LES OFF DU POP DE CE JEUDI
Abus dans la gestion de l’Isra
Reparlons de la gestion de Macoumba Diouf à la tête de l’Institut sunugaalien de recherche agricole (Isra). Au courant du mois d’avril dernier, nous vous révélions la fameuse réunion du Conseil d’administration de la structure tenue au mois de février dernier et qui - à l’unanimité de ses membres présents - avait demandé une inspection de la gestion de M. Diouf à la tête de l’Isra. Pour rappel, le Conseil d’administration avait décelé des faits d’une extrême gravité qui méritaient des explications et saisi le ministre de tutelle - avec ampliation au Premier ministre d’alors Mimi «Thatcher» Touré - pour qu’une inspection soit diligentée afin de faire la lumière sur les faits graves relevés dans le rapport fait par l’instance délibérante sur la gestion de Macoumba Diouf. Ce à quoi avait donné suite le ministre «Seck- Ndanaan» qui avait saisi l’Inspection des affaires administratives et financières (Iaaf) du ministère.
La bamboula d’un Dg
Cette dernière a bouclé son rapport transmis à la tutelle qui l’a balancé depuis lors au Conseil d’administration. Et il faut dire que les membres de l’instance délibérante ont été confortés dans leur rapport qui avait déjà décelé ce que l’Iaaf qualifie d’«abus» faits par l’ex-Dg. Pour dire que c’est un rapport explosif qui concerne ainsi M. Diouf. Par exemple, pour son téléphone, les deux lignes de mobile du Dg sortant ont coûté, pour 2013 seulement, plus de 9 millions de Cfa avec des factures mensuelles dépassant le million sur une seule des deux lignes. Quant au carburant, les demandes de Macoumba Diouf auprès du comptable matières ont coûté, rien qu’en 2013, près de 8,5 millions de francs Cfa pour environ 17 759 litres et cela sans compter les quantités de carburant reçues des centres régionaux. Un autre poste qui révèle la gabegie, les frais de missions, qui montent à 20,9 millions de francs Cfa dont 18,20 millions de francs Cfa pour les missions à l’étranger et 2,7 millions de francs Cfa pour les missions internes.
Poursuites judiciaires
Un autre fait intéresse particulièrement l’Iaaf, ce sont les recrutements. Il est indiqué, selon nos capteurs, que «malgré tous les rappels à l’ordre, les recrutements opérés en 2013 et qui ne sont pas de qualité, selon le Ca, ont coûté à l’institut plus de 280 millions de francs Cfa. Mais ce qui choque, c’est que parmi ces recrutements en 2013, il ne figure qu’un seul chercheur. Bref, le rapport se révèle être une véritable bombe à retardement pour le désormais ex-Dg de l’Isra. D’ailleurs, dans ses conclusions, l’Iaaf est sans complaisance. Il demande l’ouverture d’«une information judiciaire» contre Macoumba Diouf en plus de sa «traduction devant la Chambre de discipline budgétaire» pour répondre des «abus constatés au cour de sa gestion de l’Institut ces dernières années». Sale temps donc en perspective pour Macoumba Diouf. Et il est fort à parier que SMS, compte tenu de tout ce qu’il prône comme gestion vertueuse de la chose publique et de reddition des comptes, ne va certainement pas couvrir son ouaille qui vient d’être élu maire de Latmingué.
Mbagnick Ndiaye
Des infos ont circulé dans les réseaux sociaux et sur le net, hier après-midi, faisant cas du limogeage de Mbagnick Ndiaye, récemment nommé ministre de la Culture et de la Communication. Cette «diffusion de fausse nouvelle», comme on a qualifié la nouvelle du côté du Palais, a nécessité une sortie du chargé de Com de SMS pour dénoncer la publication d’une telle info sans recourir aux canons censés faire vérifier la véracité des faits. Invité de l’Edition spéciale de «Rien tous les soirs», hier soir, à 22 heures, Yaxam Mbaye, le secrétaire d’Etat à la Communication, en l’absence du porte-parole du gouvernement empêché, n’a pas manqué de condamner cette «paresse» des auteurs de tels articles. Le tout pour démentir l’info et affirmer avec force que «Mbagnick Ndiaye reste membre du gouvernement. Il n’a pas présenté sa démission. Il n’a pas été démis». Visiblement agacé par cette rumeur qui a fait le tour du monde, le responsable de la Cellule de Communication du Palais a invité la presse à se rapprocher toujours de ses services pour éviter de «donner de fausses informations ».
Mbagnick Ndiaye (bis)
Si on a pu faire circuler une telle rumeur, c’est parce que le ministre avait commis une bourde qui a indisposé l’entourage de SMS. Surtout lorsqu’il dit que Matar Ba (ministre des Sports) et lui, doivent leur nomination à la Première Dame. A ce niveau, Yaxam Mbaye, qui a reconnu l’«incident», renseigne que SMS a renouvelé sa confiance à Mbagnick Ndiaye, hier. Cela, eu égard à son militantisme en tant que responsable de l’Apr à Fatick. Mieux, comme le ministre incriminé, on met cette déclaration fracassante sous le coup de l’émotion. Car «nak», la Première Dame, à travers sa Fondation «Servir le (Sunugaal)», s’est beaucoup investie pour appuyer les activités politiques de l’ancien ministre des Sports et de la Vie associative, selon le Dircom du Palais.
Mbagnick Ndiaye (ter)
A toute chose, malheur est bon, a-t-on l’habitude de dire. Selon le secrétaire d’Etat Yaxam Mbaye, SMS a instruit le Premier Mahammad Dionne pour qu’on fasse cesser le folklore, lors des passations de services. «Ci gatal», désormais, la présence militante est formellement interdite dans ce genre de cérémonie. A part donc la presse, qui pourra recueillir des réactions, seuls les ministres concernés et l’Ige (Inspecteur général d’Etat) seront admis sur les lieux. Et toc ! Parce que «nak», lors de la cérémonie de passation de service au ministère des Sports, il y avait tellement de militants apéristes» dans la salle de conférence que les journalistes avaient eu même du mal pour respirer. En provenance de Fatick, les militants du nouveau patron des lieux ont rallié Ndakaaru en grand nombre, à bord d’un grand bus de transport.
Nominations
En sa réunion hebdomadaire du mercredi, le Conseil des ministre, qui a siégé au Palais, hier, a pris plusieurs mesures individuelles. C’est ainsi que Mamadou Bamba Hanne, Statisticien-démographe, a été nommé Directeur de Cabinet adjoint de SMS, en remplacement de Birima Mangara, devenu ministre. Donc contrairement à ce qui avait été avancé, ce poste n'était pas occupé par Seydou Guèye. L’Inspecteur principal du Trésor, Ibrahima Wade, précédemment Secrétaire général de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), est lui nommé Directeur général du Bureau opérationnel de Suivi du Plan Sénégal émergent (Bos), en remplacement de Sogué Diarisso. Ce dernier avait été promu à ce poste le jeudi 24 mai dernier. En fait, Sogué Diarisso quitte le Bos pour atterrir à la Primature comme Conseiller spécial-Economiste en chef du Premier ministre, Mohammed Dionne. Quant à l’ingénieur Informaticien Cheikh Bakhoum, jusque-là Chef du Service informatique de la Présidence de la République, il est nommé Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), en remplacement de Khassoum Wone. Ce n'est personne d'autre que celui qui avait coordonné le comité électoral de «Benno bokk yakaar» à Grand- Yoff.
Nominations (bis)
Toujours dans ces nominations, il faut dire aussi que les administrateurs civils, Ibrahima Ndong et Cheikh Ndiaye ont été nommés Inspecteurs des Finances au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. L’Ingénieur agroéconomiste, PH.D en Agro-écologie, Jean Pierre Senghor, est nommé Coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Amadou Moctar Ndiaye, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, est nommé Directeur des Examens et Concours, en lieu et place de Baba Yacine Ndiaye. Mohamed Moustapha Diagne, Professeur d’Enseignement secondaire, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication. Il remplace Abdoulaye Diop Diatta, dont les partisans à Ziguinchor sont dans tous leurs états et dénoncent la sanction de SMS contre leur leader.Mohamed Moustapha Diagne est le secrétaire général de Synergie républicaine, un parti membre de la coalition Macky 2012. Est-ce une façon pour SMS de mettre des bâtons dans les roues de Mimi Touré qui avait commencé à nouer un partenariat avec ladite coalition ? Pour sa part, Khadidiatou Diallo, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, est nommée Inspecteur d’Académie de Thiès.
Ebola cloue…
C’était presque la panique, hier après midi, à l’aéroport Léo Poète Senghor, lorsqu’un avion de la compagnie Emirates a débarqué de Conakry avec un malade qui présentait de la fièvre et qui vomissait. Aussitôt, tous les esprits ont cru à un cas de virus Ebola. L’appareil a d’ailleurs été cloué au sol, les passagers coincés dans l’appareil pendant quelques heures, le temps d’y voir plus clair. Parti de Dubaï, l’appareil a rallié Ndakaaru après une escale à Conakry et devait retourner sur Dubaï. Mais à cause de ce passager encombrant, monté à bord à Conakry, l’avion a été bloqué à son arrivé à Ndakaaru. De type asiatique, le malade a été placé en isolement, tout comme tous les autres passagers et membres d’équipages pour savoir ce qu’il en était véritablement avant de les laisser débarquer. Finalement, après qu’il a été établi qu’il ne s’agissait pas d’un cas de fièvre hémorragique Ebola, le malade a été mis dans un autre appareil de la compagnie Trans-Air qui l’a ramené sur Conakry.
…Un avion à Lss
Quant aux autres passagers, ils ont pu débarquer tranquillement, avant que l’appareil d’Emirates n’embarque d’autres personnes et ne poursuive sa route sur Dubaï. Initule de vous dire que toutes les autorités sanitaires se sont mobilisées à l’annonce de la nouvelle pour gagner l’aéroport. Toutefois, le Directeur de la prévention du ministère de la Santé a tenu à rassurer tout le monde en soulignant qu’il ne s’agit nullement d’un cas d’Ebola. Dr Mamadou Ndiaye renseigne, en outre, que le passager en question présentait des symptômes qui n’ont rien à voir avec Ebola, mais qu’il était bien malade et avait de la fièvre, lorsqu’il a été consulté par le service médical de l’aéroport informé de son cas par l’équipage de l’avion. Il précise aussi qu’il avait par devers lui un certificat médical des autorités guinéennes prouvant qu’il ne souffrait pas du virus Ebola, ni d’une malade contagieuse. N’empêche, il a été rapatrié à Conakry.
Biscuiterie
L'installation du nouveau Conseil municipal de la commune de Biscuiterie a vécu, hier. Et c'est sans surprise que le maire sortant, Doudou Issa Niasse, a rempilé. Le responsable socialiste avait en face de lui Moussa Moussé Diop du Jëf-jël et sa camarade de parti, Yacine Ndao. Au terme du vote, M. Niasse de «Taxawu Dakar» a largement remporté le scrutin en obtenant 45 voix. Il est suivi du candidat du Jëf-jël qui a eu 10 voix. Yacine Ndao de «Taxawu Dakar» a fermé la marche avec 2 voix. Doudou Issa Niasse sera secondé dans sa tâche par l'économiste Ndiaga Dieng et Djibril
Wade, président de l'Asc Niarry Tally.
Guéguerre
Entre la présidente du Tribunal du travail de Ndakaaru, Mme Guèye, et le Greffier en chef auprès de la Cour d’appel de Ndakaaru, M. Daniel Ndiaye, c’est la guerre depuis quelques semaines. En effet, depuis un peu plus d’un mois, un conflit oppose ces deux responsables avec comme conséquence le blocage de la délivrance des délibérés de jugements. Face à cette situation de blocage - dont les principales victimes sont les justiciables, qui souffraient déjà de la lenteur des contentieux sociaux qui durent en moyenne 40 mois - il est désormais attendu l’arbitrage de la tutelle. Il faut rappeler que l’actuel Garde des sceaux avait déclaré, lors de sa prise de fonction, qu’il comptait mener des réformes pour apporter des améliorations dans le fonctionnement de la justice. Il devrait donc commencer par sensibiliser les responsables qui l’entourent. Parce que «nak», charité bien ordonnée commence par soi-même.
Gendarmes interpellés
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur l’histoire du livre du Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw «Pour l’honneur de la gendarmerie sunugaalienne, une affaire de drogue vient encore ternir l’image de la gendarmerie. Et comme nous l’annoncions, hier, dans nos «Off», il s’agit en fait de deux gendarmes qui ont été pris avec 8 cornets de chanvre indien. Ces derniers – dont l’un sert à la Légion de la gendarmerie de Front de Terre - ont été interpellés à Grand-Yoff. Affaire à suivre…
Surveillance
Selon son entourage, Mimi Touré est sous haute surveillance. A en croire nos interlocuteurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, deux visiteurs qui sortaient de chez elle, ont été interceptés par la police. Ils ont été fouillés puis autorisés à poursuivre leur route. D’après eux, ce sont les intimidations qui commencent.
Meurtre à l’Ucad
L’étudiant Saër Boye n’est plus. Il est mort, hier, à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), dans les couloirs du Restaurant central, peu après la rupture du jeûne. L’étudiant en 4e Année de maîtrise à l’Inseps, âgé de 27 ans, a été tué par un de ses camarades suite à une bagarre, alors qu’il tentait de séparer des étudiants qui étaient en train d’en découdre. Saër Boye a reçu un coup de poing qui lui a été fatal. Car avant même qu’il n’arrive au service médico-social du Coud, l’étudiant de l’Inseps avait déjà rendu l’âme. Ses camarades qui le dépeignent comme un étudiant calme, sérieux, très sympathique et pieux réclament justice. Quant à l’auteur du coup mortel, il a profité de la confusion pour se fondre dans la nature. Mais il est activement recherché par la police qui a ouvert une enquête.