MOR NGOM PRECONISE UNE DEMARCHE INCLUSIVE
PROBLEMES LIES A L’OUVERTURE DU CET DE SINDIA

La fermeture de la décharge de Mbeubeuss comme l’ouverture du Centre d’enfouissement technique (Cet) de Sindia constituent un certain nombre de projets que l’Etat compte réaliser.
Seulement, la situation a connu des difficultés du fait que les populations se sont, par le passé, violement opposées à la réalisation du projet. Il faut désormais instaurer une démarche participative pour faire comprendre à la population ce que c’est un Cet. C’est du moins ce qui ressort des explications du ministre de l’Environnement, Mor Ngom, hier, au sortir d’un Conseil interministériel sur la question, présidé par le Premier ministre.
«C’est une question très sensible mais aussi importante. Aujourd’hui, nous devons avoir un autre type de comportement par rapport aux déchets. Il faut nécessairement un bon management pour pouvoir les transformer par une récupération en termes de composts pour la fertilisation et aussi par la
biomasse pour une production énergétique.
Et pour le reste, c'est-à-dire les déchets solides, on trouvera certainement un moyen. Soit les récupérer pour l’industrie, au cas contraire, un partenariat avec ceux qui savent les traiter pour les envoyer ailleurs», a indiqué Mor Ngom, avant de soutenir que «c’est une question d’approche et de démarche. Il y a eu des échéances par rapport à ces projets. Nous privilégions, aujourd’hui, une approche inclusive. C'est-à-dire, une discussion approfondie avec les populations concernées et les récupérateurs vivants dans la zone pour donner autant d’informations sur l’importance d’un Cet».
Ce, avant de retenir une date pour fermer définitivement Mbeubeuss qui fait vivre beaucoup de personnes. Car, a expliqué Mor Ngom, «il suffit d’exposer le problème, d’en débattre et de trouver un terrain d’attente. Avant de procéder à une quelconque mise en place», a-t-il confié.
De son côté, le directeur de l’Entente Cadak-car, Moussa Tine, a confié que la population n’a pas reçu une bonne explication du projet. «On pense que c’est la décharge sauvage de Mbeubeuss qui va être
transférée à Sindia. Ce n’est pas du tout le cas. Déjà une somme de 10 milliards est prévue pour la fermeture et les préoccupations des récupérateurs de Mbeubeuss. Donc, il faut juste faire comprendre que ce Cet répond à toutes les normes. Et son financement est déjà acquis», a précisé M. Tine
qui ajoute : «Ce qui est important, à nos yeux, c’est d’abord l’adhésion de la population».