REBELLION AU SUTSAS
Les sections de FANN, ENDSS, ENTSS et Albert Royer désavouent Mballo Dia Thiam
Le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas) Mballo dia Thiam fait face à une rébellion. pour cause, les sections de l’organisation syndicale de Fann, Albert Royer, ENDSS et ENTSS ont sorti hier un communiqué pour se désolidariser totalement de ses positions et réaffirmer leur ancrage dans la convention des professionnels de la Santé (cpS) pour exiger l’application intégrale du système LMd (Licence-Master-doctorat) dans les écoles de formation en sciences de la santé et action sociale et leur rattachement à l’enseignement.
La guerre est déclarée entre Mballo Dia Thiam et les sections Sutsas de FANN, ENDSS, ENTSS et Albert ROYER.
Dans un communiqué rendu public hier, ces derniers désolidarisent totalement des positions du secrétaire général du Sutsas et réaffirment leur ancrage dans la Convention des Professionnels de la Santé (CPS) en exigeant l’application intégrale du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dans les écoles de formation en sciences de la santé et action sociale et leur rattachement à l’enseignement supérieur conformément aux directives de la Cedeao. «Le sieur Mballo Dia Thiam, retraité syndicaliste, devrait avoir l’honnêteté et la loyauté de soutenir ses camarades qui ne demandent que l’alignement du Sénégal aux normes communautaires. Nous rappelons au sieur Thiam que l’Etat du Sénégal, après une implication au plus haut sommet de ses experts (Universitaires, Enseignants des écoles de formation paramédicales) dans la rédaction des curricula de formation harmonisés dans l’espace CEDEAO, a signé l’ensemble des directives obligeant tous les pays membres à harmoniser la formation dans les sciences de la santé et de l’action sociale avec le relèvement des niveaux de recrutement au baccalauréat de toutes les sections de premier cycle et le basculement à l’enseignement supérieur à l’image de tous les autres pays de la sous-région», renseigne le document.
Les insurgés poursuivent leurs diatribes en rappelant par ailleurs «au sieur Thiam que le ministre de la Santé et de l’Action Sociale par lettre n° 5676 du 16 Mai 2018 en annexe avait déjà, en application des normes de la Cedea, donné des directives au Directeur de l’Endss pour l’application du système LMD. Le sieur Thiam ignore le régime des écoles de formation publique pour l’accés à l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité pour l’Enseignement Supérieur (Anaqsup). »
En effet, affirment-ils, «l’Endss est une école de septième catégorie, donc sous le régime de l’autorisation de délivrer des diplômes qui ne sont pas de l’enseignement supérieur. La modification du décret de l’Endss avec statut d’établissement de l’enseignement supérieur s’impose pour être habilité à la délivrance de Licence-Master-Doctorat. Par conséquent, on ne peut pas faire du supérieur étant dans le ministère de la santé car ce dernier n’a pas la vocation de formation de Licence- Master-Doctorat. Nous demandons au sieur Thiam de nous montrer un exemple de pays dans le monde où ces formations de LMD sont sous la tutelle d’un Ministère de la santé.» «En la matière, le législateur sénégalais a organisé la formation de LMD à travers la loi n°2011-05 portant LMD et les décrets n°2012-1114, n°2012-1115 et n°2012-1116.
Seul le ministère de l’Enseignement Supérieur est autorisé à délivrer des diplômes de LMD. Nous réclamons donc avec force le retrait du projet de décret circularisé par le ministère de la Santé changeant complétement la dénomination des diplômes. Nous ne voulons pas de diplômes d’administration de soins, nous voulons des diplômes de Master pour le second cycle, de licence pour le premier cycle et de doctorat pour le troisième cycle conformément aux directives communautaires. Un diplôme d’administration de soins n’existe nulle part dans le monde encore moins dans la sous-région. Nous voulons une mobilité de nos apprenants et un plan de carrière pour nos professionnels qui ne peuvent se faire sans une application du système LMD et un rattachement à l’enseignement supérieur», précise le communiqué.