79 FERMES VILLAGEOISES ET FAMILIALES
Bilan des réalisations de l’Anida

Depuis sa création en 2008, l’Anida a réalisé 79 fermes villageoises et familiales dans lesquelles travaillent 10 mille jeunes agriculteurs sénégalais dont 35% de femmes sur une bonne partie du territoire national.
Après 8 années d’activités, le temps est à l’évaluation à l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida). Créée en 2008 pour moderniser et développer l’agriculture pour nourrir le Sénégal et offrir des emplois massifs, rémunérateurs et durables au jeunes, l’Anida a réalisé sur une bonne partie du territoire national 79 fermes villageoises et familiales dans lesquelles travaillent 10 mille jeunes agriculteurs sénégalais dont 35% de femmes.
Il s’agit de 53 fermes villageoises naatangué (prospère) modernes, 26 fermes familiales naatangué. S’y ajoutent des domaines agricoles de Thiepp d’une superficie de 600 hectares, des aires émergentes de Baalgui et Nguékhok qui ont été appuyés et de l’aménagement d’une superficie de 1 650 hectares.
Avec ces fermes familiales naatangué caractérisées par une maîtrise de l’eau et une diversité des cultures, les difficultés relatives à une mauvaise pluviométrie limitant les activités et revenus des cultivateurs sont devenues de mauvais souvenirs. Le recours à la petite hydraulique en utilisant l’énergie solaire pour produire de l’eau a permis aux cultivateurs de passer d’une à quatre campagnes de production par année.
Le maraîchage dure toute l’année, ainsi que l’aviculture, la pisciculture et la culture fruitière. «Ce qui évite aux agriculteurs d’être monoculteurs ou de mettre tous leurs œufs dans un même panier pour reprendre l’adage, s’évitent ainsi d’être victimes d’une mauvaise commercialisation d’un produit, car toutes ces activités leur permettent d’avoir des revenus diversifiés», a soutenu hier El Hadji Malick Sarr, directeur de l’agence, en marge d’un atelier de restitution des résultats obtenus par l’Anida.
L’engouement des jeunes autour de ces programmes attise celui des investisseurs qui s’intéressent de plus en plus aux projets de l’Anida. Selon El Hadji Malick Sarr, les financements déjà obtenus permettront au cours des trois prochaines années la réalisation de plus d’une centaine de fermes villageoises naatangué, de cinq aires agricoles émergentes et plusieurs centaines de fermes familiales naatangué. Ce qui va permettre l’insertion de milliers de jeunes et de femmes sénégalais.
Aussi, informe-t-il que le programme signé avec l’appui de la coopération espagnole permettra à la Casamance naturelle d’aller vers un objectif de 75 fermes. «Le financement est obtenu, les procédures de sélection des bénéficiaires bouclées et les travaux vont démarrer cette année», a dit M. Sarr.
Il renseigne qu’il est retenu pour cette année, sur le budget de l’Etat, plus de 150 fermes. Ainsi à l’horizon 2017, ce sont plus de 200 fermes agricoles qui vont être réalisées sur l’ensemble du territoire national. «On est presque sûr de dépasser cet objectif, car nous sommes en négociation avec des partenaires bailleurs de fonds qui s’intéressent à notre formule et sont en train de s’engager pour des programmes autour de 30 millions d’euros», informe-t-il.