COUP DE GUEULE DE CODOU DIENG CISSE
FESTIVAL AU ROYAUME DES ENFANTS

«On rencontre toutes les difficultés du monde pour réussir ce festival que nous faisons avec beaucoup de peine. Il n’y a pas une édition où je ne verse pas des larmes tellement c’est dure pour nous à tous les niveaux. Aucun ministère ne nous vienne en aide. Ni celui de l’éducation et de la culture encore moins celui de la famille pour ne citer que ceux là alors qu’on les a adressés à tous, des lettres. Ces autorités frustrent. A la limite, elles nous découragent». Ses propos sont de la présidente du Festival Au Royaume des Enfants (FARE) Codou Dieng Cisse. Elle se prononçait hier, mardi 2 septembre 2014 à l’occasion de la conférence de presse sur les préparatifs de la 7ème édition de ce programme prévu du 5 au 7 septembre à Dakar.
Elle n’en peut plus ! Il s’agit de Codou Dieng Cissé. L’organisatrice du festival au Royaume des enfants, dit éprouver toutes les peines du monde pour boucler chaque année, son budget nécessaire à la manifestation qu’elle organise, il y a de cela, sept ans, maintenant.
La faute, Mme Cissé l’impute aux autorités étatiques, qui n’accordent aucun intérêt à cette fête des enfants.
«Les autorités n’ont pas de considération envers nous et notre activité qui ne leur intéresse point» se désole-t-elle, lors d’une conférence de presse qu’elle a animée hier, mardi 2 septembre, à l’IPG.
Et l’initiatrice dudit projet d’ajouter, «c’est écœurant de voir que dans son propre pays, on ne parvient pas à être soutenu comme il le faut. Alors que ce projet de FARE est quelque chose d’important pour ces enfants qui en sortent avec beaucoup de connaissances. Cette festivité est plus indispensable que beaucoup d’autres activités que l’on a l’habitude de voir et à qui, on donne une ampleur incompréhensive».
«Dans ce pays, martèle-t-elle, il est temps que l’on mette l’essentiel sur l’essentiel, car, la vie n’est pas uniquement de l’amusement et de loisirs, même si ces derniers font parti intégrante des droits de l’enfant». Selon elle, les vacances doivent aussi servir à apprendre à cette couche, non moins importante de la société, leur culture d’où l’importance de FARE.
Malgré ces difficultés susmentionnées, Mme Cissé reste convaincue qu’avec les enfants, il n’y a rien de vain. «Dieu viendra toujours en aide» se résigne-t-elle.
«Il est vrai que dans ce festival, je ne gagne rien en terme d’argent, de matériel ou quoique ce soit, mais le sourire d’un enfant, pour moi, vaut tout l’or du monde» indique-t-elle.
Revenant sur la 7ème édition du FARE, la présidente explique que c’est une compétition africaine car rassemblant aussi bien des sénégalais que certains enfants dans la sous-région. Il vise d’abord à promouvoir l’excellence, les valeurs de solidarité, de paix, de tolérance. Il permet également aux enfants d’apprendre à parler sagement, à s’exprimer librement, à adopter de bons comportements et surtout à respecter leurs parents.
«Le festival pousse les enfants à rester sur le bon chemin car s’il y prend part, l’enfant n’aura plus droit à l’erreur. A titre d’exemple, chaque année, les anciens participants, avec qui j’ai toujours le contact, m’appellent pour me faire part de leur vie quotidienne, des bonnes actions qu’ils ont eu à faire, de leurs résultats à l’école... Ils deviennent en quelque sorte des ambassadeurs dans leur quartier. Ils tentent d’influencer leurs camarades. Ce qui est déjà très important en terme de résultat», dit-elle.
Avant d’informer que le festival est aussi une plate forme de communication et de sensibilisation.
L’édition de cette année sera marquée par l’élection du Roi et de la Reine, d’une journée de solidarité mais également d’une caravane. Ce qui constitue une innovation.
Elle propose deux thèmes aux festivaliers parmi lesquels : «Femmes et jeunes acteurs de développement ; une éducation de qualité, gratuite et adaptée pour tous les enfants en Afrique».