«LE MOMENT EST VENU DE SE MOBILISER AUTOUR DU SEUL COMBAT QUI VAILLE...»
LE MOUVEMENT «ALTERNATIVE CITOYENNE/ANDU NAWLE» SIFFLE LA FIN DE LA RECREATION

Le Comité directeur du mouvement «Alternative citoyenne/ Andu nawlé» qui s'est réuni, avant-hier, sous la présidence de son leader, Abdou Fall, a sifflé la fin de la récréation, estimant que l'heure est au travail. Considérant que tous les organes de pouvoir (Présidence de la République, gouvernement, Parlement et collectivité locale) ont fini d'être installés, ledit mouvement estime que «le moment est venu de se mobiliser autour du seul combat qui vaille, celui de la prise en charge effective des défis de développement du Sénégal».
De l'avis de l'ancien ministre de la Santé et de ses camarades, «c'est le moment de donner une nouvelle impulsion à la mise en oeuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) en engageant résolument les réformes et les politiques sectorielles des différentes composantes de ce plan».
Pour eux, «dans un tel contexte, il est attendu du président de la République, leader de la majorité, le lancement effectif des initiatives politiques déjà annoncées de remobilisation, de consolidation et d'élargissement du bloc majoritaire qu'il dirige autour de (leurs) ambitions de développement».
Le mouvement «Alternative citoyenne 'Andu nawlé'» - qui dit inscrire son action dans «la promotion de nouvelles solidarités et d'une nouvelle citoyenneté en accompagnement aux politiques publiques» - encourage fortement le Président Macky Sall à «faire du consensus une composante essentielle des chantiers présidentiels de son mandat».
L'ancien ministre de la Santé et ses camarades considèrent qu'«il est, en effet, du devoir et de la responsabilité de la majorité de créer les conditions d'un espace politique et social pacifié et d'impulsion d'une dynamique unitaire sans exclusive, avec notamment le secteur privé, les organisations de travailleurs, la société civile, les mouvements citoyens et les personnalités de bon conseil».
Abdou Fall et Cie déplorent les délestages et les ruptures d'électricité et d'eau A les en croire, «autour du Plan Sénégal émergent, des enjeux de la communalisation intégrale et des chantiers institutionnels, il est bien possible de construire le socle d'une plateforme minimale mobilisatrice de l'écrasante majorité de (leurs) concitoyens».
«Il reste entendu que le président de la République, leader de la majorité, est le dépositaire exclusif des initiatives politiques dans ce domaine», précise le communiqué qui a sanctionné la réunion du mouvement précité.
Sur le bras de fer entre Serigne Mbaye Thiam et les syndicats d'enseignants, Abdou Fall et compagnie indiquent qu'«il est souhaitable que «le ministre de l'Education nationale s'attache à tout entreprendre pour trouver les bases d'un compromis avec les syndicats d'enseignants en ce qui concerne le choix de la date définitive de la prochaine rentrée scolaire».
Selon eux, «il serait regrettable qu'au sortir de concertations ayant suscité de si grands espoirs de réformes salutaires du système éducatif que tous les risques de perturbation de la prochaine année scolaire ne soient pas anéantis».
Au chapitre des questions économiques et sociales, le mouvement «Alternative citoyenne 'Andu nawlé'» note «une recrudescence des délestages et des ruptures prolongées en fourniture d'électricité et en eau qui causent de réels désagréments aux ménages et affectent de façon significative la production, notamment dans l'artisanat et les services qui constituent des leviers fondamentaux de l'activité économique du pays».
Le mouvement susnommé attire fortement l'attention du président de la République et du gouvernement sur «l'urgente nécessité de rendre effective la mise en oeuvre du mix énergétique sans cesse proclamé, mais jamais suivi d'effet, pour des raisons difficilement justifiables». «Il est devenu, aujourd'hui, indispensable qu'un débat sérieux et patriotique soit instauré sur cette question fondamentale et urgente de la réduction largement à notre portée d'une dépendance énergétique si ruineuse pour les finances publiques et l'économie du Sénégal», conclut-il.