L'ABBÉ AMBROISE GNING SUR L’ADULTÉRE : "L’ACTE EST CONDAMNÉ PAR LE CHRIST ET LES PROPHÈTES"

Pour abbé Ambroise Gning de la paroisse Sainte Thérèse de Grand Dakar, l’église est contre l’infidélité dans le mariage, appelée adultère. « C’est un acte qui est condamné par le Christ et les prophètes » a-t-il souligné. Toutefois, il a avancé que c’est une injustice. « Celui qui le commet manque à ses engagements. Il blesse le signe de l’Alliance qu’est le lien matrimonial, lèse le droit de l’autre conjoint et porte atteinte à l’institution du mariage, en violant le contrat qui le fonde. Il compromet le bien de la génération humaine et des enfants qui ont besoin de l’union stable des parents».
Dans la religion catholique, l’infidélité dans le mariage est considérée comme un acte adultérin. Selon abbé Ambroise Gning, vicaire à la paroisse Sainte Thérèse de grand Dakar, pendant le mariage religieux, les engagés se promettent mutuellement fidélité, soutien dans les moments de joies comme de peines tout au long de leur union. Donc si, un des conjoints arrive à faillir à la première promesse, il commet l’adultère. Le prêtre poursuit en disant : « l’Eglise catholique, ne connait pas le divorce et ne le reconnait pas. Même, quand il est prononcé civilement. Dans cette situation, si un des deux décide d’aller voir ailleurs, il commet l’adultère. Seul le décès d’un des conjoints, peut donner la liberté à l’autre». Et pour étayer son argument, abbé Ambroise convoque la bible dans Mathieu 5 verset 32 où Jésus dit: « Cependant, moi, je vous ai dis que tout homme qui divorce d’avec sa femme, excepté pour cause de fornication, l’expose à devenir adultère, et celui qui se marie avec une femme divorcée, commet l’adultère».
L’église, l’adultère et ses conséquences
Pour Abbé Ambroise, Le Christ condamne l’adultère même de simple désir. Dans le nouveau testament, Jésus dit : « vous avez entendu qu’il a été dit : tu ne dois pas commette l’adultère. Mais moi, je vous dis que tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.» (Mt 5, 27-28). Le sixième commandement et le Nouveau Testament proscrivent absolument l’adultère , nous dit Abbé Ambroise. Il donne ainsi des références dans la bible. En (Mc 10, 12) il est écrit : « Et si jamais une femme, après avoir divorcé d’avec son mari, épouse un autre, elle commet l’adultère »; Et dans (1 Co 6, 9-10), il est dit que les gens qui ont commis l’adultère n’hériteront pas du royaume de Dieu.
Les prophètes pour leur part en dénoncent la gravité, nous dit le vicaire de Sainte Thérèse. Selon lui, ils voient dans l’adultère la figure du péché d’idolâtrie. Ainsi dans Jérémie, (Jr 5, 7 ) Dieu dit: « comment pourrais-je te pardonner ces choses là ? Tes fils m’ont quitté, et ils ne cessent de jurer par ce qui n’est pas Dieu. Et sans relâche, je les ai rassasiés, mais ils ont continué de commettre l’adultère, et ils vont par bande à la maison de la prostituée » et plus loin (Jr 13, 27) « Tes actes d’adultères ta conduite déréglée dans la prostitution………malheur a toi, oh Jérusalem, tu ne peux pas être pure, après combien temps encore ».
Pour conclure abbé Ambroise souligne que l’adultère est une injustice. Celui qui le commet manque à ses engagements. Il blesse le signe de l’Alliance qu’est le lien matrimonial, lèse le droit de l’autre conjoint et porte atteinte à l’institution du mariage, en violant le contrat qui le fonde. Il compromet le bien de la génération humaine et des enfants qui ont besoin de l’union stable des parents. Toutefois, il a précisé que l’Eglise condamne l’acte d’adultère mais pas la personne qui l’a commis. A cet effet, il a rappelé le récit de la femme adultère que Jésus sauve de la lapidation dans l’Evangile de Saint Jean chapitre 12 verset 1-11 où Jésus disait à la femme qui a commis l’adultère : « personne ne t’a condamné ? La femme répondit : non. Et Jésus de dire : moi, non plus je ne te condamne pas, va et ne pèche plus ».