« IL NOUS FAUT UN EQUILIBRE DANS LES INSTITUTIONS »
El Hadj Issa Sall, leader du PUR
Avant de terminer par Dakar, aux allées du Centenaire, cet après-midi par un grand meeting, le cortège du parti de l’unité et du rassemblement a visité, à travers une caravane, quelques localités de la région de Thiès, dont popenguine et Dias, pour terminer par un meeting à Rufisque, au terrain des hlm.
Dans la ville de Coumba Lamb où il a tenu son avant dernier meeting devant des militants venus de tous les coins du département et habillés en majorité en vert, El Hadji Issa Sall a promis un financement de tous les partis politiques devant prendre part à une élection. Mais cela se fera dans des conditions bien définies par l’autorité. Il va commencer par limiter les dépenses en temps de campagne. Il prend prétexte, selon lui, des milliards injectés dans celle de 2019. Le leader du PUR a également fait un bilan de sa campagne électorale. Pour lui, les 21 jours de tournée nationale lui ont permis de comprendre les souffrances des Sénégalais. Et pour le coordonnateur des verts, la bonne gouvernance reste la seule solution pour sortir les populations de ces difficultés. Il faut que chaque responsable fasse ce que l’Etat lui demande de faire. En plus de la bonne gouvernance, il nous faut un équilibre dans les institutions, c’est-à dire que chaque pouvoir se limite à son rôle. « Nous savons que la Justice dans ce pays n’est pas indépendante et manque d’autonomie. Le PUR, dans son programme PUR100, va redonner à ce secteur son indépendance à travers une concertation qui va inclure toutes les couches de la population », promet El Hadji Issa Sall au terrain des HLM de Rufisque. A Popenguine, dans la cité chrétienne, peu avant de faire cap sur Rufisque, le leader des verts El Hadji Issa Sall a promis, une fois élu président de la République, de proposer aux citoyens sénégalais un référendum dans lequel ils vont se prononcer à travers une multitude de choix sur l’école, la santé et beaucoup d’autres domaines. Selon lui, c’est de cette manière qu’une Constitution solide sera rédigée et qui ne pourra plus être modifiée par un président. «IL n’existe pas D’assemblée Nationale au Sénégal» Le candidat des verts du PUR, à Popenguine, n’a pas manqué d’évoquer la corruption. Pour lui, il est injuste d’annoncer l’injection de 1 000 milliards pour la réalisation d’un projet, alors que l’argent qui y a été dépensé n’atteint pas cette somme. « Nous allons mettre fin à tout cela, car la corruption fait partie des facteurs qui retardent nos pays », a lancé El Hadji Issa Sall. Parlant du pouvoir législatif, le coordonnateur du Parti de l’Unité et du rassemblement (PUR) a reconnu l’impuissance des autres députés face à ceux de la majorité, plus nombreux et toujours prêts à voter les lois proposées par l’Exécutif. « Le Législatif est le seul vrai pouvoir dans un pays car c’est celui du peuple. Ce sont les députés qui votent toutes les lois. Ces dernières sont supérieures aux décrets et arrêtés qui sont du ressort du président de la République », a expliqué le leader du PUR. Selon lui, il n’existe pas d’Assemblée nationale au Sénégal. Il s’appuie sur le fait que c’est le président de la République qui choisit lui-même ses députés. Sur la tenue du scrutin, ce dimanche, El Hadji Issa Sall a soutenu à Popenguine que le candidat sortant ne peut rien contre la volonté du peuple. Il a souligné que malgré une désorganisation dans la distribution des cartes, ou encore un possible déplacement d’électeurs, il ne pourra pas obtenir la moitié du taux de participation. Devant des militants tous en vert, le professeur d’université a rassuré les « puristes » en disant que les tendances sont bonnes pour son camp, car il a parcouru 42 sur les 45 départements du pays.