LES MAISONS DE JUSTICE CONTRIBUENT À LA DÉCLARATION DES NAISSANCES
MODERNISATION DE L’ETAT-CIVIL

La déclaration de naissance est un acte citoyen. Le directeur de cabinet du ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales a rappelé, hier, lors d’un atelier, que l’Etat s’attèle à la mise en place d’un système d’enregistrement des faits d’état-civil, efficace et complet.
« La mise en place d’un système d’enregistrement des faits d’état-civil efficace et complet, favorisant la production de statistiques fiables et sécurisées, constitue une préoccupation majeure du gouvernement », a déclaré hier Abdoulaye Faye, directeur de cabinet du ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales. C’était à l’occasion de l’atelier de partage et de validation « de la stratégie de mise en oeuvre des activités de sensibilisation menées auprès des populations sur l’importance des déclarations des faits d’état-civil par les maisons de justice ».
Selon le représentant du ministre des Collectivités locales, le Sénégal veut relever ce défi et s’est engagé, avec le soutien de la Délégation de l’Union européenne dans le cadre du 10ème Fed, à la mise en oeuvre du Projet d’appui à la modernisation de l’état civil (Pamec). Ce programme couvre la période du 1er août 2013 au 31 janvier 2015, pour un montant de 5.000.000 d’euros (1.124.963.385 de FCfa). Il vise l’amélioration de l’information et les connaissances en la matière. Pour ce projet, Abdoulaye Faye est convaincu que le Pamec reste un « enjeu capital de souveraineté nationale, indispensable à une planification, gage d’un développement économique et social harmonieux ». « Cela requiert une approche participative et inclusive de façon à garantir la mise en cohérence des stratégies de communication, en vue d’une meilleure appropriation des enjeux de la déclaration des faits d’état-civil », a dit M. Faye.
De son côté, Mme Dieh née Mandiaye Ba, directrice nationale du centre d’état-civil, s’est appesantie sur l’importance de la déclaration de naissance et l’intérêt du Pamec. Pour la suite, l’expérimentation a été faite dans les collectivités locales saccagées en 2012, telles qu’à Vélingara, Tivaouane, Mbao, Thiès-Ouest, Yeumbeul- Nord et Malika. Mademba Guèye, conseiller du ministre de la Justice, a fait comprendre que l’obtention des papiers d’étatcivil est une partie intégrante des droits fondamentaux, il rappelle le droit de vote qui est civique. M. Guèye attire l’attention des citoyens : « 400 jeunes n’ont pas pu faire l’entrée en 6ème à Tambacounda » faute de faits d’actes d’état-civil.
36.000 usagers ont sollicité leurs services
« Les maisons de justice et la politique de promotion de l’état-civil menée par le Centre national d’étatcivil dans le cadre du Pamec nous paraissent évidentes (…), car on ne peut pas exercer un devoir tout en l’ignorant », a dit le chargé de la justice de proximité. M. Guèye a souligné que les maisons de justice interviennent dans le réglement des petits conflits de voisinage, mais aussi dans l’information juridique des populations. D’ailleurs, on dénombre 36.000 usagers qui ont sollicité les services des maisons de Justice en 2013. Quant à la coordinatrice de la maison de justice de Tivaouane, Mme Aminata Seck Guèye, elle a affirmé qu’après le saccage de la mairie de Tivaouane lors des évènements postélectoraux, les habitants ne savaient plus où chercher des papiers d’état civil. Car, tout un patrimoine a été endommagé. Mais, avec le Pamec et un élan de sensibilisation, leur maison de justice a permis à 552 enfants d’être déclarés