EN COULISSES : ENQUETE DE CE LUNDI
AFFAIRE HABRE - La Chambre d’accusation est au coeur des procédures
L e procès annoncé de l’ancien Président tchadien, Hissein Habré, est parti pour battre tous les records de rebondissements. Il nous revient que le Parquet s’est opposé à une décision du juge des chambres de restituer deux pistolets mis sous scellé au moment où Habré se faisait arrêter à son domicile, le 30 juin 2013. Et donc, comme le prévoit la loi, c’est la chambre d’accusation de cette juridiction bien spéciale qui prend en charge le dossier en tranchant pour qui de droit. Cette chambre constituée de trois magistrats titulaires et d’un suppléant se trouve par la force des choses au centre de tout. C’est en effet elle qui doit aussi décider du bien fondé de l’audition de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Ce n’est pas tout, puisque selon nos sources, la Chambre d’accusation des chambres africaines va de plus en plus être sollicitée dans le cadre de l’affaire Habré qui vire vers la bataille de procédure. Lorsqu’on met sur la balance des blocages créés par l’Etat tchadien lui-même qui refuse l’audition de personnes citées dans le cadre de la procédure, cela complexifie une procédure, bien simple au départ.C’est dire que le procès de Habré est bien loin de son épilogue…
LIMITATION DES MANDATS
Interrogé sur l’opportunité de défendre à la tribune de la Francophonie l’idée de la limitation des mandats présidentiels en Afrique, dans le sillage de la transition au Burkina Faso et le retour de la stabilité, le Président Macky Salla a indiqué que la norme devrait être “la réduction des mandats, pas l’augmentation. J’invite tous ceux qui ont une charge à respecter autant que faire se peut la constitution”, a-til déclaré samedi, lors de sa rencontre avec l’Union de la presse francophone (UPF). Non sans préciser qu’il évitera de se poser “en donneur de leçons”. Macky Sall de décliner sa position : Concernant la remise du pouvoir aux civils par les militaires au Burkina, il explique que “c’était une image forte et cela doit finir de convaincre en Afrique que le changement anticonstitutionnel, que ce soit un coup d’Etat ou autre, ne sera pas toléré. Que tous ceux qui en rêvent se ravisent. Il n’y a pas d’avenir dans cette voie. Il peut y avoir danger à vouloir changer de manière unilatérale les règles du jeu”, a estimé le chef de l’Etat.
LIMITATION DES MANDATS (SUITE)
Et comme s’il encourageait ces initiatives-là, il soutient qu”’il appartient à chacun d’apprécier ce qui se passe chez lui, et d’engager son combat. J’éviterai toujours de me poser en donneur de leçons. Ce qui se passe au Sénégal se passe au Sénégal. La démocratie et les libertés sont des valeurs universelles mais il appartient à chaque peuple de s’organiser, de vivre sa démocratie. Au Sénégal, il y a moins de trois ans, nous avons connu le même problème, alors que tout le monde pensait que le pays était préservé à jamais. Il faut toujours défendre la démocratie”, a-t-il professé.
SG OIF
A l’orée du XVe sommet de Dakar, le suspense reste entier quant au choix du remplaçant du secrétaire général de L’Organisation de la Francophonie (OIF), l’ancien président Abdou Diouf. Des quatre candidats en lice, aucun n’émerge vraiment et aucun n’est totalement éliminé. Et comme les chefs d’Etat à qui revient la décision ultime ne se sont accordés sur aucun choix, c’est seulement au sommet de Dakar que le nom du nouveau secrétaire général sera connu. En séjour en France récemment, la Président Macky Sall, hôte du sommet des 28 et 29 novembre, a reconnu, à l’issue d’un entretien avec Abdou Diouf, que “l’OIF a beaucoup de difficultés à trouver un candidat”, rapporte “Jeune Afrique” dans sa livraison de ce lundi. Du côté de l’Elysée, l’indécision est telle qu’on envisage un “candidat surprise” ou “une prolongation du mandat du sortant”, selon toujours JA. Donc, on ira jusqu’au bout du suspense.
KHALIFA SALL
Le maire de la capitale, Khalifa Ababacar Sall, a réitéré sa position concernant l’acte 3 de la décentralisation, dans une interview publiée par JA. Réaffirmant qu’il n’est point hostile au remaniement du code des collectivités locales, le maire de Dakar regrette seulement que “le processus se soit poursuivi sans qu’une concertation élargie permette d’aboutir à un consensus”. Ce qui est fait étant fait, Khalifa Sall trouve qu’à Dakar, “parmi les 19 communes, 6 ou 7 seront à l’aise, 4 ou 5 arriveront à s’en sortir et les autres devront être soutenues”. A l’en croire, la solution réside dans la “mutualisation intercommunale”. “Nous sommes en train de réfléchir, au niveau du conseil communal, aux conditions d’une mutualisation intercommunale”, indique l’édile de Dakar.
MIMI TOURÉ
Pour l’ancien PM Aminata Touré, “l’organisation de meetings fait partie du jeu démocratique”. “Donc on passe à autre chose, puisque le lendemain, les Sénégalais ont vaqué à leurs occupations, ce que je salue”, a dit Mimi Touré en wolof dans un élément audio. Elle a ensuite dit qu’elle aurait préféré que les propos de Me Wade “portent sur les préoccupations des Sénégalais, concernant leur quotidien, l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes. Je crois que c’est cela qui préoccupe les Sénégalais”. A en croire l’ancien Premier ministre, “un ancien chef de l’Etat ne doit pas tenir des propos subversifs. Il doit prôner la paix. Et s’il n’est pas d’accord avec ce qui se fait, il doit l’exprimer en des propos constructifs”. Quant à des possibilités de poursuivre le pape du Sopi pour ses propos, Mimi Touré de trouver que “ces propos sont des propos de meeting et sont partis avec la fin du meeting. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat”.
ASSIGNATION À RÉSIDENCE
Ce n’est pas l’avis du comité des Intellectuels républicains pour le suivi des engagements et de la massification de l’Alliance pour la République (CIRSEM), qui”demande à l’autorité l’assignation à résidence du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, dès le 1er janvier 2015. En effet, le CIRSEM, dans le communiqué qui nous est parvenu, note que “la déclaration de Me Abdoulaye Wade portant sur la mise en place d’une commission de transition et l’organisation d’élections anticipées en 2015, est un véritable appel à l’insurrection”. Par conséquent, le CIRSEM soutient que “laisser Me Abdoulaye Wade en liberté après son appel à l’insurrection dans un Etat de droit est synonyme d’impunité, d’anarchie, de fuite de responsabilités de l’autorité compétente et de porte grandement ouverte pour la mise en exécution de ses menaces très sérieuses aux préjudices inestimables”.
CANDIDAT
Petit à petit, l’idée fait son chemin que Karim Wade serait le candidat du PDS aux prochaines élections présidentielles. Après la claire allusion de Me Wade sur le sujet, vendredi, Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS), invité de l’émission “grand jury” de la RFM, a déclaré que “le PDS doit être conséquent avec lui-même en organisant un congrès pour investir Karim Wade comme candidat à la prochaine présidentielle”. Pour étayer son propos, il ajoute : “d’après ce que j’ai vu lors de ce meeting, cet engouement autour de la personne de Karim Wade, cette présence à la limite envahissante autour de Karim Wade”. Et à en croire l'ancien président du Conseil régional de Kaffrine, “ce que Abdoulaye Wade n’a pas pu faire, Macky Sall est en train de l’offrir sur un plateau d’argent à Karim Wade qui gagne en popularité. Macky Sall fait de Karim Wade son vrai adversaire”.
EBOLA MALI
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Mali a informé samedi sur l’évolution de la maladie à virus Ebola dans ce pays. Jusqu’au samedi 22 novembre, le bilan était de quatre (4) décès à Bamako liés au patient guinéen, et un (1) décès à Kayes (fillette de 2 ans), soit un total de cinq (5) décès. Un nouveau cas positif enregistré a été placée en centre d’isolement en vue de soins intensifs. Deux cas suspects étaient en cours de test, l'un s'est révélé positif et l'autre négatif, a indiqué le ministère. De même source, 310 personnes-contacts sont actuellement suivies dans le pays. Aussi, le gouvernement malien appelle-t-il les populations à la vigilance et à ne surtout pas relâcher les efforts en matière de précautions et d’hygiène. Le gouvernement renouvelle son soutien aux agents de la santé et aux services douaniers pour faire respecter avec rigueur les consignes de contrôle sanitaire.
NÉCROLOGIE
C’est hier que nous apprenions via les réseaux sociaux le décès de l’acteur et metteur en scène Younouss Diallo. Premier prix d’Art dramatique au Conservatoire national de Dakar en 1994 et Prix supérieur du Conservatoire royal de Liège (Belgique) en 1999, Younouss Diallo s’était surtout fait connaître pour avoir été le fondateur et directeur de la plate-forme Fotti au Sénégal. De 1995 à 2011, Younouss Diallo joue et/ou s’occupe de la mise en scène d’une douzaine de pièces au Sénégal et à l’étranger, en plus de participer, à partir de 2010, à la tenue d’opéra et différents théâtres musicaux. Sur le plan audiovisuel, Younouss Diallo s’est aussi fait connaître sur le petit écran en prenant part à des productions tels que “La collégienne” (RTS) ou encore “Le Diamantaire” (France 2)… Au cinéma, il a joué dans le film “Fatal Attraction” (2003).