L'ONU DÉBOUTE LA CREI
URGENT SENEPLUS - Le comité des droits de l'homme de l'ONU impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui dans l'affaire l'opposant à l'Etat du Sénégal
Bouleversement dans le dossier de Karim Wade. En effet le comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de décider qu' "une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité (de Karim Wade) est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droit."
« La déclaration de culpabilité et de condamnation (de Karim Wade) …doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Enfin, le comité « enjoint l’Etat du Sénégal de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent plus à l’avenir ».
Sur sa page Facebook, Me Amadou Sall l'un des avocats de Karim Wade estime que "la décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée", a-t-il dit sur sa page Facebook.
Le Comité des droits de l’homme est un organe composé d’experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États parties.
Tous les États parties, y compris le Sénégal qui est signataire du Pacte, sont tenus de présenter au Comité, à intervalles réguliers, des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte. Ils doivent présenter un premier rapport un an après avoir adhéré au Pacte, puis à chaque fois que le Comité le leur demande (généralement tous les quatre ans). Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’ "observations finales ".