contractée de 5,2% par rapport à celle de la même période de 2019».
S’agissant de la diminution de 1,4% des heures de travail, les enquêteurs l’expliquent par «la réduction des heures moyennes hebdomadaires travaillées dans le secteur du commerce, de la construction, du transport et l’entreposage, de l’hébergement et la restauration, de l’information et de la communication ainsi que dans les activités spécialisées scientifiques et techniques. Cependant, dans le secteur de la santé, il est noté un redressement de 29,8% des heures hebdomadaires moyennes travaillées. Sur les six premiers mois de 2020, le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a aussi régressé de 0,8% relativement à celui de la période correspondante de 2019».
40 ANS DE CARRIERE, LES ARTISTES CELEBRENT KALIDOU KASSE
Pour devenir artiste, Kalidou Kassé a dû faire un pari avec son père qui voulait qu’il embrasse une autre carrière.
C’est aujourd’hui que le monde artistique va célébrer le plasticien Kalidou Kassé pour avoir réussi la prouesse de totaliser quarante ans de bons et loyaux services au profit de l’art sénégalais. Du serment échangé avec son père à la visite du défunt milliardaire El Hadji Ndiouga Kébé, le Pinceau du Sahel remonte le temps et égrène 40 années d’une vie dédiée à l’art.
Pour devenir artiste, Kalidou Kassé a dû faire un pari avec son père qui voulait qu’il embrasse une autre carrière. 40 ans après, celui que l’on surnomme le Pinceau du Sahel peut être sûr d’avoir fait un pari gagnant car 40 ans de carrière, ça se fête. Et l’artiste-plasticien Kalidou Kassé a mis les petits plats dans les grands pour célébrer comme il se doit ces 40 années dédiées à l’art plastique.
L’événement se déroule au Musées des civilisations noires du 27 novembre au 28 décembre prochain avec comme point d’orgue l’exposition de 50 œuvres sorties du génie créateur de l’artiste. Intitulé «Guiss guiss bou bess», l’exposition donne «la nouvelle vision que l’artiste-plasticien veut qu’elle soit : globale, individuelle et collective pour refaire le monde, redire le monde». «Mon père voulait que je sois un agent des chemins de fer. Je ne voulais pas. Je lui ai dit que je voulais pratiquer l’art et que j’allais réussir. Je lui en avais fait le serment», se souvient Kalidou Kassé qui regrette l’absence de son père qui n’est plus de ce monde. Cela l’aurait rendu fier de le voir à ses côtés durant la célébration des 40 ans de sa carrière. Il éprouve le même sentiment à l’égard de sa mère qui l’aurait beaucoup influencé dans son choix d’embrasser une carrière dans l’art. Il était très charmé par la dextérité de ses mains versée dans l‘art de sortir des boubous de son imagination fertile. «Ma mère était couturière, elle cousait des boubous, des draps de lit sans recourir à une machine à coudre», souligne celui qui avait une certaine affinité avec ses parents. «C’étaient mes amis. J’avais de la compassion pour ma mère qui vivait dans une grande famille de polygame», se souvient Kalidou Kassé qui s’employait pour lui venir en aide dans les tâches qu’elle avait l’habitude de faire à la maison. Kalidou Kassé n’hésitait pas à se rendre au marché pour lui acheter ce dont elle avait besoin pour faire la cuisine.
L’histoire du pari
Premier Sénégalais à ouvrir une galerie d’art au Point E, Kalidou Kassé a réussi à se forger un look singulier avec son béret sur la tête. «Au début, j’ai porté un torpédo. Mais ça ne me convenait pas, j’ai pris un béret», indique l’artiste qui dit avoir été influencé par son défunt père qui s’affichait avec ce look. «J’ai été influencé par mon père qui portait un béret qui était très élégant. Il y a très longtemps. Parce qu’il était dans son atelier aux chemins de fer en train de travailler et portant son béret. La position m’a tellement plu que j’ai décidé de porter un béret. C’est comme ça que c’est venu», se remémore M. Kassé qui reste attaché au béret noir qui, de loin, reste sa couleur de préférence. «On m’offre beaucoup de bérets rouge, jaune, vert, blanc. Mais je me sens très bien avec ce béret», note l’artiste-plasticien qui dit avoir fait entre 300 et 400 expositions dans le monde. Ce petit fils de Salah Kassé a partagé avec sa mère la maison familiale à la Médina durant son enfance.
Comme beaucoup d’artistes, Kalidou Kassé a subi l‘impact de la pandémie du Covid-19 qui a bouleversé son calendrier. L’homme au béret devait exposer à la galerie Picasso du Caire, en Egypte. Contraint d’annuler ce voyage à cause d’un contexte sanitaire assez particulier qui a imposé la fermeture des frontières, l’artiste-plasticien a participé à l’effort de guerre lancé par le gouvernement pour venir en aide aux impactés de la pandémie.
La visite de Ndiouga Kébé
En regardant dans le rétroviseur, Kalidou Kassé se remémore encore la visite que le Président-poète, Léopold Sédar Senghor, avait rendu à la Manufacture des arts décoratifs de Thiès (Msad) où il a eu à faire sa formation d’artiste quelques années plus tard. Faisant remonter la machine du temps, Kalidou Kassé se souvient avoir escorté le Président-poète sur les lieux. «J’étais jeune. J’avais 7 ans et je faisais partie des élèves qui avaient formé une haie pour accueillir le Président Senghor. J’étais près du caïlcédrat. Je suis retourné là-bas la semaine dernière et j’ai retrou-vé le même caïlcédrat», indique Kalidou Kassé. «ça m’a projeté 40 ans en arrière», a soutenu l’artiste-plasticien avec une voix étreinte par l’émotion.
Continuant à ouvrir les pages de l’album de ses souvenirs, il s’arrête sur celle où est relatée la visite de l’homme d’affaires sénégalais, feu El Hadji Ndiouga Kébé, toujours à la Manufacture des arts décoratifs de Thiès. «El Hadji Ndiouga Kébé avait acheté les tapisseries et toute la collection de la salle d’exposition. Ce ne sont pas des choses qu’on voit tous les jours», raconte avec enthousiaste l’artiste-plasticien qui se réjouit d’avoir réussi grâce à l’argent gagné à travers l’art et à réinvestir une partie dans la création d’une école de formation en art dénommée Atelier du Sahel. Cette école, qui encadre les jeunes dans l’écriture, s’emploie aussi à former des groupements de femmes dans l’artisanat à l’image de ce qui se fait en Tunisie et au Maroc. Mais cette école est utilisée comme un instrument pour aider les jeunes en décrochage scolaire à réussir leur réinsertion socioprofessionnelle.
LES LIONS FONT CARTON PLEIN
L’équipe nationale du Sénégal de basketball a battu hier l’Angola lors de la troisième journée du tournoi de Kigali, qualificatif pour l’Afrobasket 2021. Les hommes de Boniface ndong font ainsi un carton plein dans cette compétition.
L’équipe nationale du Sénégal de basketball a battu hier l’Angola lors de la troisième journée du tournoi de Kigali, qualificatif pour l’Afrobasket 2021. Les hommes de Boniface ndong font ainsi un carton plein dans cette compétition.
Face à l’Angola, un des géants du basket en Afrique, le Sénégal a réussi à faire un bon match. Présents sur tous les duels, les hommes de Boniface Ndong ont dominé toutes les parties lors de cette rencontre.
Dès les premières minutes de la partie, Youssoupha Ndoye et ses coéquipiers ont affiché leurs ambitions. Efficaces sous le cerceau, les joueurs sénégalais sont parvenus à contenir les attaques angolaises. A la fin de la mi-temps, le score était de 37 à 19, soit 18 points d’écart. Au retour des vestiaires, les Angolais se sont montrés plus rudes dans les duels. Le dernier round a été plus difficile pour le Sénégal avec une équipe angolaise qui montait en puissance. Ibrahima Fall Faye et Youssou Ndoye ont assuré le jeu intérieur alors que le meneur américano-sénégalais, Clevin Hannah se chargeait d’organiser le jeu extérieur.
La fin de partie est bien gérée et la victoire acquise. Ils ont réussi à maintenir le bon écart de 15 points jusqu’à la fin (66-51). Avec ce nouveau succès, les lions occupent la tête du classement de la poule B. A noter que la deuxième phase du tournoi est prévue au mois de février prochain.
SÉNÉGAL-GAMBIE EN FINALE, CE DIMANCHE
La finale du tournoi de qualification de la CAN U20 pour la zone ouest A opposera dimanche le Sénégal à la Gambie qui ont battu respectivement la Guinée Bissau et la Guinée en demi-finale, vendredi.
Dakar, 28 nov (APS) – La finale du tournoi de qualification de la CAN U20 pour la zone ouest A opposera dimanche le Sénégal à la Gambie qui ont battu respectivement la Guinée Bissau et la Guinée en demi-finale, vendredi.
Les Lionceaux qui ont dominé sans marquer pendant 120 minutes, ont dû recourir aux tirs au but en transformant leurs cinq essais.
Au contraire des Bissau-guinéens qui ont raté leur dernière
tentative.
En première heure, la Gambie a réussi un véritable exploit en sortant la Guinée classée parmi les favoris après avoir réussi un carton plein lors de la phase de groupe.
Mais sur la demi-finale, les Baby Scorpions n’ont jamais paru inférieurs au Syli local en jouant sans complexe.
C’est d’ailleurs, l’équipe gambienne après plusieurs occasions, qui ouvre le score grâce à un but contre son camp de l’arrière droit
et capitaine guinéen, Kerfala Camara.
La Guinée a égalisé trois minutes après le retour des vestiaires et obtient une minute plus tard un penalty.
Le tireur Alya Touré rate sa frappe qui est capté sans difficulté par le portier gambien.
La Guinée venait de laisser passer sa chance car les Gambiens qui jouaient sans complexe, se sont créés d’autres occasions.
Et sur l’une d’entre elles, Kajally Drammeh après s’être défait de deux défenseurs adverses, réussit un lob parfait dans les buts
guinéens pour le but de 2-1.
La Guinée n’a jamais pu revenir à la marque jusqu’au coup de
sifflet final.
UNE ALTERNATIVE A L’EMIGRATION CLANDESTINE
Dans le cadre du Projet de Renforcement organisationnel du Bio au Sénégal (PROBIO), tous les acteurs qui se meuvent dans l’agriculture biologique se sont retrouvés à Thiès, pour les besoins d’une conférence nationale.
Dans le cadre du Projet de Renforcement organisationnel du Bio au Sénégal (PROBIO), tous les acteurs qui se meuvent dans l’agriculture biologique se sont retrouvés à Thiès, pour les besoins d’une conférence nationale. Une telle initiative entre dans le cadre globale de la stratégie de promotion de l’agriculture biologique qui, selon Ibrahima Seck Coordonnateur de la Fédération nationale pour l’Agriculture Biologique (FENAB), peut-être une bonne alternative à l’émigration clandestine.
Dans son programme d’émergence, le Président Macky Sall vise à «faire de l’agriculture le fer de lance de notre économie». Mais selon les différents acteurs qui se meuvent dans ce domaine, l’agriculture biologique devrait être au centre des réflexions pour atteindre cet objectif parce qu’elle s’inscrit dans la durabilité, la résilience ainsi que la sécurité et la souveraineté alimentaire. En outre, elle contribue à préserver la santé des populations et l’équilibre des écosystèmes. Il s’y ajoute que toutes les conditions sont réunies pour la promotion de cette forme d’agriculture, d’autant plus qu’au Sénégal, seul 0.1% des terres agricoles soit 7989 hectares, sont certifiées biologiques. Et son potentiel est immense, notamment en ce qui concerne l’exportation, mais aussi le marché domestique. Cependant, pour exploiter tous les atouts propres à assurer son adoption dans le système de production, il faut mettre en place des politiques publiques, renforcer la recherche dans le domaine et mieux accompagner les jeunes dans ce sens. C’est dans ce cadre que s’est tenu à Thiès un atelier national de la plateforme nationale Agriculture Ecologique Biologique, suivi de la conférence nationale sur l’agriculture biologique, sous le thème «L’agriculture biologique – gage d’une réelle émergence verte».
Pour Ibrahima Seck, coordonnateur de la Fédération Nationale pour l’Agriculture Biologique (FENAB), avec cette forme d’agriculture, les jeunes peuvent gagner leur vie, créer des emplois, des richesses et mettre un terme l’émigration clandestine. L’objectif de la conférence nationale est d’échanger sur les politiques publiques pouvant promouvoir le développement de l’Agriculture Biologique au Sénégal, avec le ministère de l’Agriculture et de l’Équipement Rural. Il s’y ajoute des échanges avec toutes les parties prenantes, sur les bienfaits de l’agriculture biologique sur la santé de l’homme, de l’animal et· des écosystèmes sont partagés et échangés avec le grand public, mais aussi sur les possibilités énormes que pourrait offrir l’agriculture biologique, en termes· d’emplois verts pour la Jeunesse.
La rencontre de Thiès répond aussi à la nécessité de renforcer le dialogue multi-acteurs autour des politiques publiques nationales en· agriculture écologique et biologique. Trois panels ont été tenus à cette occasion. Le premier porte sur les politiques publiques en faveur de l’agriculture biologique. Le deuxième est axé sur la recherche-développement en agriculture biologique. Enfin, le troisième et dernier porte sur l’emploi des jeunes, l’agriculture biologique. Cela permettra au grand public de savoir que l’agriculture biologique a les moyens d’employer des millions de jeunes, si elle est dotée d’investissements structurants comme la maîtrise de l’eau, l’accès aux intrants biologiques, la mise en place de marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux.
«L’ETAT VA DESORMAIS ACCORDER A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE, 1% DE LA SUBVENTION AGRICOLE»
Selon Ibrahima Seck, toutes les parties prenantes, l’Etat, les collectivités territoriales, les Organisations Non Gouvernementales (ONG), le secteur privé, les consommateurs, ont réfléchi ensemble sur les moyens et les stratégies à mettre en place pour le développement de l’agriculture biologique au niveau du Sénégal. Il s’y ajoute la nécessité de faire en sorte que l’Etat puisse avoir une volonté politique d’accompagner cette forme d’agriculture au même titre que l’agriculture conventionnelle. Sur ce registre, il a affirmé que le ministre de l’Agriculture a annoncé récemment la décision du gouvernement d’accorder désormais 1% de la subvention agricole, à l’agriculture écologique, biologique. Il souligne par ailleurs qu’il y a beaucoup de terres à mettre en œuvre en milieu rural. Et au-delà de la production agricole, sur toute la chaîne des valeurs, il est possible de créer des emplois décents pour les jeunes.
A THIAGO, LES FEMMES RÉCLAMENT DES MOYENS
Les femmes de Thiago, un village du département de Dagana (nord), ont dévoilé vendredi leur contribution à la culture du riz et au maraîchage, en même temps qu’ils ont réclamé des moyens pour mieux produire et transformer.
Thiago (Dagana), 28 nov (APS) – Les femmes de Thiago, un village du département de Dagana (nord), ont dévoilé vendredi leur contribution à la culture du riz et au maraîchage, en même temps qu’ils ont réclamé des moyens pour mieux produire et transformer, a constaté l’APS.
Elles obtiennent, chaque année, ‘’une production assez importante’’ de riz, de fruits et de légumes, a dit Aïcha Daro Fall, l’une d’entre elles, lors de la visite de responsables du Projet de gestion intégrée des ressources en eau (PGIR), de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et de membres d’un réseau de journalistes d’Afrique de l’Ouest.
Les visiteurs étaient venus s’imprégner des activités agricoles des femmes de Thiago.
Mme Fall a salué le soutien que le PGIR apporte aux femmes de ce village, qui s’activent dans la production du riz, des fruits et légumes, mais aussi dans la transformation de ces produits.
Les villageoises fabriquent également des jus à base de tamarins, de jujubes, etc., selon elle.
Elles souhaitent avoir accès au crédit bancaire pour bien mener leurs activités économiques. ‘’Nous voulons davantage de financements pour accroître notre production, afin que les jeunes de Thiago, travaillent dans (…) la transformation et la commercialisation des produits agricoles’’, a lancé Aïcha Daro Fall aux visiteurs.
Les agricultrices de Thiago souhaitent arriver à écouler leur production partout dans le monde, selon Mme Fall.
Les deux congélateurs destinés à la conservation des produits agricoles et maraîchers transformés sont insuffisants, a-t-elle signalé.
Selon Demba Sira Diop, le président de l’Union des producteurs de Thiago, le PGIR aide les paysans à irriguer leurs terres à l’aide de motopompes.
Un magasin de stockage des produits agricoles est mis à la disposition des producteurs, a-t-il dit, réclamant d’autres équipements aux responsables du PGIR.
Le débordement des eaux du fleuve endommage les cultures, a souligné M. Diop, ajoutant que la SAED, la société nationale chargée de l’aménagement des terres du delta du fleuve Sénégal, aide à résoudre cette équation.
‘’Nous souhaitons aussi la clôture des périmètres agricoles, pour éviter la divagation des vaches et des autres animaux’’, a-t-il dit.
A Thiago, l’Etat est également sollicité pour l’accès au crédit bancaire, et les paysans rêvent de produire davantage, ‘’pour mieux participer à l’atteinte de la sécurité alimentaire’’ du pays.
DETHIE FALL, UNE VOIX INSOUMISE
Malgré l’entrée de Rewmi dans le gouvernement le député critique vertement la politique agricole du régime de Macky Sall. A l’en croire, c’est une vision qui doit quitter Diamniadio pour aller dans le fleuve Sénégal
Ceux qui s’attendaient à ce que le député Dethié Fall change de tempo après le ralliement de son leader Idrissa Seck dans le camp présidentiel peuvent déchanter. Malgré l’entrée de Rewmi dans le gouvernement de Macky Sall, il a critiqué vertement hier la politique agricole du régime de Macky Sall. A l’en croire, c’est une vision qui doit quitter Diamniadio pour aller dans le fleuve Sénégal.
L’hémicycle a retenu son souffle hier à l’annonce du passage du député Dethié Fall. Muet depuis le coup de tonnerre provoqué par sa formation, Rewmi, dans le landerneau politique pour avoir rejoint la mouvance présidentielle, Déthié Fall est sorti de sa réserve hier lors du vote du budget du ministère de l’Agriculture. Alors que son leader Idrissa Seck assimiles ses relations avec le Président Macky Sall à du ‘’Mbourou Ak Sow ‘’(très huilées), le député rewmiste s’est montré caustique. Conservant sa verve, il est resté dans la ligne dure de l’opposition.
Analysant la politique agricole du gouvernement devant Pr Moussa Baldé venu défendre le vote du budget de son ministère, Déthié Fall a soutenu : «La vision de Macky Sall doit quitter désormais Diamniadio pour rejoindre la vallée du fleuve Sénégal, les terres de l’Anambé où il y a des hectares qui peuvent être utilisés». Dans ces parties du Sénégal au cours de ces dix dernières années, indique-t-il, les factures céréalières sont comprises entre 200 et 300 milliards Fcfa concernant les importations. «Si vous traduisez cela en chiffre d’affaires, on peut réserver les 30 à 40% comme masse salariale, ce qui équivaut à 90 milliards. Si on prend un jeune, on lui alloue 3 millions Fcfa de salaire annuel, l’équivalent de 250.000 FCFA mensuel, on aurait, aujourd’hui, sorti 30.000 Sénégalais du chômage», clame le député de la formation orange.
Très virulent à l’encontre du régime, il estime que des devises sont en train d’être sorties du pays. «Pourtant, on a la possibilité de les utiliser à l’intérieur du pays pour régler le problème du chômage et de la souveraineté alimentaire», affirme le parlementaire avant de se demander : «Comment peut-on comprendre, après 60 ans d’indépendance, que 60% de nos compatriotes restent encore au niveau 1 du classement des besoins de Maslow. Ils ont aujourd’hui des préoccupations de ventre. On est dans une courbe qui maintient la pauvreté. Et les données de la Banque Mondiale peuvent l’attester».
Pendant ce temps, se désole Dethié Fall, le régime de Macky Sall est encore là à gérer des intrants, des distributions de terres entre riches et gouvernants. «Les paysans qui sont au Sénégal ont besoin d’intrants, mais ne les voient pas», s’indigne le député rewmiste qui, manifestement, veut garder sa liberté de ton à l’Assemblée nationale. N’en déplaise aux deux «nouveaux amis».
LE NOMBRE D’INFECTIONS MONTE EN FLÈCHE
Le ministère de la Santé a annoncé samedi 46 nouveaux cas de Covid-19 provenant de 1.050 tests effectués au cours des dernières vingt-quatre heures, avec un taux de positivité de 4,38%.
Dakar, 28 nov (APS) – Le ministère de la Santé a annoncé samedi 46 nouveaux cas de Covid-19 provenant de 1.050 tests effectués au cours des dernières vingt-quatre heures, avec un taux de positivité de 4,38%.
Ce taux avait rarement été atteint depuis plusieurs semaines au Sénégal, où la pandémie de Covid-19 est montée en flèche durant ces derniers jours.
Il y a eu 31 cas causés par la transmission communautaire et 15 cas contacts suivis par les services sanitaires, selon le dernier bulletin quotidien du ministère de la Santé.
Presque toutes les nouvelles contaminations ont été recensées dans la région de Dakar. Trois cas ont été diagnostiqués dans la région de Fatick et un autre à Mbour (région de Thiès).
Aucun cas de Covid-19 importé n’a été signalé, aucun nouveau décès non plus, selon le dernier bulletin.
Treize patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, six autres se trouvant dans un état grave sont pris en charge dans les services de réanimation des hôpitaux.
Cent douze malades sont actuellement sous traitement.
Le bulletin fait état de 16.027 cas de Covid-19 recensés au Sénégal depuis le 2 mars, de 15.582 patients guéris et de 332 décès causés par la maladie à coronavirus.
LA CORDONNERIE LOCALE EN QUÊTE D’UN NOUVEAU SOUFFLE
Si le savoir-faire des artisans de Ngaay est connu de tous, il peine toujours à profiter aux acteurs. Entre un problème d’écoulement, des outils de travail encore archaïques, le mal est profond. A ces maux s’ajoute une concurrence chinoise et turque
Si le savoir-faire des artisans de Ngaay est connu de tous, il n’en demeure pas moins qu’il peine toujours à profiter aux acteurs. Entre un problème d’écoulement, des outils de travail encore archaïques, le mal est profond. A ces maux s’ajoute une concurrence chinoise et turque, avant que les impacts de la Covid ne viennent compliquer davantage une situation déjà complexe.
En cette matinée de mercredi, le soleil darde ses rayons sur Ngaay. De part et d’autre de la route, les cantines sont installées. Les artisans rivalisent de créativité. Entre babouches, sandales en cuir, ceinture, mocassins, l’offre est très diversifiée. Selon les chiffres officiels de la municipalité, Ngaay compte 250 fabriques qui, en moyenne, font chacune 10 paires de chaussures par jour pour une valeur de près de 2 milliards de francs CFA par an. Un chiffre qui devrait s’effriter de plus en plus malheureusement.
Selon Mady, de la cordonnerie Cawen, il y a non seulement un sérieux problème de disponibilité du cuir, mais les produits ne s’écoulent plus comme avant. «Le plus paradoxal, c’est que ceux qui vendent le cuir le prennent au Sénégal.Ils l’amènent chez eux, le transforment et reviennent nous le vendre plus cher. Aujourd’hui, en plus d’être cher, on le trouve difficilement. Ils exportent de plus en plus vers la Turquie ou le Portugal», dénonce-t-il. Non loin de là, la boutique de Sanor. Le décor de son atelier en dit long sur la situation. Allongé sur un canapé, il a les yeux rivés sur son téléphone. Les marchandises soigneusement rangées peinent à trouver preneur. «On peut rester une journée entière sans voir de clients. J’ai été obligé de libérer deux employés. Je ne pouvais plus tenir et je ne suis pas le seul», relève-t-il.
CONCURRENCE CHINOISE ET TURQUE
Si les accords commerciaux entre le Sénégal et la Chine ou la Turquie ont rendu les échanges faciles entre les pays, ils sont en train de porter un sacré coup à l’artisanat local. Pour Kassé, un des responsables des cordonniers de Ngaay, cela s’explique par le manque de volonté de l’Etat de protéger ses fils. «Allez à Dakar, Tilène, Sandaga, vous aurez une idée de ce qui entre dans ce pays comme produits que nous fabriquons déjà beaucoup mieux», regrette-t-il. «On a des événements religieux sur toute l’année, des abattoirs, avec un peu de volonté, on n’aura plus besoin d’importer pour régler nos problèmes. Aujourd’hui, on ne peut pas rivaliser avec ces produits importés. Chez eux, ils sont exonérés. Ici, ils cassent les prix, ce que nous ne pouvons pas faire, eu égard à l’inaccessibilité des matières premières», dénonce-t-il. Quoi qu’il en soit, Ngaay souffre dans ce créneau qui employait, jusqu’à un passé récent, un nombre important de travailleurs.
A LA MEDINA, LES CORDONNIERS COMMENCENT A DESERTER LES ATELIERS
Il est 11 heures passées en cette matinée de jeudi, mais les ateliers de fabriques de chaussures et autres sacs situés à la Médina, le long du stade Iba Mar Diop, sont pour la plupart vides d’occupants. «Les produits chinois ont inondé le marché sénégalais et aujourd’hui, les cordonniers payent les pots cassés. Les revendeurs venaient de beaucoup de pays de la sous-région pour se ravitailler chez nous. Mais les produits chinois ont changé la donne», explique Balla Ndiaye, cordonnier. Ici, seuls 2 postes sont occupés sur 5.Une situation qui se comprend facilement, si l’on sait que beaucoup restent plusieurs jours sans recevoir de commandes.
Las d’attendre, certains ont changé de métier, explique Malick Fall. Certains sont devenus tailleurs, d’autres se sont reconvertis dans le commerce. Selon des informations, beaucoup de jeunes cordonniers sont partis s’installer au Mali. D’après Malick Fall, certains exportateurs de chaussures ont recruté de jeunes cordonniers qu’ils ont amenés au Mali pour qu’ils fassent le travail sur place. «Ils gagnent beaucoup plus que ce qu’ils avaient ici. Parce que la cordonnerie n’est pas très développée etils sont en train de protéger leur artisanat», estime Fall. Pour la plupart des artisans rencontrés sur les différents sites, il n’y a pas mille solutions : il faut encourager le consommer local. Et d’après eux, «c’est à l’Etat de donner le ton».
MINISTERE DEDIE, L’ESPOIR RENAIT
C’est l’une des décisions fortes du dernier remaniement du gouvernement du Sénégal. Le pays dispose désormais d’un ministère à part entièrement dédié à l’artisanat.Un espoir pour les acteurs. « Depuis qu’on nous promet la relance du secteur, on attend. Aujourd’hui, les gens souffrent. Les quelques rares qui se débrouillaient pour exporter dans la sous-région ont pendant longtemps été freinés par la Covid. Les recettes ont baissé. Des gens ont tout simplement changé de métier. Aujourd’hui, si on nous donne un ministère plein, nous osons espérer que le secteur décolle à nouveau», déclare Assane, spécialisé dans la fabrique de ceintures. Quoi qu’il en soit, avant ce nouveau ministère, les acteurs s’étaient réunis il y a moins de deux mois à Saly pour décliner une feuille de route pour la relance.
A l’époque ministre de tutelle, Dame Diop donnait les grands axes de cette relance. «Le secteur souffre de sites aménagés où les acteurs peuvent travailler convenablement, mais également, d’un manque de financement ou encore, d’un manque de formation adéquate de mise à niveau des artisans ainsi que des équipements des ateliers artisanaux, entre autres. Nous voulons aujourd’hui, un nouveau type d’artisan qui comprend que l’artisanat est un secteur économique très fort, créateur de richesses mais aussi, créateur d’emplois», avait-il esquissé.
AMINATA TALL COACHE IDY
Une «Aminata» peut en remplacer une autre ! L’ancienne mairesse de Diourbel et ex-présidente du CESE est venue à la rescousse d’Idrissa Seck qui a failli rater son entrée dans l’institution
L’ancienne mairesse de Diourbel s’était fait remarquer lors de l’installation d’Idrissa Seck à la tête du Conseil économique social et environnemental (CESE). Une présence qui en dit long sur ses rapports avec le leader de Rewmi qui s’était apparemment empêtré dans les dossiers de l’Institution. Surtout que la passation de service avec Aminata Touré était mouvementée avec des échanges polémiques par presse interposée.
Une «Aminata» peut en remplacer une autre ! L’ancienne mairesse de Diourbel et ex-présidente du CESE est venue à la rescousse d’Idrissa Seck qui a failli rater son entrée dans l’institution. La présence d’Aminata Tall lors de la prise de fonction d’Idrissa Seck n’était pas gratuite. Selon certaines indiscrétions, l’ancien maire de Thiès a recruté son ancienne camarade au Parti Démocratique Sénégalais (Pds) pour guider ses pas dans cette institution qui lui est méconnue. La preuve, Aminata Tall a rehaussé de sa présence l’installation du leader de Rewmi au CESE. Ainsi, elle a tenté de camoufler l’absence de Mimi Touré qui a peu apprécié la manière dont Idrissa Seck s’en est pris lors de la transition, en interdisant avant sa prise de fonction l’accès des locaux du Cese au Directeur Administratif et Financier (Daf) et au Directeur des Ressources Humaines (Drh) qui devraient normalement lui faire le point.
A travers le Secrétaire général de l’institution, des actes de cessation de service leur ont été délivrés puis des notifications pour les démettre de leurs fonctions, renseigne une source. Se plaignant qu’il n’y ait pas eu de passation de service, Idrissa Seck a regretté qu’aucun document n’ait été signé et paraphé par son prédécesseur attestant ce qu’il a trouvé au Cese. Mais pour se défendre, Aminata Touré avait affirmé tout simplement que les procédures ont beaucoup évolué et sont désormais informatisées. Et pour accéder aux dossiers, il faudrait que ceux qui utilisaient ces ordinateurs soient là, qu’ils donnent le mot de passe, que l’on puisse savoir ce qui est dedans. Ces échanges montraient déjà l’impossibilité de collaboration entre Mimi et Idy. Et pour s’imprégner de la gestion du CESE, le leader de Rewmi s’est très vite rabattu sur Aminata Tall qui connaît cette institution comme le bout de ses ongles. Elle a eu à la diriger pendant six ans. D’ailleurs, le tapis rouge lui a été déroulé le 19 novembre dernier lors de l’installation du nouveau président du CESE. Normal puisque Mimi Touré n’aimerait plus voir l’ombre du leader de Rewmi en plus de la polémique née avant l’installation d’Idrissa Seck qui n’arrangeait plus rien.
En mettant en selle Aminata Tall, Idrissa Seck sait que celle-ci, qui fut la première présidente de l’Institution sous sa nouvelle appellation, pourrait lui être d’un grand apport. En plus, Aminata Tall connaît cette Institution mieux que Mimi Touré qui n’a passé que 16 mois à la tête du CESE.
MAL AIMEE A L’APR, ELLE TROUVE EN IDY UN ALLIE DE TAILLE
Par ailleurs, force est de constater qu’Aminata Tall trouve en Idrissa Seck un allié de taille au sein même de la mouvance présidentielle. En effet, elle a eu à dissoudre depuis 2011 son mouvement «Sellal» au sein de l’Alliance Pour la République (APR). Pour autant, elle ne s’épanouit guère dans le parti présidentiel. Puisque les apéristes de souche refusent toujours de lui céder la place. D’ailleurs, les femmes de BBY n’avaient pas caché leur volonté de la voir quitter le CESE, préférant ainsi que Marième Badiane lui succède à ce poste. Entre autres arguments, les femmes de Benno soutenaient qu’Aminata Tall n’avaient plus de base à Diourbel et qu’elle ne pouvait rien apporter au président de la République. Avec le ralliement d’Idrissa Seck à la mouvance présidentielle, elle retrouve un ancien compagnon libéral. A en croire nos sources, elle a eu à travailler par le passé pour rapprocher Macky et Idy. Qu’elle soit cette fois-ci ou non à la base de ces retrouvailles, il demeure évident que cette alliance ne devrait pas lui déplaire. Entre elle et Idy, c’est une histoire qui date de longtemps. Même s’ils ont eu de petites brouilles par moments, il faut relever qu’elle avait tenté sous Wade de réunir celui-ci et Idrissa Seck après leur divorce. Elle avait théorisé à l’époque le retour au bercail des «fils égarés» de Me Wade. Non sans proposer de démarcher l’ancien maire de Thiès pour le faire revenir au Pds.
Son appel était d’ailleurs mal perçu, certains l’accusant même d’être une taupe au service d’Idrissa Seck. Aminata Tall sera alors combattue, vouée aux gémonies et son idée torpillée. Finalement, elle a pris sa revanche sur l’histoire et sur les hommes. Puisque Me Wade avait appelé autour de lui tous les membres de la famille libérale, y compris Idrissa Seck, dans le cadre d’un grand parti présidentiel.