Ahmed Khalifa Niasse réclame ses 4 milliards
VEHICULES VENDUS A L’ETAT DU SENEGAL
Ahmet Khalifa Niasse réclame plus que jamais ses 4 milliards à l’Etat. il était à l’Université Gaston Berger pour un cours qui portait sur le thème «Le fondamentalisme religieux en Afrique».
A Saint Louis le week-end dernier, Ahmet Khalifa Niasse a animé à l’Université Gaston Berger un cours qui portait sur le thème «Le fondamentalisme religieux en Afrique». Après un brillant exposé, il a aussi assisté à un panel sur invitation du Général Niang qui lançait son ouvrage «Mémoires synchrones du fleuve de mon destin». Après son exposé, M.Niasse a salué les enquêtes sur les biens supposés mal acquis. «Moi, j’encourage tout ce qu’on peut faire pour récupérer tout bien qui a été acquis de manière illicite. Un religieux ne peut qu’encourager de telles initiatives. Personne n’est au dessus de la loi encore moins ne peut se refugier derrière une quelconque confrérie», prévient-il.
Toutefois, il déclare avec force qu’il ne peut en aucune façon être suspecté. «Je suis bien avec ma conscience. Je n’ai rien à me reprocher depuis le temps de Senghor où j’amenais jusqu’à 100 personnes à la Mecque jusqu’à maintenant. Sous Léo poète, j’avais même affrété un avion qui prenait des pèlerins à partir de Kaolack pour la Mecque. Cela ne pouvait pas être le gouvernement du Sénégal. En tant qu’individu religieux, j’ai donné sous Diouf des maisons et des bourses, amené des gens à la Mecque, aidé des nécessiteux et ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’arrêter», renseigne-t-il.
Evoquant le problème des deux véhicules qu’il avait amenés, il indique qu’ils étaient destinés à lui. «C’était pour moi-même et je les ai rétrocédés au président de la République. Le Trésor m’a payé. Je n’ai aucune responsabilité sur l’utilisation de ces véhicules en 2012 alors que moi je les ai vendus en 2008», révèle Ahmet Khalifa Niasse pour se justifier. Poursuivant, il rappelle qu’il a vendus aussi 40 véhicules à l’Etat. «Aujourd’hui, je réclame mes 4 milliards à l’Etat. Je veux qu’Il me paie mon argent. Même si j’avais volé l’argent pour acheter ces véhicules, ce n’est le problème de personne. Je veux rentrer dans mes fonds», clame-t-il.
Interrogé sur le blanchiment d’argent dans lequel un de ses fils avait été cité il y a quelques années, il répond : «Les gens oublient, mais il y a un non-lieu depuis 2010 et le non-lieu est un jugement.» Pour lui, on ne peut pas évoquer une deuxième fois une chose déjà jugée.