VIDEOLES ÉTUDES EN CHANTANT
L’ORCHESTRE DU PRYTANÉE MILITAIRE DE SAINT LOUIS

Les musiciens en herbe du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré ont fait montre de leur talent samedi soir, lors de la restitution d’un Master Class financé par la Bicis et animé par Abdoulaye Cissokho.
Pas plus hauts que trois pommes, la plupart des membres de l’orchestre du Prytanée militaire de Saint Louis semblent trop petits face aux instruments qu’ils manient. La guitare paraît trop grande entre les mains de l’Ivoirien David Guei. Mais le son est quand même net. C’est un véritable régal de voir ces chérubins sur scène. Ils ont égayé le public venu assister à la restitution du Master Class que leur a offert la Bicis, samedi soir, dans l’enceinte de leur établissement.
Avec au micro l’enfant de troupe Mouhamed EL Bachir Diouf, les protégés du professeur de musique Mamadou Ndiaye ont d’abord servi au restreint public l’hymne de leur école. Ensuite, ils ont interprété une chanson populaire sénégalaise “gaal gui”. Enfin, ils ont terminé avec une reprise de “diarabi” du chanteur et koriste Abdoulaye Cissokho, qu’ils ont mixée à leur manière. C’est avec ce dernier qu’ils ont fait cette année leur Master Class et c’est avec lui qu’ils ont joué le dernier morceau proposé.
Composée d’une quinzaine de musiciens, la formation musicale du prytanée militaire a 24 ans cette année. En effet, “c’est en 1990 qu’on a monté cet orchestre. Moi je suis arrivé à l’école en octobre 1986 et j’ai commencé à jouer. Mais c’est 4 ans après que le premier orchestre a été monté. L’objectif était d’animer les fêtes de l’école, mais il nous est arrivé de jouer pour l’état-major ou à des soirées d’officiers où nous sommes invités”, a informé l’enseignant encadreur de ces chérubins, M. Ndiaye. Le groupe a naturellement un lead-vocal, des choristes, un bassiste, deux pianistes, un batteur, un préposé aux drums, des flûtistes et deux percussionnistes. Tous sont encadrés par le seul Mamadou Ndiaye.
“Avant de venir au Prytanée militaire, je ne savais pas trop ce qu’était la musique. Quand j’ai vu M. Ndiaye jouer de la flûte, j’ai voulu en faire autant. J’ai acheté une flûte et appris les sept notes”, a témoigné Jean Ousmane Bodian, l’un des flûtistes du groupe. Les camarades de chambre de Mouhamed El Bachir, élève en classe de seconde, sont bien servis, de gré ou de force, tous les jours. Aussi, les membres de l’orchestre ne répètent qu’une fois par semaine et c’est en dehors des heures de cours.
Les répétitions sont programmées les mercredis après-midi. Et c’est toujours un plaisir pour eux de retrouver non seulement leurs instruments, mais également de se retrouver entre eux. “Au sein de l’orchestre, on est comme des frères. On est au Prytanée militaire où on vit en fraternité”, a expliqué d'un ton fier et très sérieux le très jeune Ousmane Bodian.
Nombreux ont été les anciens enfants de troupe à être passés dans cette formation musicale tenue depuis sa création par Mamadou Ndiaye. Aujourd’hui, ce dernier compte dans le paysage musical d’ici et d’ailleurs des instrumentistes confirmés, qui ont fait leurs premiers pas chez lui. Parmi ceux-ci, le très talentueux Zeinoune Sow, bien connu des musiciens sénégalais. Il a joué avec divers artistes dont Abdou Guité Seck.