LES REMPLAÇANTS DE LA POLICE MUNICIPALE EXIGENT 16 MOIS
ARRIERES DE SALAIRES

Dans la journée d’hier, deux manifestations hostiles ont eu lieu à Kaolack contre la mairie. Ce sont d’abord les remplaçants de la police municipale, qui ont assiégé le percepteur municipal pour réclamer leurs seize mois d’arriérés de salaire. Au niveau du marché, commerçants et associations se sont regroupés pour dénoncer la désaffectation de la cantine d’un handicapé cordonnier, au profit d’un privé.
La journée d’hier a été particulièrement chaude pour l’administration de la mairie de Kaolack, dirigée par Sidy Traoré. En effet, tôt le matin, les remplaçants de la police municipale ont assiégé les locaux de la perception municipale. Mettant ainsi leurs menaces à exécution, Alpha Mayoro Faye et compagnie ont empêché les travailleurs d’accéder à leurs bureaux, toute la matinée du lundi. A l’aide d’une chaîne, ils ont fermé l’entrée principale et se sont mobilisés pour barrer la route à tous. Devant cette situation, le payeur et percepteur municipal a alerté la police qui a fait une descente sur les lieux.
Très déterminés, les manifestants ont dénoncé le «dilatoire» dont font montre la mairie et le percepteur. «Nous courons derrière 16 mois d’arriérés de salaires. Nous avons tout fait pour rentrer dans nos fonds en vain. On a décrété 72 heures de grève renouvelables. Du côté de la mairie, on estime que les engagements ont été faits et que le blocage se trouve au niveau du percepteur», a déclaré Alpha Faye, le porte-parole des manifestants.
Très en colère contre la mairie, il annonce que le combat va se poursuivre jusqu'à ce qu’ils rentrent dans leurs fonds. Agents des forces de l’ordre intervenant dans le marché, la mairie ainsi que dans la circulation, ils disent être partout depuis que la police municipale a été reversée dans la Police Nationale.
Délogé, le handicapé cordonnier fait mobiliser commerçants, Raddho et Mosdec contre la mairie
Dans l’après-midi, c’est un autre mouvement d’humeur qui a mobilisé plusieurs pensionnaires du marché central de Kaolack. Ce avec l’appui de la Raddho par le canal de son responsable régional et du mouvement Mosdec. Ils sont venus prêter main forte à Assane Sèye, handicapé de son état, exerçant le métier de cordonnier au niveau du marché central.
Selon le cordonnier qui a saisi le procureur, c’est le nommé Bachir Fofana et le secrétaire général Sidy Traoré qui lui ont repris de force sa cantine pour la vendre à un privé. Ainsi, il interpelle le maire de Kaolack ainsi que les autres autorités sur son calvaire. Pour sa part, Pape Simakha et le représentant de la Raddho ont dénoncé ce forcing de la part de ceux-là qui ne pensent qu’à«vendre Kaolack». Pour eux, le sieur Sèye, témoin du temps de Senghor et qui a refusé de mendier, devrait être soutenu. Ils annoncent des marches et mouvements pour faire plier la mairie.