«SI ON VEUT SE QUALIFIER A LA CAN-2017 ET AU MONDIAL 2018…»
STÉPHANE BADJI, MILIEU DES LIONS
«Solidarité et humilité». C’est autour de ce slogan que Stéphane Badji appelle ses coéquipiers de la tanière pour assurer la qualification aux prochaines joutes continnetales et mondiales de 2017 et 2018. Même s’il a conscience que leur chemin sera parsemé d’embûches, le sociétaire d’Istanbul Basaksehir (Turquie) estime que le Séngal a les moyens de s’en sortir
Stéphane, récemment des images de vous ont donné l’impression que vous avez passé de bonnes vacances à Ziguinchor…
J’ai passé de bonnes vacances dans mon terroir en Casamance. J’étais bien entouré par mes parents, amis et proches et j’ai vraiment aimé tout le temps que j’ai passe là-bas. Ça m’a permis de me ressourcer. Je ne me suis pas du tout plaint et j’ai repris mes habitudes parce que les vacances sont aussi faites pour ça.
Vous allez vers votre première saison pleine en Turquie avec istanbul basaksehir. N’est-ce pas un vrai challenge pour vous ?
Cette année, je dois confirmer avec mon club parce que l’année dernière, je n’ai joué qu’une partie de la saison puisque j’y étais arrivé au mois de janvier, pendant le mercato d’hiver. aujourd’hui, mon ambition est de confirmer et réussir une bonne saison pour écrire mon nom dans les annales de ce club. et pour cela, il faut être bien concentré toute la saison et être performant chaque week-end. Cela demande un travail important. et depuis le début de la période hivernale, je me prépare en conséquence.
étes-vous toujours en hivernal ?
effectiement, depuis le 6 juillet j’ai rejoint des coéquipiers qui étaient déjà en préparation aux Pays-Bas. Le groupe vit bien et on prépare notre match du 3ème tour de l’UeFa que nous jouerons, jeudi prochain, contre az alkmaar. Pour moi, l’essentiel de la préparation a été fait. on est dans la dernière ligne droite.
Vous allez jouer votre premier match contre az alkmaar, n’y aura-t-il pas de pression pour vous ?
Ce genre de compétition sera du nouveau pour moi, parce qu’en Norvège, je n’avais jamais joué de préliminaire d’europa League. et pour l’aborder sous les meilleurs auspices, il faut se préparer mentalement, physiquement et moralement. Pour l’instant, je n’ai pas de difficulté. Je me sens bien. et je pense que nous terminerons le travail convenablement, surtout que nous irons jouer le match aller à l’extérieur. Maintenant, on doit mettre à profit les derniers jours pour bien peaufiner notre stratégie. on doit rester concentré pour être performant le jour du match.
est-ce que l’europa League pourrait constituer une vitrine pour vous afin de vous montrer davantage ?
Bien sûr. Ça va beaucoup m’aider parce que ce genre de compétition ne passe pas inaperçu. C’est un challenge pour moi et si jamais on arrive à franchir le 3ème tour préliminaire, on pourra se fixer des objectifs clairs pour que les projecteurs soient braqués sur nous. La phase de poules serait très importante pour nous dans cette campagne. Cela pourra beaucoup nous rapporter.
Qu’est-ce qui fait de la Turquie la destination de beaucoup de footballeurs sénégalais, maintenant ?
Vous savez, chaque joueur a ses ambitions. Moi, je suis content d’être là parce que les Turcs aiment bien le football. Les stades sont archi-combles les week-ends. ils ont de bonnes infrastructures. Mais, comme je l’ai dit, je ne suis pas venu pour m’éterniser en Turquie. Je veux faire un passage pour franchir d’autres paliers. Cette année, le championnat turc sera très relevé parce qu’on a pas mal de grands footballeurs qui se sont engagés. Donc, c’est déjà excitant pour tout le monde.
Quel objectif vous êtes-vous fixé personnellement ?
Mon souhait c’est de jouer tous les matchs et faire parler de moi positivement chaque week-end, en étant dans l’équipe type de la journée. si j’arrive à le réaliser, le reste viendra tout seul.
avez-vous profité des vacances pour discuter avec le sélectionneur national qui aurait fait de vous un remplaçant ?
Non, je n’ai pas eu de discussion avec le sélectionneur, aliou Cissé. après le dernier match, j’étais déjà à Ziguinchor et lui est resté à Dakar. Là, je suis revenu en club pour m’aguerrir afin d’atteindre mes objectifs internationaux.
des ambitions également pour le prochain match contre la Namibie du mois de septembre…
Bien sûr. il ne faut pas se voiler la face, on va vers un match très compliqué contre la Namibie qui a récemment été vaincu par le Niger. Mais, pour éviter toute mauvaise surprise, il faut bien s’armer en club. Quoi que l’on dise, si nous ne sommes pas performants en club, nos chances d’être sélectionnés sont réduites. C’est pourquoi je ne ménagerai aucun effort pour que le sélectionneur fasse appel à moi.
Ne pensez-vous pas que c’est un match piège qui vous attend contre la Namibie ?
C’est sûr que cette rencontre sera difficile parce qu’elle se jouera en début de championnat. Mais, tout se passera dans la tête aussi. si mentalement on reste fort, en se mettant dans la tête qu’on doit impérativement gagner, je pense qu’on y arrivera. La deuxième journée coïncide avec le début des championnats européens, mais à nous de nos renforcer en club. on doit bien se gérer pour être au top. après, c’est le mental qui fera le reste.
Peut-on espérer voir un autre visage des Lions contre la Namibie, parce que le public était resté sur sa faim face au botswana malgré la victoire ?
Vous savez, tout début est difficile. N’oubliez pas que c’était le premier match officiel du nouveau sélectionneur, même si l’ossature du groupe est déjà en place à l’exception d’un, voire deux joueurs. Les supporters nous ont tout donné. C’est nous qui sommes redevables au peuple sénégalais qui est toujours là. À nous de rendre aux supporters la monnaie de leur pièce en leur prouvant qu’on est là pour eux aussi. Par conséquent, nous devons leur donner du plaisir. et avec le nouveau coach, je pense qu’on est sur la bonne voie. on continue à travailler, à se respecter parce que c’est important pour tout le monde.
Le Sénégal fera face soit à la rca soit Madagascar, n’est-ce pas un tirage facile pour intégrer la phase de poule des éliminatoires du Mondial 2018 ?
Vous savez, il n’y a plus de petite équipe maintenant. il faut respecter ses adversaires. L’histoire nous a montré que, quand on joue contre des équipes supposées faibles, nous avons des problèmes. aujourd’hui, nous sommes sur la bonne voie, mais nous devons continuer à respecter nos adversaires jusqu’au bout et rester solidaires et humbles si nous voulons nous qualifier à la CaN et au Mondial. Nous avons un effectif pour y arriver.