L’UN ENVOUTE, L’AUTRE POSSEDE PAR UN … «FAROU RAP»
SIX MOIS FERME POUR ACTE CONTRE-NATURE
El Hadj Cheikhou Omar Foutiyou Tall et Dame Faye, surpris en pleins ébats sexuels aux Parcelles Assainies le 29 janvier dernier, ont fait face hier au juge des flagrants délits. Les partenaires sexuels sont poursuivis pour acte contre-nature, délit pour lequel ils ont pris une peine ferme de six mois.
Les penchants homosexuels du marchand Dame Faye 42 ans, demeurant à Grand Médine, ont aiguisé la curiosité de ses voisins qui le soupçonnent d’entretenir des relations sexuelles avec des garçons, eu égard à son comportement. Ces derniers qui guettaient ses moindres faits et gestes ont fini par percer le mystère. En effet, recevant son partenaire sexuel, Dame Faye a commis l’imprudence de n’avoir pas fermé sa fenêtre, alors qu’il était en galante compagnie avec El Hadj Tall.
Pris en flagrant délit d’acte contre-nature, ils ont échappé à un lynchage avant d’être conduits à la police des Parcelles Assainies. Ils ont fait face hier au juge des flagrants délits. Le représentant du parquet a dénoncé le comportement du témoin absent à la barre qui, dit-il a fouillé dans la vie privée des mis en cause qui étaient dans l’intimité de leur chambre. Les faits sont constants cependant, estime le procureur qui a requis 2 ans avec sursis. Une réquisition qui n’a pas été suivie par le Tribunal qui a infligé aux mis en cause six (6) mois ferme.
Devant le juge, les prévenus n’ont pas tenté de nier l’évidence. Tour à tour, ils ont reconnu les faits. El Hadji Tall, âgé de 25 ans, s’est refugié derrière un envoûtement pour justifier son comportement. A l’en croire, le hasard l’a conduit dans la demeure de son partenaire. Il se trouvait dans les parages quand il a été pris par le besoin de soulager sa vessie. Il est alors entré dans la maison de Dame Faye pour aller au petit coin.
Ce dernier l’interpelle en peignoir et lui prend la main avant de le conduire dans sa chambre. A la suite de ce contact physique, il dit avoir perdu tout sens de discernement. «J’étais comme envoûté, je faisais tout ce qu’il me disait et tout ce qu’il me demandait», s’est-il défendu avant de poursuivre : «il m’a dit de me déshabiller et m’a ordonné de le pénétrer par derrière. Ce que j’ai fait», a-t-il reconnu.
Mais aussitôt, El Hadj Tall indique que son partenaire sexuel l’a rejeté au motif qu’il n’était pas performant. C’est à cet instant qu’ils ont été interpellés. Le prétexte de l’envoûtement n’a pas convaincu le représentant du parquet, qui estime qu’il était bel et bien conscient et maître des ses faits et gestes.
«Dama am farou rap»
Contrairement à la version de Tall, Dame Faye soutient que son partenaire sexuel fait partie de ses connaissances. Revenant sur les faits, il affirme que le jeune homme a ouvert les hostilités en le caressant avant de… le pénétrer. Une attitude répréhensible certes, mais involontaire.
De sa voix aiguë, il a dégagé en touche tout penchant homosexuel et en veut pour preuve un mariage sanctionné par trois enfants. «Je suis malade, j’ai essayé de me soigner mais… parfois la nuit quand je dors, j’entretiens en rêve des relations sexuelles avec des hommes et on m’a dit que j’ai un … farou rap», s’est-il dédouané. Les mis en cause, qui n’ont pas constitué conseils, ont cependant fait amende honorable et regretté leur comportement. Dame Faye, le plus âgé, a aussi promis de se soigner pour se départir de ce vice.