L’AUSTERITE SE POURSUIT
CROISSANCE ECONOMIE MONDIALE
Le rapport 2017 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (Cnuced), rendu public le 14 septembre dernier appelle à un “New Deal” des temps modernes qui s’appuierait toujours sur les trois bons vieux piliers des années 1930 à savoir le redressement, la réglementation et la redistribution.
Dix ans après la crise financière puis économique, dont les premiers effluves sont partis de Wall Street pour ensuite noyer toute la planète, la croissance économique mondiale peine toujours à retrouver de la vigueur. Cette croissance molle est largement tributaire de l’austérité budgétaire érigée en discipline macroéconomique par défaut par les pays avancés, mentionne le rapport 2017 de la Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
Le taux de croissance reste mou
En effet, l’austérité à laquelle se sont astreints ces pays pour juguler les niveaux excessivement élevé de leur dette publique «a plutôt ralenti la consommation et l’investissement». Le taux de croissance mondiale de 2,6% attendu pour cette année, est à peine supérieur au 2,2% de 2016 et, est bien loin de la moyenne de 3,2% d’avant la crise financière. Le rapport dont le titre est ‘’Au-delà de l’austérité, tendre vers une nouvelle donne mondiale, en infère à la prospérité pour tous tel que prônée par l’Organisation des nations unies (Onu)’’. Ce, à travers les Objectifs de développement durables (Odd) qui peuvent ne peut pas être portés par des responsables politiques adeptes de l’austérité, des entreprises à la recherche de rentes et des banquiers spéculateurs. En réponse à cela,«une nouvelle donne mondiale», préconise ledit rapport.
Rendre l’économie et la société inclusives
Cette nouvelle donne mondiale cadre avec les nouvelles orientations des Odd consiste, selon le Cnuced, à «rendre l’économie et la société inclusives». Toute chose qui reviendrait à «abandonner les politiques de rigueur, mettre la finance au service de la société et non l’inverse, redynamiser le système commercial multilatéral pour en faire un bien public mondial… ». L’objectif devrait désormais être de faire en sorte que soient réunies de manière judicieuse les ressources, les politiques et les réformes propres à favoriser la hausse nécessaire des investissements et à promouvoir l’inclusion au niveau mondial et national.
Face aux difficultés et à l’imprévisibilité qui caractérisent l’environnement mondial actuel les «Etats ont besoin d’une marge d’action pour concevoir des mesures budgétaires et d’autres politiques publiques dynamiques visant à stimuler l’investissement et à élever le niveau de vie, appuyées par des stratégies réglementaires et redistributives qui s’attaquent au triple enjeu des graves inégalités, des pressions démographiques et des problèmes environnementaux» relève la Cnuced. Les ingrédients du “New Deal” des années 1930, auquel l’organisation spécialisée des Nations Unies appelle à une version des temps modernes dont les piliers resteront le styptique: redressement, réglementation, redistribution.