''NOUS AVONS DONNÉ UNE CONSCIENCE À LA FRANCOPHONIE''
ABDOU DIOUF LORS DU 3E SOMMET À DAKAR

Lors de la cérémonie de clôture du 3e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant en commun l’usage du français, l’ancien chef d’Etat sénégalais, Abdou Diouf, soulignait «la minutie avec laquelle nous avons examiné tous les points inscrits à l’ordre du jour du sommet et surtout la lucidité et le courage qui ont marqué les conclusions et décisions de la conférence».
Pour le Président Diouf, cette conférence fut le résultat d’une maturité et d’un réalisme qui honorent le mouvement francophone. Il affirmait à cet effet, «la Francophonie, qui avait du muscle et un cœur, commence à avoir une conscience».
Cette conscience, M. Diouf avait invité le comité international du suivi à l’entretenir, le consolider et l’amplifier par la mise en œuvre diligente des décisions prises. «J’y veillerai personnellement», avait-il ajouté.
L’ancien Président sénégalais, aujourd’hui secrétaire général de la Francophonie, n’avait pas manqué de rendre hommage à son prédécesseur. A la lecture des résultats obtenus et surtout de la déclaration de Dakar, il affirmait : «L’histoire donne encore raison au Président Senghor qui disait, il y a 20 ans, à Kinshasa, le 24 janvier 1969, que «la Francophonie affirme la volonté pacifique des peuples qui veulent être présents au rendez-vous du donner et du recevoir pour assumer, avec tous les autres, la responsabilité du progrès humain».»
Puis, le Président Diouf de poursuivre : «Comme l’a laissé entendre le Président Houphouët Boigny (Ndlr, ancien chef d’Etat ivoirien), ce progrès suppose la fin de la dégradation continue de la situation économique des pays du Sud, du fait de l’iniquité des échanges internationaux. Au Sénégal, nous l’avons toujours compris comme la marche vers le mieux- être, c’est-à-dire vers cet état que confère le bien-être dans la liberté...»
Il n’avait également pas manqué de se réjouir de ce que, pour la première fois, les chefs d’Etat des pays francophones aient adopté une résolution sur les droits fondamentaux de la personne.
Il faut rappeler que ce 3 sommet de Dakar avait permis d’adopter six résolutions relatives à la création d’un fonds de solidarité, à la reconduction du fonds de solidarité en faveur du Tchad, au centre de recherches et d’études de langues : village du Bénin à Lomé ; à l’adoption des rapports du volet coopération à l’Angola et à la tenue d’un sommet mondial de l’enfance.