ALAIN GOMIS REMPORTE LE PRIX SPECIAL «SILVER HUGO»
53ème EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CHICAGO
Couronné aux festivals du film de Berlin et de Ouagadougou, le cinéaste franco-sénégalais Alain Gomis a remporté samedi dernier le prix spécial (Silver Hugo) du jury de la 53e édition du festival international du film de Chicago. il est également présélectionné pour la 90e édition des oscars du cinéma prévue en mars 2018 aux Etats-Unis.
Le cinéaste Franco-Sénégalais Alain Gomis a le vent en poupe. Après le Grand prix du jury à Berlin en février puis l'Etalon d'or, au festival du film panafricain de Ouagadougou (Fespaco) en mars dernier, Alain Gomis vient de remporter le prix spécial (Silver Hugo) du jury de la 53e édition du Festival international du film de Chicago. Tourné à Kinshasa, «Félicité» est le portrait d'une chanteuse de bar qui doit trouver de l'argent pour que son fils, victime d'un accident, évite l'amputation.
Avec Félicité, le cinéaste francosénégalais va suivre chaque pas de son personnage, interprété par la chanteuse Véro Tshanda Beya, dont c'est le premier rôle à l'écran. Il la filme au plus près, sans relâche, la suit dans ses tours de chant nocturnes et sa quête pour trouver l'argent nécessaire à l'opération.
Présélectionné pour la 90e édition des Oscars du cinéma prévue en mars 2018 aux Etats- Unis, le long métrage de Alain Gomis a eu un parcours triomphal. Pour le réalisateur, il s'agissait de réaliser une «ode à la femme africaine et à la femme en général». Félicité est cette femme libre et fière, qu’incarne la Congolaise Véro Tshanda Beya. Elle est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d’un accident de moto. Ce fait divers constitue pour elle le point de départ d’une course contre la montre dans les rues de Kinshasa, pour le sauver. Ce qui ressemble à un «voyage » dans «Kin la belle» qui offre une lecture exceptionnelle d’une réalité vivante, faite de désillusions certes, mais d’énergie, de passion et de rêves.
Confrontée aux difficultés de la vie, grandes et petites (de l'accident de son fils à la panne de son frigo), Félicité va devoir trouver sa voie entre lutte et acceptation. Elle va en profiter pour s'ouvrir aux autres, permettant au film de quitter le terrain du drame social pour celui d'une histoire d'amour. Né d’un père sénégalais et d’une mère française de milieu modeste, Alain Gomis n’était pas destiné au cinéma. Il découvre le septième art avec les westerns diffusés à la télévision, puis au ciné-club de son école. Son premier choc est Gosses de Tokyo, de Yasujirô Ozu. En même temps que «Félicité», des films d’Argentine, de Pologne, d’Iran, de Colombie, d’Espagne et d’autres pays ont été primés lors de la cérémonie de remise des prix du 53e Festival international du film de Chicago (Ciff). A noter que le Festival international du film de Chicago sera clôturé jeudi prochain.