''LE PSE EST UN PARI SUR L’AGRICULTURE''
SEYNI NDAO, DIRECTEUR GENERAL ADJOINT DE LA SAED
« La vallée du fleuve Sénégal, un pôle de développement économique viable dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent ». C’est le thème d’une grande conférence publique organisée, samedi dernier, à Saint-Louis, dans les préparatifs de la visite du chef de l’Etat, par la Convergence des cadres ré- publicains (Ccr). Elle a été animée par le directeur général adjoint de la Saed, Seyni Ndao.
Considérant le Pse comme une vision construite à partir d’un diagnostic profond de l’économie sénégalaise, M. Ndao a rappelé que le développement économique et social du pays est marqué par de nombreuses et profondes mutations du fait d’un infléchissement de la trajectoire de la croissance au cours des deux dernières décennies. La pauvreté ne cesse de croître et les disparités territoriales se font de plus en plus ressentir.
Malgré la bonne dynamique dans la sous-région ouest-africaine, a-t-il précisé, l’économie sénégalaise est restée peu productive, avec une croissance de moins de 5%, ne favorisant pas les investissements étrangers dans les secteurs stratégiques à fort impact. Ce qui constitue une contrainte majeure à la transformation structurelle de l’économie.
L’analyse sectorielle montre que les secteurs productifs contribuent faiblement à l’économie. C’est particulièrement le cas du secteur primaire qui représente, en moyenne, moins de 20 % de la structure de l’économie.
On constate ainsi, selon Seyni Ndao, une baisse continue de la contribution de l’agriculture dans le Pib, alors qu’elle occupe près de 70 % de la population sénégalaise. Entre 2000 et 2012, elle n’a pas dépassé 7,6%.
Ce sous-secteur qui repose à 90 % sur des exploitations familiales, fait face à de réelles difficultés comme l’accès aux facteurs de production ; le faible niveau de mise en valeur des aménagements hydro- agricoles ; la forte dépendance vis- à-vis des cultures pluviales et donc des aléas climatiques ; l’accès aux marchés et la faible valorisation des produits exportés.
Pourtant, fait-il remarquer, le Sénégal dispose « d’atouts et d’opportunités » dans le domaine agricole pouvant stimuler la croissance économique.
Pour Seyni Ndao, le Pse est un pari sur l’agriculture comme « secteur productif prioritaire » pour booster la croissance économique. Partant d’une analyse rétrospective des atouts, défis et opportunités de notre économie, le chef de l’Etat a initié le Pse qui, selon M. Ndao, constitue le référentiel de la politique économique du pays, dans le moyen et long termes.
Il a noté que l’agriculture constitue un des secteurs produc- tifs prioritaires pour placer l’économie sénégalaise sur un sentier de croissance plus élevé et durable de 7 % par an.