L’USEQ CHERCHE LA VOIE DE L’UNITÉ
REFONTE DU MOUVEMENT SYNDICAL ENSEIGNANT
Les membres de l”Useq sont en conclave depuis hier. Objectif du présent séminaire : réfléchir sur les voies et moyens d’arriver à la réunification. L’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq) organise depuis hier un séminaire de deux jours sur la problématique de l’unité syndicale dans le secteur de l’éducation.
Cette organisation créée en avril 2014 a pour mission principale, d’une part, de parvenir à la refondation du mouvement syndical enseignant, afin d’arriver à une organisation forte, capable d’influer sur les décisions du gouvernement, d’autre part, de travailler à l’avènement d’une éducation de qualité pour tous. Ce présent séminaire a donc pour objectif de réfléchir sur les voies et moyens d’arriver à la réunification.
Les membres de l’Useq aidés de leurs personnes ressources comme Maguette Thiam, Mamadou Ndoye, Kalidou Diallo, le Pr Bouba Diop, Mamadou Diouf, Mamdou Diop “Castro”, etc, vont identifier les opportunités et les contraintes liées à leurs objectifs. Il est aussi prévu l’élaboration d’un document stratégique d’orientation et de plaidoyer, mais également un programme d’actions planifié sur le court, moyen et long terme.
Dans son diagnostic de la situation, le coordonateur de l’Useq, Amadou Diaouné, par ailleurs secrétaire général du Sudes, constate que le Sénégal, gagné par une maladie infantile du syndicalisme pendant les dix dernières années, compte une quarantaine d’organisations syndicales dans le secteur de l’éducation pour un effectif de 80 000 enseignants.
Une “atomisation syndicale” “source de rivalités malsaines faites de surenchères, de lutte de positionnement, de grève brouillonnes sur la base de plateformes revendicatives justes mais parfois mal élaborées”.
De ce fait, regrette-t-il, les résultats des négociations sont en deçà des attentes, surtout au regard de l’ampleur de la mobilisation et de la durée du temps de grève. “Tout ceci sur fond de rajeunissement du personnel enseignant, mais aussi de développement de l’affairisme syndical”, conclut M. Diaouné.
Tous ces maux étant plus que jamais présents, un certain nombre de questions se pose : comment y remédier ? Quelle vision ? Quelle échéance ? Autant d’interrogations parmi tant d’autres qui font que les organisateurs ne se font point d’illusion. La tâche est difficile et complexe, et le processus peut être long.
Mais, quoi qu’il en soit, le secrétaire général du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye, estime que les enseignants n’ont pas le choix. Ils sont condamnés à l’unité s’ils ne veulent pas continuer à passer dans l’opinion pour des grévistes éternels et à ne pas faire le poids devant le gouvernement qui sait bien utiliser les divisions. “C’est le seul moyen de restaurer le mythe qui faisait l’enseignant d’hier”, prévient-il.