SALAM DIALLO EXPLIQUE EBOLA MOUSSABA LA
ACCUSÉ DE PROFITER D’UNE SITUATION POUR AMUSER LA GALERIE

Un gros doute et des incompréhensions entouraient l’annonce de la nouvelle chanson et danse de l’artiste Salam Diallo sur la maladie ébola. Le mbalaxman est sorti hier de sa réserve pour éclairer la lanterne des fans et du large public. C’était lors d’un point de presse dans un restaurant de la place.
Ebola moussaba la. Cela signifie «Ebola est bien une calamité». Et c’est le titre du single que peaufine l’artiste Salam Diallo. Le texte de la chanson témoigne de l’engagement de l’artiste à contribuer à l’éradication de cette maladie. Les mots utilisés en disent long sur son intention.
«Ebola est une calamité, c’est certain. Il nous appartient de la terrasser. J’insiste et je signe, ébola est une calamité qui est souvent assimilée à un malheur», lit- on dans le texte de la chanson rendu public.
Pourtant, suite à l’annonce de cette nouvelle création artistique, il y a eu une série de réactions outrées découlant visiblement d’un malentendu. Beaucoup de personnes se sont en effet attaquées, sur les sites internet, à la star sous prétexte qu’il «minimise une pandémie en collant une danse à ébola».
Pour réagir, Salam Diallo a d’abord indiqué : «En ma qualité d’artiste et de musicien, j’ai voulu coller à l’air du temps, en sortant un morceau et une danse sur ce fléau. A mon humble avis, il s’agit surtout d’une invite à la prudence et à un plus grand respect des règles d’hygiène. Cette terrible maladie hémorragique ne peut pas faire l’objet d’un jeu ou être ignorée. J’ai pour seule ambition d’user de ma position de sentinelle pour tirer sur la sonnette d’alarme.»
Levant toutes ces équivoques et incompréhensions, l’artiste face aux journalistes présents au Café Icône des Almadies a insisté: «Je suis conscient de la dangerosité de cette maladie. C’est ce qui m’a poussé à faire une chanson là-dessus, car je n’ai que ma voix pour sensibiliser.» Salam Diallo explique d’ailleurs que dans les temps anciens et en de pareilles circonstances, «nos parents communiquaient à travers le sabar, mais ça n’a rien à voir avec des moqueries ou des ironies». «Non ! Loin de la», s’est-il exclamé pour démentir les rumeurs d’ironie et de moquerie étiquetées à sa chanson.
La danse ébola pour se prévenir
Il faut surtout noter que dès l’annonce de cette création musicale, beaucoup ont estimé que Salam était sans cœur et qu‘il profitait de la présence d’ébola au Sénégal pour «retomber dans ses délires».
Mais en lançant hier les couleurs de cette production dédiée à la prévention de cette maladie à fièvre hémorragique, le leader du tassou n’a pas manqué de révéler que «la chanson n’est même pas encore sortie».
«Je suis encore en studio pour la préparer et ce sera un duo avec les trois artistes sénégalaises les plus belles et au top actuellement... Ce sera un rythme tempo, pas trop rythmé pour être dans la peau de la gravité de cette maladie», a-t-il mentionné.
La chanson Ebola moussaba la sera accompagnée d’une danse dénommée ébola. En guise de démonstration, l’artiste a offert une chorégraphie levant ses mains en haut, les croisant, comme s’il se les lavait. C’est une manière de «transmettre la méthode préventive contre ébola», explique l’auteur de Goana.
Se disant conscient du fait que la musique est le vecteur le plus dynamique de sensibilisation, Salam Diallo affirme qu’une chanson préventive peut devenir une œuvre éternelle dans le temps, si elle atteint son objectif.
C’est dire que même s’il est tagué de «farceur, de blagueur et de show- man», l’artiste se défend d’être dans la peau d’un éveilleur de conscience qui doit accomplir sa mission. Il espère en tout cas que son tube atteindra les cibles et finira par marquer les cœurs et les esprits.