LES OFF DU POP DE CE MERCREDI
Bibo en France…
Ça y est ! Il l’a eu. Abou Khalil Bourgi dit Bibo, l’un des coprévenus de Rimka dans le procès devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), a été autorisé à aller se soigner en France. Et c’est parce que la Crei a rendu une ordonnance en ce sens. Bibo a ainsi pris un avion, hier nuit, pour Paris. Une évacuation sanitaire pour laquelle il est accompagné de son médecin traitant sunugaalien, le Dr Assep ainsi que d’un anesthésiste-réanimateur. En France, Bibo sera traité pour ses problèmes cardiaques et rénaux. Il faut savoir que son médecin français avait demandé à la Crei, compte tenu de son état de santé très précaire, de l’autoriser à venir à Paris pour ne serait-ce que dix petits jours, le temps de lui prodiguer quelques soins. Mais la Crei a apparemment été au-delà des espérances des médecins et des avocats de Bibo.
…Depuis hier…
Car c’est exactement un mois qui lui a été accordé. Bibo devra donc regagner la terre ferme de Ndakaaru au plus tard le 1er novembre prochain. Mais avant d’autoriser Bibo à s’envoler pour Paris, la Cour qui a lui refusé cette possibilité depuis des mois, s’est attaché bien des garanties qui ont été acceptées par le malade qui a pris un engagement écrit, confirme son avocat, Me Baboucar Cissé que nous avons joint. «Il n’a pas donné de garanties. Il va se représenter dès qu’il se sera soigné, on est sûr qu’il va venir. S’il est guéri, il va revenir, on peut vraiment vous donner de l’engagement sur ça», a informé Me Cissé. Sauf que nos capteurs révèlent que des conditions drastiques, la Crei en a posé avant de donner suite à l’évacuation médicale de Bibo. Il lui a ainsi été d’abord demandé de s’engager formellement par écrit à rentrer dans un mois.
…Sur garantie
Une précaution pour qu’il ne fasse pas comme son frère, inculpé dans le même dossier Rimka par la Crei, mais qui a fui en France l’année dernière. Et pour être sûr que Bibo reviendra, la Crei a mis la main sur tous ses comptes bancaires au Sunugaal et à Monaco. Mais la Crei ne s’est pas seulement contentée de bloquer les comptes de Bibo, elle s’est également emparée de Eden Park, la société immobilière de Bibo. Et plus surprenant encore, sa famille a été… consignée à Ndakaaru. Ses proches ne pourraient, dit-on, en effet plus voyager hors du pays, tant qu’il ne sera pas de retour. Une garantie de plus qui ressemble bien à une prise d’otages et qui démontre à suffisance le peu de confiance que la Crei accorde à Bibo. Notez quand même que le procès Rimka qui reprend le 11 octobre prochain va se poursuivre, même sans Bibo.
Pêche
A l’instar des autres quais, celui du département Rufisque a accueilli, hier, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Cette visite a été mise à profit par les acteurs pour échanger et se concerter avec le ministre sur l’ensemble de leurs préoccupations, notamment la modernisation des quais de pêche qui est «une préoccupation de (SMS)», selon le ministre qui renseigne que «ce secteur est classé comme une priorité dans le Plan Sénégal émergent (Pse). Lors du dernier Conseil des ministres, (SMS) a donné des instructions pour leur modernisation», a renseigné Oumar Guèye, selon qui, la phase II du Programme indien qui va être déroulée consistera en l’implantation des complexes frigorifiques pour laquelle Bargny est concerné. Ce déplacement a aussi permis au ministre de s’imprégner du manque d’équipements frigorifiques, d’infrastructures, de la situation des sinistrés de la récente furie maritime ainsi que de la problématique de la sécurité en mer.
Pêche (bis)
Sur ce point, le ministre a suggéré aux pêcheurs de respecter le port du gilet de sauvetage, en rappelant que l’Etat a subventionné les gilets qui ne coûtent que 5 000 francs Cfa l’unité. «Il faut que chaque pêcheur se conforme à la règle de sécurité avant d’aller en mer. Nous avons fait un plaidoyer pour que, en allant en mer, ils s’occupent d'un certain nombre de choses, tel que l’écoute de la météo qui leur annonce le temps en mer», a expliqué M. Guèye.
Autopsie
Après sa garde à vue à la gendarmerie de Kédougou, le garde pénitentiaire qui avait abattu le fugitif Mamadou Doudou Diallo samedi à Sinthiou Roudji a été déféré et finalement placé sous mandat de dépôt hier. Dans le même temps, les réactions pleuvent, surtout celles des organisations de défense des droits de l’homme, après la bavure qui a coûté la vie à Mamadou Doudou Diallo. Le détenu en fuite avait été abattu, samedi à Sinthiou Roudji, par un garde pénitentiaire alors qu’il était pris en chasse. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue (sunugaalienne) des droits humains (Lsdh) et Amnesty International Sénégal qui «condamnent le meurtre du détenu» exigent «qu’une autopsie soit pratiquée sur le corps avant l’inhumation». Cela, soutiennent ces organisations «compte tenu de la controverse qui existe déjà entre la famille, les témoins oculaires et l’administration pénitentiaire sur les circonstances du décès et la nature des blessures ayant entraîné ce décès».
Doutes
Et à propos des circonstances ayant conduit à la mort de Mamadou Doudou Diallo, la Raddho, la Lsdh et Amnesty pensent que l’usage d’arme à feu par l’agent de d’administration pénitentiaire s’est faite «en violation flagrante des normes internationales qui régissent cet usage». En effet, disent-elles, «Mamadou Doudou Diallo ne présentait aucun danger ni pour les agents ni pour autrui comme l’attestent les nombreux témoignages recueillis sur place». Par conséquent, soutiennent ces droits-de-l’hommistes, «il ne saurait être invoqué l’état de nécessité absolue d’usage d’arme à feu encore moins la légitime défense». Autre réaction au sujet de ce meurtre, celle du Comité sunugaalien des droits de l’homme (Csdh) dirigé par Alioune Tine qui constate pour le regretter «l’utilisation inappropriée d’arme à feu dans le cas d’espèce» Visez la suite
Violations
Alioune tine & Cie expliquent que cela est «en violation des règles minima pour le traitement des détenus qui prévoit les circonstances dans lesquelles les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire peuvent avoir recours à la force dans l’accomplissement de leurs fonctions». Ils estiment aussi que cela a été en violation des «principes de base sur le recours à la force et à l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois» dont le Principe 4 dispose que ces derniers «auront recours autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force ou d’armes à feu. Ils ne peuvent faire usage d’arme à feu que si les autres moyens restent sans effet ou ne permettent pas d’escompter le résultat désiré». Saluant toutefois «la prompte réaction du ministre de la Justice demandant l’ouverture d’une enquête impartiale», le Csdh invite le gouvernement à «renforcer la formation des agents d’application des lois» et à «se doter des moyens adéquats de surveillance de ce type de détenu par l’introduction du bracelet électronique»
La Sidh dénonce…
Restons avec ce meurtre de Mamadou Doudou Diallo par un homme en tenue qui semble être la bavure de trop, si l’on se fie à la Section sunugaalienne de la société internationale pour les droits de l’homme (SIDH/Sunugaal) qui «condamne énergiquement la bavure commise par le garde pénitentiaire, Salif Diouf en tirant à balle réelle sur le détenu Mamadou Doudou Diallo». La Sidh/Sunugaal dit d’ailleurs désapprouver «la gestion des bavures des agents d’application des lois à l’image des affaires «Bassirou Faye tué par balle réelle dans la tête le jeudi 14 août 2014», «Cheikh Maleyni Sané, décédé le samedi 30 novembre 2013, à la prison de Rebeuss, suite à des sévices corporels», «Ibrahima Samb, chauffeur âgé de 18 ans, mort des bavures policières dans la nuit du 18 au 19 Octobre 2013, à Mbacké», «Chérif Ndao, Caporal du Groupement des Sapeurs Pompiers âgé de 36 ans, mort le 6 décembre 2013, des suites de sévices corporels qui lui ont été infligés, lors de manoeuvres militaires dans un centre de formation à Thiès»,
…la gestion des cas de…
Il y a aussi les cas «Antoine Robert Sambou torturé à mort par des éléments militaires en faction à Elinkine en Casamance le 09 juillet 2013», «Ousseynou Seck, mort le 21 février 2012 à la suite de tortures et de traitements cruels Police de Grand Yoff» et «Kécouta Sidibé, âgé de 49ans, cueilli chez lui, le 11 août 2012, brutalisé, ligoté, battu à mort dans sa chambre par cinq (5) gendarmes de la brigade de Kédougou». Pour ces droits-del’hommistes, dans les cas d’espèce, les responsables de l'application des lois ont violé leur rôle essentiel de protection du droit à la vie, de la liberté et de la sécurité de la personne ». C’est pourquoi elle regrette «l’insuffisance de la volonté des autorités publiques et judicaires à combattre l’impunité quand des agents d’application de la loi sont indexés par le caractère inachevé des procédures enclenchées ».
… bavures
C’est soit «ouverture officielle d’une enquête suivie de quelques actes liminaires puis plus rien», une «enquête mais (qui) ne bouge pas» soit une «ouverture officielle d’enquêtes avec de longs intervalles entre chaque acte d’investigation tout au long de la procédure et au bout de quelques mois les inculpés bénéficient de la liberté provisoire pour des crimes de tortures». La Sidh/Sunugaal invite le gouvernement à parachever la loi sur la réparation et l’indemnisation pour les victimes de tortures et de bavures, des personnes qui auront passé plusieurs années en détention provisoire et qui auront été postérieurement absoutes ou condamnées à des peines plus courtes que le temps de leur détention provisoire. Enfin, elle «appelle l’Etat à renforcer les moyens d’intervention de l’Observateur national des lieux de privation de la liberté (Onpl) et du juge d’application des peines afin que leurs présences fréquentes dans les prisons, brigades de gendarmerie et commissariats soient dissuasives contre la torture ou les mauvais traitements».
Obsèques
C’est aujourd’hui qu’arrive la dépouille du fils de Baaba Maal, Oumar décédé dans la nuit du jeudi au vendredi 26 septembre à Bruxelles en Belgique. Le corps arrive à17h alors que la cérémonie de levée du corps aura lieu demain jeudi 2 octobre à la mosquée de Nord Foire avant l’inhumation au cimetière de Yoff à partir de 10heures.
Prési de la Cpi
Sidiki Kaba dans ses habits de prési de l’Assemblée des Etats Parties du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (Cpi). Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice sunugaalien est à New-York où il participe à des séances de travail qui, selon ses services, constituent des prises de contact et de familiarisation avec l’Assemblée des Etats Parties du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) dont il doit assurer la présidence à partir de décembre. Avant-hier lundi, il a eu une réunion de coordination avec Mme Intelmann, présidente de l’Assemblée des Etats Parties (Aep) qui assure la transition avant de lui passer le relai. Hier mardi, Sidiki Kaba a participé à la réunion du Bureau de l’Aep qui est l’organe dirigeant qui définit la stratégie de l’Aep de la Cpi. Il a, ensuite, déjeuné avec Mme Intelmann, présidente de l’Aep et M. Serpa Soares, conseiller juridique de l’Onu. Aujourd’hui, Me Sidiki Kaba participe à la réunion du Groupe de travail de la Cpi à New-York. Le Groupe de travail est une instance élargie à laquelle participent les ambassadeurs à New- York des Etats membres de la Cpi.
Tabaski
Finalement les musulmans sunugaaliens dans presque leur majorité vont célébrer la Tabaski dimanche 5 octobre. Hormis la coordination des musulmans de Ndakaaru qui a calé la date du samedi 4 octobre, tidianes, mourides, layènes et les autres factions aiguisent leurs couteaux pour dimanche. Il faut d’ailleurs noter que le Mouvement Al Falah et la Jama' atou Ibadou Rahmane (Jir ) déclarent que «le jour de la fête de Tabaski est retenu le dimanche 5 octobre 2014, après recherche et investigation du croissant de la part de leurs représentants dans les régions du Sénégal ainsi que dans les pays limitrophes». Les deux mouvements disent se réjouir de «la rigueur et la diligence avec lesquelles les recherches et les investigations ont été menées, tout en implorant Le Tout Puissant de susciter en nous l'habitude de scruter la lune et le sens de célébrer les fêtes religieuses à l'unisson».