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QUAND LE PARRAINAGE DEVIENT LA POMME DE DISCORDE !

La classe politique sénégalaise est divisée en deux sur la question de l’instauration du système de parrainage des candidatures à la présidentielle de 2019

Nando Cabral GOMIS   |   Publication 20/03/2018

La classe politique sénégalaise est divisée en deux sur la question de l’instauration du système de parrainage des candidatures à la présidentielle de 2019. Sud quotidien revient à travers cet article sur certains avantages et autres inconvénients que présente ce système de parrainage pour les deux camps : pouvoir et opposition.

Proposé par les partisans du pouvoir en place, lors des dernières concertations autour du processus électoral présidées par l’ambassadeur Seydou Nourou Ba, le système de parrainage des candidatures à la prochaine élection présidentielle, rejeté par la quasi-totalité de l’opposition sénégalaise, n’est pas une première pour ce mode de scrutin. En France par exemple, tous les candidats à présidentielle ont été soumis à ce système du début de la cinquième République en 1958 jusqu’à nos jours. Cependant, il faut préciser que dans la pratique, il y a une différence entre le texte appliqué en Hexagone et la proposition des plénipotentiaires du pouvoir en place au Sénégal. En effet, en France, le parrainage se fait à travers le recueil des signatures de 500 élus locaux provenant d’au moins trente départements français différents alors que le pouvoir en place ici propose 10 000 signatures dans six régions, en raison de 500 au moins par région. Au Sénégal, ce système de parrainage qui déchire la classe politique sénégalaise en deux blocs comporte des avantages et des inconvénients pour les deux camps : pouvoir et opposition.

Parrainage pour bloquer les «candidatures fantaisistes»

Le système de parrainage des candidatures à l’élection présidentielle peut être un bon moyen de lutter contre les «petits» ou les «candidatures fantaisistes» de certains prétendants au fauteuil présidentiel. Au regard du nombre important de signatures exigées dans la proposition de la majorité, lors des dernières concertations autour du processus électoral (10 000 dans six régions en raison de 500 au moins par région à tout candidat pour faire être sur la ligne de départ), beaucoup de personnes devront désormais réfléchir à deux fois avant d’annoncer leur candidature. Tant le défi est difficile à relever. Et seuls les candidats dont le poids électoral est suffisamment démontré au niveau national pourront y parvenir. Car, une fois adopté et inclus dans le code électoral, il ne s’agira plus pour un candidat d’avoir une assise financière ou d’être soutenu par un groupuscule prêt à prendre en charge toutes les dépenses liées à la campagne électorale, y compris le montant de la caution. La nouvelle donne sera pour le candidat qui espère faire partie de la compétition de commencer par convaincre dix mille Sénégalais répartis dans six régions sur la pertinence de son projet de société pour le développement du Sénégal afin recueillir leurs accords. A défaut, tout candidat à la prochaine présidentielle, y compris même ceux présentés par les partis politiques légalement constitués qui ne s’acquitteraient de cette exigence, verront tout simplement leur dossier recalé par le juge constitutionnel, le 25 janvier prochain. L’autre avantage de ce système est qu’il va mettre également fin au phénomène de location des récépissés de partis à certains candidats indépendants connus sous le nom de «mère porteuse».

Parrainage : un remède contre le syndrome du 2nd tour

S’il est clair que le système de parrainage des candidatures à la présidentielle peut-être un bon moyen pour mettre un peu d’ordre sur les dossiers de candidature à la présidentielle, il n’en demeure pas moins vrai que ce système peut constituer également une arme fatale entre les mains du pouvoir en place contre l’opposition. En quête d’un second mandat présidentiel, le régime actuel n’a pas intérêt à ce que son candidat aille au second tour de la prochaine présidentielle où il risquerait de se retrouver seul contre toute l’opposition réunie comme ce fut le cas avec ses prédécesseurs au Palais de la République, lors des deux alternances politiques à la tête du pouvoir exécutif. Amenés en ballotage, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2000 et 2012, les présidents Abdou Diouf et son successeur, Me Abdoulaye Wade, ont été battus par leur principal challenger et ont fini par quitter le pouvoir au soir du second tour.

Aujourd’hui, pour avoir été bénéficiaire de ce mécanisme du deuxième tour, le président Macky Sall, candidat sortant à sa propre réélection qui semble être pris par le syndrome du deuxième tour n’a d’autre choix à faire que d’éviter à tout pris cette fatidique épreuve du second tour. Ainsi, pour s’entourer de toutes les garanties de ne pas être le premier président du Sénégal à quitter le pouvoir au bout d’un seul mandat, Macky Sall semble voir dans le système de parrainage semble une voie d’échappatoire. Son régime pourrait se servir de ce système pour non seulement parvenir à limiter le nombre de candidats voire choisir ses propres adversaires pour cette compétition électorale afin de maximiser les chances de son candidat, le président Macky Sall, de passer dès le premier tour. Car, il n’est pas de l’intérêt du pouvoir en place qu’il y ait une explosion du nombre de candidats en 2019. Cela provoquerait un émiettement des voix, comme ce fut le cas lors des dernières législatives où la coalition au pouvoir, malgré les moyens financiers dégagés et l’implication personnelle de son Premier ministre qui a battu campagne sur le bilan des réalisations gouvernementales, n’est pas parvenue à récolter 50% des voix.

Arme fatale du pouvoir contre l’opposition

Pour l’opposition, il reste donc clair que l’instauration d’un système de parrainage des candidatures à la prochaine élection présidentielle risque de compromettre ses chances de parvenir à battre l’actuel président de la République, candidat à sa succession pour un deuxième mandat. En effet, s’il y a explosion des candidats telle que observée, lors des dernières législatives du 30 juillet 2017, il est clair que le candidat Macky Sall risque un second tour en 2019. Et si un tel phénomène se reproduit, l’opposition pourra faire bloc derrière le candidat qui sortirait de ses rangs comme ce fut le cas, lors des deux alternances politiques pour battre l’actuel chef de l’Etat au second tour.  

Donc pour le pouvoir, la solution pour éviter un tel scénario serait sans doute l’instauration de ce système de parrainage. En effet, tel que proposé par la majorité (élargi même aux candidats présentés par des partis politiques), ce système peut apparaitre comme une arme fatale pour le régime en place contre l’opposition. En ce sens que, si ce système est parvenu à être adopté dans la situation actuelle marquée par un cafouillage total dans la production des cartes d’identité biométrique Cedeao ainsi que de la non-disposition par l’opposition du fichier électoral, les responsables du régime en place peuvent jouer sur ces leviers pour rendre inéligibles beaucoup de dossiers. Pour cause, tout candidat de l’opposition comme ce fut le cas pour l’actuel ministre conseiller, Youssou Ndour en 2012, même s’il parvient à recueillir le nombre de dix mille signatures exigées, peut faire l’objet d’une invalidation par le juge Constitutionnel le 25 janvier 2019, à la veille de l’ouverture de la campagne électorale pour des raisons liées à la validité des cartes d’identité de ses parrains.

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