JE DÉDIE CE PRIX À L’ASSOCIATION DE LA PRESSE CULTURELLE SÉNÉGALAISE
Gilles Arsène Tchedji, journaliste, lauréat 2015 des «Palettes d’art»
«En recevant ce prix, je voudrais d’abord rendre grâce à Dieu pour cette distinction. Je voudrais ensuite remercier le peintre Kalidou Kassé qui m’associe ainsi à la célébration de ses 35 ans de carrière. Je voudrais lui dire : «Adjarama !! Djeureudjeuf»...
Je veux ensuite rendre hommage à Madiambal Diagne, administrateur du Groupe avenir communication. Lorsqu’il me surnommait en 2003, alors que je n’étais qu’un jeune reporter : «Le prélat à la chaîne d’or», j’étais loin de m’imaginer que je resterai 13 ans au journal Le Quotidien. Il a toujours su m’épauler depuis des années. A travers lui, je pense à toute l’équipe du journal Le Quotidien, les anciens, Mamadou Biaye, Babacar Diop, Aminatou Diop, Soro Diop... mais aussi ceux qui sont encore là et qui au jour le jour travaillent de façon très cordiale avec moi.
Quand j’étais jeune reporter, lorsqu’on amène la publicité au journal, c’est la page Culture qui saute. Aujourd’hui, sans fausse modestie nous faisons deux ou trois pages de Culture au journal Le Quotidien. Ce n’est pas toujours évident dans un pays où c’est toujours la politique qui vend nos journaux. Je dois cette réussite à la générosité d’esprit de Madiambal Diagne, à l’ouverture d’esprit du directeur de publication Mohamed Guèye, mais aussi à la compréhension de mes autres collègues chef de desk.
En 13 ans, je me suis donné avec amour pour l’animation de la page Culture. Et donc cela fait chaud au cœur de recevoir une distinction pour couronner cet engagement. Je suis content pour moi, mais content aussi pour tous les journalistes culturelles de ce pays. C’est pourquoi je dédie ce prix à l’Association des journalistes culturels du Sénégal. Je souhaite que cette «Palette d’art» suscite une saine émulation pour tous ces jeunes qui se battent pour donner à la presse culturelle un nouveau visage. Je les exhorte à continuer pour que la Culture arrive un jour à faire la «Une» des journaux au Sénégal tout comme la politique.
Je voudrais, pour finir, avoir une pensée affectueuse à mon épouse. Nous, journalistes, sommes des hommes de la nuit et nos femmes sont courageuses en restant à nos côtés malgré tout. Il n’est pas facile d’avoir un époux journaliste qui rentre tard toutes les nuits. C’est pourquoi je voudrais dire à mon épouse qui a laissé une carrière prometteuse de diplomate et son rêve de s’inscrire au barreau de Cotonou, pour me suivre dans mon choix de vivre au Sénégal, qu’elle est belle comme la poésie du poète, belle comme cette «Palette d’art» que je viens de recevoir...
Le meilleur reste à venir. Merci à tout le monde».