VIDEOFINALEMENT UNE CROISSANCE DE 6,7% EN 2016
Performances économiques

Annoncée à 6,6%, la croissance économique du Sénégal pour l'année 2016 s'est consolidée à 6,7% d'après les derniers chiffres. Le ministre de l'Économie, des Finances et du Plan, amadou Bâ présidant l'atelier de lancement de la Revue annuelle conjointe de la Politique économique et sociale (Rac 2017) a donné ce nouveau taux de croissance de l'économie sénégalaise indiquant que la situation du pays s'est beaucoup améliorée
Pour faire l'évaluation de la situation du pays avec les partenaires techniques et financiers (Ptf) et les acteurs, le ministère de l'Économie, des Finances et du Plan a organisé hier l'atelier de lancement de la revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale (Rac 2017).
Présidant la rencontre, le ministre de l'Économie, Amadou Bâ a réactualisé le taux de croissance enregistré par le Sénégal en 2016. Pour l'année passée, toutes les projections tablaient sur un taux de 6,6%, ce qui au bout compte a été dépassé légèrement avec un taux de 6,7%.
Selon le ministre des Finances, le Sénégal a confirmé ses prévisions de 6,7% pour 2016, ce qui prouve que l'économie est sur la bonne voie. "Nous avons atteint notre cible de déficit budgétaire. Il y a une amélioration notoire de la situation économique et financière du pays. Le cadre macro-économique se porte mieux. Des mesures importantes ont été engagées et elles sont en cours, notamment l'engagement du gouvernement à soutenir l'agriculture. Les investissements agricoles sont portés à un niveau très important et cela explique pourquoi la production agricole s'est nettement améliorée", se réjouit l'argentier de l'Etat.
Abdoul Aziz Tall, ministre en charge du suivi du PSE : "La croissance se mange"
Abondant dans le même sens, le ministre en charge du suivi du Pse, Abdoul Aziz Tall soutient que l'économie sénégalaise est bien inscrite sur une bonne trajectoire 3 ans après la mise en oeuvre du Pse, au regard du bon comportement des principaux indicateurs macroéconomiques avec un taux de croissance définitivement inscrit au-dessus de la barre de 6%. Répondant aux interpellations selon lesquelles, la croissance ne se mange pas et que beaucoup de Sénégalais demeurent pauvre, Abdoul Aziz Tall martèle : "dire que la croissance ne se mange pas c'est c'est nier le fait que les chefs de famille ont trouvé du travail dans le cadre de la mise en oeuvre du Pse qui nous a permis d'atteindre de façon continue un taux de croissance de plus de 6%, que de tous les travailleurs de Diamniadio, un site où il y a 2 ans était un espace vide, où on s'active à la construction d'une ville nouvelle et surtout les Sénégalais qui se sont investis dans l'agriculture ; que le fruit de leurs efforts qui se retrouvent tous les jours dans les plats qu'ils offrent à leurs familles ne sont pas tirés de la croissance. Oui la croissance se mange et elle nourrit son peuple".
Les gouverneurs et les ministères sectoriels concernes par l'évaluation
Revenant auparavant sur la Rac 2017, Amadou Bâ indique que le gouvernement s'est résolument inscrit dans une dynamique d'institutionnalisation du suivi-évaluation des politiques publiques et cette procédure permet de dresser un bilan synthétique des réalisations, d'analyser les performances enregistrées au regard de l'évolution des indicateurs en proposant des corrections pour lever les contraintes. C'est ainsi que le ministre des Finances révèle qu'il a adressé personnellement une correspondance à l'ensemble des gouverneurs pour les inviter à prendre les dispositions utiles et pratiques pour la tenue des revues régionales ou conférences d'harmonisation. Tous les ministères sectoriels sont aussi sont concernés.
Le représentant du groupe des Partenaires techniques et financiers (Ptf), Alberto Virella, a félicité le gouvernement pour sa volonté de rendre compte. M. Virella, par ailleurs ambassadeur d'Espagne au Sénégal, a indiqué que les Ptf demandent au gouvernement de poursuivre les réformes améliorant l'environnement des affaires et de partager le nouveau plan budgétisé avec les membres du G12 (groupe des Ptf du Sénégal).
Titre foncier général ou élargissement de l'assiette fiscale ?
Concernant le foncier, Amadou Bâ rappelle que le rapport sur sa réforme a été déposé. Mais avant son adoption, la mesure de transformer les titres précaires en titres fonciers va engendrer des avancées. "Des mesures vont être prises pour permettre à certaines populations qui ont des titres globaux d'avoir accès à la pleine propriété foncière", dit l'ancien Directeur des Impôts et Domaines. Le détenteur du titre foncier étant obligé de payer un impôt annuel, d'aucuns considèrent cette mesure comme un élargissement de l'assiette fiscale de la part des autorités. Sur ce, M. Bâ indique sur le plan des pertes de recettes, les évaluations vont être faites après. "Le Président nous demande de mettre en place des procédures très simples. On va se déplacer dans les quartiers. Il va falloir qu'on se retrouve avec les techniciens du ministère de l'Économie pour voir comment mettre en oeuvre, assez rapidement cette mesure qui devrait permettre à des milliers de Sénégalais d'avoir accès à la propriété et la pleine propriété des biens", affirme le ministre de l'Économie.