EVA MARIE COLL SECK RASSURE LES PATIENTS
PANNE DE L’APPAREIL DE RADIOTHERAPIE DE L’HOPITAL LE DANTEC
Hier en marge de la réunion du Comité interne de suivi du programme national de développement sanitaire (Cis), le ministre de la Santé est revenu sur la panne de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital Aristide Le Dantec. Selon le Pr Awa Marie Coll Seck, les malades cancéreux seront envoyés, sur la base d’une sélection, au Maroc pour y recevoir des soins.
Depuis quelques jours, l’actualité est marquée par la panne de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital Aristide le Dantec. En marge de la réunion du Comité interne de suivi du Programme national de développement sanitaire (Pnds), le ministre de la Santé est revenu sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. Le Pr Awa Marie Coll Seck de reconnaître : «nous avons un problème avec l’appareil de radiothérapie de l’hôpital le Dantec.
L’appareil est ancien, mais il peut marcher. Nous avons eu des alertes, ce qui nous a permis de pouvoir accélérer le processus d’achat de deux accélérateurs de particules qui sont de dernier cri, au plan de la radiothérapie pour l’hôpital Dalal Diam. Lorsqu’il y a eu la dernière réparation, on nous avait parlé d’une durée de vie au minimum de 1 an à 18 mois et cela n’a même pas fait 8 mois».
A en croire le ministre de la Santé, «les appareils qui doivent arriver au niveau de Dalal Diam ont eu un peu de retard pour des raisons financières. L’argent existe, mais la banque qui devait donner cet argent est basée dans un pays qui est sous embargo. Et depuis des mois, nous sommes en train de mener des négociations pour que l’argent puisse arriver de l’étranger puisque c’est un financement de plusieurs banques arabes. En lieu et place des réparations à n’en plus finir, nous allons acheter un nouvel appareil. D’ici quelques mois, nous aurons trois appareils de radiothérapie. Les deux appareils de Dalal Diam vont coûter 3 milliards Fcfa. Pour l’appareil de le Dantec, nous allons l’acheter à 2 milliards Fcfa. Quand on met un appareil radioactif, on doit le blinder et cela demande un coût. Il faut aussi débourser 6,5 millions l’ancien appareil parce que c’est de la radioactivité». En attendant, des solutions ont été pensées pour les cancéreux. «Il y a des malades et il faut les prendre en charge, c’est pour cela que nous avons mis sur pied un comité d’éligibilité des malades pour les envoyer se faire soigner au Maroc. Nous ne voulons pas que le problème soit un problème de malade riche ou pauvre. Aujourd’hui, nous avons une liste de 12 patients.
Pour l’instant, trois malades sont déjà sélectionnés pour partir au Maroc se soigner. Les conditions d’éligibilité pour les malades, c’est par ordre d’urgence», explique t-elle. Tous les malades qui arriveront dans les 6 mois auront un dossier et seront sélectionnés et ils iront au Maroc. «C’est une prise en charge totale qui va être assurée par le gouvernement. Le coût est de 3 millions par patient. Aucun malade ne sera laissé ici», soutient- elle.
«NOUS SOMMES EN TRAIN DE FAIRE BEAUCOUP D’EFFORTS POUR REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLE»
Concernant la mortalité maternelle, indique le Pr Awa Marie Coll Seck, c’est un fléau qui a toujours préoccupé les pays sousdéveloppés et le Sénégal en particulier. «Nous avions 400 décès pour 100.000 naissances vivantes, ensuite, 315. Et la tendance est à la baisse, car nous avons mis en place une autopsie des décès pour les femmes, pour savoir la cause des décès des femmes qui mettent au monde un enfant. Cela se fait dans toutes les régions», indique t-elle. Pour la maternité de l’hôpital le Dantec qui est fermée depuis de nombreuses années, le ministre de la Santé se montre rassurant. «Aujourd’hui, tout est fait, les équipements sont en train d’arriver. Nous pensons que d’ici le mois de juin, nous procéderons à l’inauguration officielle de la maternité, ce qui veut dire que les services vont démarrer avant l’inauguration. Le problème de la maternité est derrière nous», évacue-t-elle. Sur la Couverture maladie universelle, elle est d’avis que d’ici fin 2017, l’objectif de 75% de couverture de la population sera atteint. «Pour la Cmu, nous avons mis en place des nouvelles structures sanitaires à Ziguinchor, Fatick, Matam, Dalal Diam, Pété et autres qui sont pratiquement terminées. Au plan des équipements aussi, nous avons fait d’énormes progrès. Avant, il n’y avait de bonnes radios qu’au niveau de la capitale, mais maintenant il existe partout des radios numériques. Mieux, la plupart des hôpitaux régionaux sont dotés de scanners», affirme t-elle.