LE DRAGAGE DU CHENAL D'ACCES PERMETTRA D'ACCUEILLIR DES NAVIRES DE DERNIERE GENERATION
PORT AUTONOME DE DAKAR

Le dragage du port autonome de Dakar, qui a commencé depuis hier, vise à doter le port d’une profondeur de -13 mètres. Cela permettra à l’infrastructure de se mettre aux normes pour accueillir les navires de dernière génération en garantissant la sécurité des bateaux.
Le coup d’envoi des travaux de dragage du chenal d’accès du port autonome de Dakar (Pad) a été donné, hier, confortant ainsi le Pad dans sa quête permanente de modernisation de ses infrastructures. Ce dragage permettra au port d’améliorer ses infrastructures de base et d’optimiser les capacités d’accueil du terminal à conteneurs. Il s’inscrit aussi dans la vision perspective des autorités portuaires visant à faire du Pad le port du futur. « Les travaux du chenal d’accès que nous allons démarrer représentent un grand pas vers la réalisation de la vision Pad 2023 qui fera du port autonome de Dakar le port le plus compétitif de la Côte ouest-africaine », a soutenu le directeur général du port, Cheikh Kanté.
Le travail consiste à faire un dragage de la côte de -13 mètres du chenal d’accès et de la rade intérieure, ce qui per- mettra d’augmenter considérablement les capacités d’accueil du Port autonome de Dakar tout en renforçant la sécurité des navires. Le port pourra, à terme, accueillir, sans difficultés, les navires de nouvelles générations et conforter ainsi l’ambition de le placer à la tête du peloton des ports africains. Le ministre de la Pêche et des affaires maritimes, Aly Haïdar, qui a présidé la cérémonie en présence de son homologue des Transports terrestres, Thierno Alassane Sall, a situé l’évènement dans un contexte de renforcement de la compétitivité économique du port de Dakar. « Il nous faut travailler au quotidien à rendre performant le port qui est le fleuron de notre économie, mais continuer ses performances pour permettre au président de la République d’atteindre son objectif du programme Yoonu Yookuté », a indiqué le ministre Aly Haïdar. A son avis, il faut travailler, à travers le partenariat public- privé et avec nos partenaires de l’extérieur et des pays voisins, à ouvrir le commerce avec la sous-région. Le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes espère ainsi pouvoir compter sur la « vision future » du directeur général du port qui permettra au Sénégal de se positionner dans la sous-région.
Selon le directeur général du port, Cheikh Kanté, les transports maritimes ont considérablement évolué ces dernières années, et pour réaliser des économies d’échelle, les compagnies ont investi sur des porte-conteneurs géants. Aujourd’hui, explique-t-il, une autorité portuaire doit agir comme un chef d’orchestre d’une communauté d’acteurs qui doit conjuguer ses talents pour satisfaire l’ensemble de ses clients aussi bien maritimes que terrestres. Dans cette perspective, estime le Dg du Pad, des solutions passent par un travail de collaboration pour proposer des services optimisés et adaptés avec les réa- lités africaines. « Nos ports ont, en réalité, longtemps souffert de déficit et d’une médiocrité logistique, et la majorité de l’économie subsaharienne, dans son ensemble, se traduit par une concurrence accrue pour intégrer les solutions africaines dans les circulations logistiques », a relevé M. Kanté. A en croire ce dernier, le dragage qui va démarrer va donner au port les opportunités de recevoir de gros bateaux. Son souhait est de voir la profondeur du port passer de -13 à -16 mètres dans deux ans. Les travaux du dragage qui sont réalisé par le groupement Jan De Nul et Eiffage Sénégal, indique le président directeur général d’Eiffage Sénégal, vont finir dès le début de l’an- née 2014.